UNE VICTIME INNOCENTE , livre ebook

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Kadi était une jeune fille issue d'une famille fortement jugulée par l'illettrisme. Dans cette famille foncièrement religieuse, l'arabe était l'unique priorité en apprentissage. Ses parents, ne voyant pas la scolarisation de la jeune fille d'un bon œil et pour des raisons inavouées et inadmissibles, la qualifiaient de brimborion. Aveuglément, les mérites de l'école leur étaient méconnus. Scolarisée tardivement dans des circonstances qui n'en valaient pas la peine, entre ignorance et désintéressement de ses parents, ses encadrants d'école ne parvenaient plus à la maîtriser. Des années après, elle fut victime de déscolarisation sous l'œil inattentif de ses parents. Pour s'éloigner des regards malveillants et pointus de la famille, elle rejoint sa sœur aînée dans le dessein d'apprendre le métier de couturière. Un apprentissage qui ne connaîtra pas d'issue favorable. Entre-temps, sous contrainte familiale, elle épousera précocement un des bienfaiteurs de son père. Ce troc d'humain à la solde ignoble et indigne de son père lui coûtera énormément. Ces retombées gravissimes, ni son père, ni aucun autre membre de sa famille n'en fut épargné.
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Date de parution

01 janvier 2023

Nombre de lectures

34

EAN13

9782492294396

Langue

Français

UNE VICTIME INNOCENTE Roman
1
LANFIA DIABY
UNE VICTIME INNOCENTE
2
Les Editions Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social : Dixinn, Camayenne, Conakry, Rép. de Guinée E-mail : les1spirees@gmail.com Site web : lesplumesinspirees.com Tel : (224) 621 997 437ISBN :978-2-492294-39-6
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4
REMERCIEMENTS
 Tout d’abord, je rends grâce à Allah le Tout puissant et miséricordieux pour tous ses bienfaits dans ma vie.
 Ensuite, je rends hommage à mes très chers parents pour avoir guidé mes premiers pas vers l’école. Et de m’avoir inculqué des valeurs morales en voulant faire de moi ce que je suis aujourd’hui. Ce fut pour moi, le chemin d’initiation aux aléas de la vie, autrement mon quotidien de tous les jours. Leur bravoure et ultimes sacrifices, je n’en doute pas. Ce sont d’ailleurs les supports fondamentaux de mon fructueux chemin, vraisemblablement.
 Je suis parvenu à cet objectif, c’est parce que sans nul doute, des bonnes personnes ont largement contribué. Qu’elles soient de ma famille, de mon cercle d’ami(e)s ou de mes personnes ressources. J’en suis reconnaissant.
 Une pensée particulière à tous mes encadrants pour les efforts fournis depuis mes premières heures sur les bancs. Ils ne resteront jamais vains. Leurs sages conseils n’ont jamais manqué, je m’en souviendrai à jamais !
 Alors, à toutes et à tous, je voudrais humblement leur exprimer toute ma gratitude et reconnaissance pour 5
leur soutien indéfectible. Dans cette œuvre, je souhaite qu’elles retrouvent sans exception aucune, leur mérite. Sans leurs inconditionnels et incommensurables apports, chacun à son niveau, je ne serais pas là. Sincèrement, je leur demeure redevable !
 Du fond de mon cœur, en toute sincérité, je leur dis, merci !
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CHAPITREI :Les premières années scolaires de Kady
Elle était une jeune fille, mineure, mais à la beauté sublime ; ce qui faisait d’elle, une étoile pétillante, très admirable dans son entourage. Elle est née à Gnama et y vivaitavec sa famille biologique au sein de laquelle, la polygamie était considérée, comme un atout pour une femme. Cette localité se situait précisément dans la région du Nord-Est de la Guinée (La Haute Guinée), mais aussi proche de la moyenne Guinée, à seulement une quatre-vingtaine de kilomètres de la ville carrefour (Mamou). Son père Amine était un polygame, marié à deux épouses et chacune d’elles avait enfanté. Ce vieux fut un des fervents islamologues, très reconnu pour son engagement et sa vocation religieuse. Également, très écouté pour sa perspicacité, son dynamisme dans sa localité et celles voisines. Il fut plein d’énergie et doté d’un charisme abracadabrant aux yeux de ses collaborateurs à travers ses différentes allocutions dans les débats religieux. En famille, de longs moments de critiques, de controverses autour d’une thématique aussi saillante comme la « scolarisation des enfants, particulièrement celle de la jeune fille », étaient consacrés entre Amine et ses frères. L’opposition dans la défense de l’indéfendable était pilotée par l’inébranlable Amine. Il avait fini par s’y mettre sous les pressions et les arguments convaincants
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de ses co-debateurs. Surtout de par le poids deleur lien social. Ce fut une première pour lui. À son sens, ce sujet n’était qu’un brimborion. Il pousse plutôt nos enfants à dérouter de notre chemin coutumier en adoptant de nouvelles coutumes et cultures qui ne leur ressemblent pas. Et qu’elles n’étaient guère à leur faveur. Malheureusement, ses frères eurent raison sur lui. Suite à cela, Kady fut inscrite tardivement à l’école primaire de Gnama, sur la terre bénie de ses ancêtres. Ses deux premières années scolaires étaient achevées de succès inopiné pour toute sa famille. Fort malheureusement, la suite fut très chaotique pour elle. Sa compréhension devenait complexe au fil du temps avec son âge qui avançait parallèlement. À la suite de chaque proclamation trimestrielle des résultats, sans cesse, sa peine à comprendre les cours enseignés s’avérait à travers le sien. Son rang ne cessait de chute ! Une année scolaire entière s’était écoulée, son nom ne figurait pas sur la liste des admis pour la classe supérieure à la proclamation des résultats de fin d’année. À qui pûmes-nous en vouloir pour ce fiasco ? Au vu du désintéressement que sa famille faisait montre, malheureusement, cet échec n’avait dérangé absolument personne à son sein. Bien que cela pourrait engendrer d’énormes retombées agaçantes sur son avenir. Pour eux, ce n’était guère préoccupant, parce qu’elle échouait à sa toute première fois. Surtout dans une chose qu’elle ne puisse en profiter que dans ce monde ici-bas. Nonobstant tout ce qu’apporte l’école à la société, elle était classée au second plan de leur perception du monde ou de la vie humaine. Comme si de 8
rien n’était, cela était passé inaperçu et sans une moindre réplique parentale.  Hormis l’arabe, ses parents biologiques ne se sentaient guère concernés par tout autre enseignement. L’apprentissage dans les langues étrangères à la dimension internationale comme: anglais, portugais, espagnole… surtout français pour eux, était aperçu comme une nouvelle manière de colonisation des terres noires. Ce, en référence aux temps jadis, sombres pour le continent africain. Pourtant, l’islam qu’ils pratiquaient recommande à ses fidèles d’apprendre sans aucune distinction linguistique. Comme s’ils étaient seuls à ressentir les séquelles du passage des colons, ils avaient de la peine à s’en résigner. Parfois, Amine ne mâchait pas non plus ses mots à ce sujet. Il n’était pas du genre à camoufler son intention. Très émotif, c’est pourquoi il était souvent en dérive dans son raisonnement. Selon sa perception, pousser ses enfants à apprendre dans la langue de ses ennemis était considéré comme un combat perdu d’avance. En compagnie de ses épouses, ils étaient naturellement pessimistes des bienfaits de l’école pour leurs enfants. Ils se tordaient le cœur de croire à un quelconque changement de mentalité de la part des ennemis jurés de l’Afrique d’hier. Malheureusement… ! Entre-temps, l’année suivante s’écoulait, elle ne pouvait toujours pas changer de classe, dû à la contrainte scolaire qui l'imposait d’y rester pour la deuxième fois. Pour faute d’obtention de la moyenne annuelle exigée (échec) tel que prévu par la législation scolaire du pays. D’aucuns furent ébahis de cet échec continuel de la 9
même fille qui pétillait juste deux ans en arrière. Quant à elle, elle n’était surprise de rien. Elle s’y attendait plutôt. Minata était l’aînée de sa famille, donc sa grande sœur. Elle était mariée à Conakry et elle y séjournait tantôt pour s’enquérir des réalités de la famille. Parfois, nonobstant, les menaces et encouragements de cette dernière, elle ne s’adaptait guère. Au file du temps, son dégoût pour les études devenait progressif. Son taux d’absentéisme pendant les heures normales de cours prenait une tournure alarmante, il se multipliait du jour au lendemain. Souvent, elle s’en foutait des cours en classe au détriment des petits jeux que pratiquaient d’autres amies dans l’entourage de son établissement. Ses complices étaient non scolarisées et majoritairement, des vendeuses ambulantes. Pourtant son chemin à parcourir était encore extrêmement long et bourré d’obstacles, mais ah ! Dans l’ordre normal des choses, son dégoût pour les études était en ce moment prématuré. Si elle faillait, ses parents en seraient les véritables responsables. Son encadrement relevait de leur responsabilité parentale. À cette allure, elle méritait plus d’être suivie dans la rigueur, de conseils, de pression tant en famille qu’à l’école. À cet âge, son programme d’étude méritait d’être planifié, suivi et contrôlé par ses parents et enseignants. L’encadrement d’un enfant dépend de ses milieux les plus fréquentés, donc il était question d’unir leurs forces pour en faire une.  À l’école, il arrivait des moments où elle ne se présentait qu’une seule fois par semaine ; or elle quittait quotidiennement la maison pour s’y rendre. On se 10
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