Le Messager de Sérapis , livre ebook

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Cléopâtre : le secret du Kilimandjaro


Milieu du 19e siècle, l’Afrique compte encore des territoires inconnus où l’aventure vous emporte dans ses mystères. Un jeune anglais, enfant abandonné, y découvrira ses origines, la richesse, l’amitié et l’amour.


De l’Égypte des Ptolémées à la bataille d’Aboukir, d’Alexandrie au Kilimandjaro, il part, contrait et forcé, porté par une prédiction millénaire vers un destin incroyable impossible à contrôler.


Fait prisonnier, il est le Messager attendu par tout un peuple et la descendante d’un mythe, Cléopâtre, dont le suicide pose encore question !


Pirates, trafiquants et une secte de femmes voilées le conduiront vers ceux qui voient en lui celui qui permettra la renaissance de la grande Égypte, celle des Pharaons appelée à dominer l’Afrique !

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Date de parution

28 novembre 2018

Nombre de lectures

0

EAN13

9782368324752

Langue

Français

Le messager deSérapis

Tome1 : L’Attendu
Roman
La SAS 2C4L – NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsable de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demandeet pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui enendosse la pleine et entière responsabilité.
Dominiquede Combret

Le messager deSérapis

Tome 1 :L’Attendu
Roman

Liste des principaux personnages par ordre d’apparition
John . Héros du livre. Il est leMessager de Sérapis.
François d’Harmenval . Ancienofficier de la marine française devenu pirate en mer Rouge.
Barzuc , ancien moine bouddhiste devenupirate.
Ben Youssouf , autre pirate en mer Rouge.
Saïd Abou Saïd , directeur dumusée d’antiquité d’Alexandrie, ami deFrançois.
Shalima , encore une pirate, Yéménitecelle là.
Ben Mokhtar , seigneur des bas fonds deKhartoum.
Pasteur Bronhmann , savant vivant àZanzibar.
Natalia , sa fille blonde.
«  Jack  » conteur,homme serpent, auteur de transes divinatoires.
Abdou Mina , conseiller et tuteur dePharaon.
Cléopâtre , dernière dunom, pharaon d’Égypte.
Tous les personnages présentés danscet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnesréelles, vivantes ou ayant existé serait une purecoïncidence.
PROLOGUE

An de grâce 1883

Où est-on mieux que dans son pub préféré,chauffé par un bon feu, sous les poutres confites dessouvenirs du passé, des vapeurs d’alcool, de la fuméedes pipes et des cigares, mélangée au fumet de milliersde tourtes brûlantes ?
Est-il meilleur instant que l’arrivéede votre pinte de bière forte dont la mousse inonde la tableavant votre gosier ?
J’étais là, dans ce basquartier de Liverpool, dans cette taverne près des quais,rêveur de temps en temps réveillé par quelqueéclat de rire, un juron ou un ordre lancé au comptoir.Je me laissais porter par mes souvenirs, et par la Reine, Dieu saitsi j’en ai, des bons et des mauvais, des qui vous réchauffentet des qui vous glacent. J’ai connu la mer à peineavais-je commencé à regarder les filles, j’aiconnu la terre dans des lieux étranges, des espaces ignorésdes grandes routes maritimes, où mes escales m’avaientlaissé à quai pour indiscipline, tel un naufragéjeté comme une épave sur la grève.
À propos, appelez-moi John Smith, inutiled’aller plus loin, je ne vous en dirai pas plus pour l’instant,car on ne se connaît pas encore assez. Je suis devenu un hommediscret, riche et malheureusement solitaire. Quand on a trouvéson grand amour et après l’avoir perdu, il est long lechemin de l’oubli. Ne finit-il jamais ?
Oh ! Oui, c’est vrai, il reste lessouvenirs ! Le bourgeois pantouflard ne peut pas imaginer lesmiens, même s’il est aussi saoul que moi après unesoirée normale à « La Sirèneculottée », mon pub d’attache. Ne la cherchezpas sous ce nom ! Entre habitués, nous l’avionsrebaptisée ainsi, car les dames patronnesses de la villesupportaient mal l’enseigne. La sirène y exhibaitpourtant deux seins magnifiques, ronds comme des citrons, outrel’amorce de son ventre. En plus, elle était noire !Ces braves dames ne devaient guère plus s’offrir auxregards, même dans l’intimité. Elles, en avaientconçu quelque jalousie, leur mari ne passant jamais sousl’enseigne sans lui réserver une œillade. Unenuit, un plaisantin avait paré la sirène d’unfilet serré qui « habillait » sonanatomie, devenue ainsi beaucoup plus aguichante. L’affaire enétait restée là, valant à notre pub sonnouveau et confidentiel nom de baptême.
Mais revenons à mon récit, il fautque je m’y tienne, car j’ai parfois tendance àdériver. En tout cas, je le jure, ce que je vais vous raconterest la vérité vraie. Ma richesse actuelle est làpour en attester ainsi que mon surnom d’Africain malgréun teint devenu plus clair du fait du délicat crachin de noscôtes anglaises. Il est de toute façon plus soutenu quecelui de mes compatriotes, ignorants en général desbienfaits du soleil, sauf bien sûr pendant notre belle, maiscourte saison d’été. À cette époquede l’année toutefois, le soleil était loin,dehors il faisait froid et humide, mais là, dans mon pub,j’étais bien. J’avais chaud, le creux dans lamousse de ma bière était satisfaisant, les boiseriescirées me rassuraient sur l’état de propretéde ma chope, tout allait pour le mieux.
C’est alors que j’entendis le cri enmême temps que débutait une sérieuse bagarre.
«  Allalakaoui  ! »hurlait un possédé hirsute qui brandissait une chaisepour essayer de la casser sur la tête de son vis-à-vis.Celui-ci, rougeaud, les yeux hagards avait un couteau de boucher àla main, ses deux comparses s’étaient déjàlevés. Les cartes avaient volé, les verres aussi,alcool, jeux et tricherie faisaient leur œuvre. Mais ce qui mepétrifiait était non pas la violence, mais le cri !
C’est là, sa tête venant àêtre éclairée par une dangereuse oscillation dela lampe à gaz suspendue au-dessus des joueurs, que jereconnus son auteur. Plus de dix ans après, c’étaitle même, les traits plus marqués, brouillés parune barbe de plusieurs jours, mais c’était lui ! Detoute façon, ici, qui aurait pu connaître ce cri, sauflui et moi ?

La dernière fois où je l’avaisentendu, c’était en 1876. J’étais au finfond de l’Afrique, à l’est du Kilimandjaro, àl’extrême ouest de Mombasa. Notre caravane étaitattaquée de toute part et après une pluie de courtesflèches certainement empoisonnées, nous étionschargés par des noirs, abrités derrière decurieux boucliers longs, ornés de motifs plus ou moinsgéométriques, qui nous lançaient javelines etsagaies. J’en parle aujourd’hui avec détachementet presque de la froideur, mais je peux vous dire que la terreur noustenait chaud. Leur attaque avait été précédéedu tambour de leurs armes sur les boucliers, puis, sans un autre cri,les flèches avaient plu comme à Crécy  ;enfin était venu l’assaut. Au silence à peinetroublé de la marche d’une caravane légèredans la savane, succédait une avalanche de bruits quisuffisait déjà à vous épouvanter.
Malgré notre défense, nous allionssuccomber sous le nombre et il ne restait plus qu’une balledans mon revolver. Aussi je cherchais qui allait me précéderen enfer, si ces sauvages en ont un, quand je repérai celuiqui manifestement était leur chef. Je le visai aussitôtpour l’envoyer rejoindre ses ancêtres quand il leva latête et me vit. Son regard exalté devint fixe, presquetransparent, comme s’il savait sa fin proche et que sa viepassée lui revenait, prenant enfin un sens. Il fit alors, enplein combat, dans un désordre indescriptible, un de cesgestes humains irraisonnés et si raisonnables dans cescirconstances. Il baissa les armes puis sourit. J’étaisfasciné.
Enfin, il lança son cri :«  Allalakaoui  ! » en regardantvers le ciel et en levant les bras. Au même moment, je pris ungrand coup derrière la tête. Je vois encore sa facesouriante quand je suis tombé sans avoir tiré madernière balle.
Chapitre 1 : Port-Saïd treize années auparavant :L’enlèvement de John
« A beau mentir qui vient de loin »,mais je le jure, ce coup-ci sur les reliques de Saint Oswald, horsl’embellissement dû à la douceur de mon regard surle passé, dans mes souvenirs il n’est pas un seulévénement imaginé dans cette histoire.
Tout a commencé à Port-Saïd, oùj’avais dû poser mon sac à terre suite à unléger différend lors d’une partie de dés.Les miens avaient une certaine tendance à m’accorder lavictoire. Vous me croirez ou non, mais j’avais simplement letruc pour les lancer au moment du retour de roulis et çamarchait. Pour être tout à fait honnête, je lestenais de la fouille des poches d’un marin grec, écrasésur le pont en tombant de la hune un jour de fort vent. Allez savoirpourquoi il gagnait toujours, jusqu’au moment où sa« chance », en même temps que sonpied, l’ont trahi. Bref, après quelques virilesdiscussions et un passage devant le cuisinier faisant office dechirurgien du bord, je fus débarqué à lapremière escale alors que nous étions partis depuisseulement quelques mois.
J’avais vingt-cinq ou vingt-six anspeut-être, un doute ayant toujours plané sur ma date denaissance et sur l’identité de mes parents. Le curéde Saint Oswald m’avait, paraît-il, trouvé devantla porte de son église, à l’abri de la pluie, âgéd’une douzaine de mois. Mon berceau, m’a-t-il dit lorsqueje l’ai quitté à l’âge de douze ans,était beau et mes linges très fins.
De la finesse la vie m’en a peu réservédepuis. Attiré par la mer, mousse puis gabier, j’ai viteacquis agilité et rudesse, qualités indispensables poursurvivre sur un bateau, qu’il soit marchand ou de Sa Majesté.Certes j’étais jeune, mais déjà plusqu’aguerri en posant mon sac sur ce quai égyptien. Masolde avait été réglée, mon moral étaità l’aune de mes illusions, au beau fixe. Il faisaitchaud, le ciel était bleu, la ville grouillait de vie commedans chaque port de Méditerranée surtout au débouchéd’un axe marin aussi fantastique que le canal de Suez, inaugurédix ans plus tôt. À ma grande et naïve fiertéce dernier était propriété de laGrande-Bretagne, son actionnaire principal. Plus de cent cinquantekilomètres de long de Port-Saïd à Suez, un exploitréduisant de plus de moitié la durée des voyagesvers nos lointaines possessions d’Inde ! Autant vous direl’encombrement des quais, des rues, des entrepôts, destavernes et des nombreux bouges où la poussière desgosiers disparaissait sous des hectolitres de vin de tous pays, plusou moins trafiqués selon le prix. C’est bien sûrvers là que je me dirigeai et je n’eus pas àaller bien loin.
Il y avait un requin sur l’enseigne,j’aurais dû me méfier, car en plus le requinsouriait. «  The smiling shark  » disaitune vieille plaque attaquée par le sable et le sel. Quelqueslettres arabes devaient en donner une traduction pour les locaux, àmoins de signifier aux étrangers d’avoir à passerleur chemin. J’avais soif et je suis entré.
À ma grande surprise, loi

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