Derrière un mur d'argent , livre ebook

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2016

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Sébastien Molinot est cadre supérieur dans la banque. Il est nommé aux ressources humaines, en pleine fusion. Un incident mineur va l'entraîner dans une spirale infernale. Dans l'envers du décor. Une descente aux enfers. Trahisons, manipulations, acharnements, désillusions et incompréhensions vont émailler sa vie professionnelle et personnelle. Jusqu'à l'ultime face-à-face avec la mort. Derrière ce mur d(e l')argent, sa destinée va prendre une tournure inattendue. Avec des rencontres improbables. Dans une société qui se cherche. Le poids des maux va peser lourd dans la balance. Comme un électrochoc...

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Date de parution

28 septembre 2016

Nombre de lectures

7

EAN13

9782342056068

Langue

Français

Derrière un mur d'argent
Philippe Fuzellier
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Derrière un mur d'argent
 
 
 
« L’écrivain n’a que des mots à offrir, des émotions et des rêves à transmettre, des histoires à raconter. D’aucuns clameront qu’il est inutile et sans pouvoir, quand lui, n’a de cesse d’écrire pour nourrir la conscience collective et construire le futur. »
Philippe Fuzellier
 
 
 
 
Remerciements à Ève Pousson, mon assistante littéraire,
 
à Marjorie Delarrat, photographe.
 
 
 
 
À mes lecteurs,
 
Tous les personnages et événements décrits dans cette histoire ne sont que le pur produit de l’imagination de l’auteur. Toute ressemblance avec des personnes ou des évènements existants ou ayant existé ne pourraient être que dans l’imagination du lecteur.
1
Neuville-en-Ferrain le 28 février 1986,
C’était un dimanche ordinaire mais un peu ensoleillé. Il avait éprouvé le besoin cette matinée-là de s’éloigner de son pavillon, le temps d’une promenade solitaire. Il se dirigeait vers le sentier le plus proche. Un de ceux qui le menaient à l’orée de la forêt des Sept Nains, peu fréquentée à cette époque de l’année. Il aimait s’y réfugier, et particulièrement quand il ne parvenait pas à prendre des décisions importantes. Il avait quitté Coline devant la cheminée à l’âtre, son coin favori pour s’abandonner dans un récit policier. Elle avait couché Séverine, une adorable fillette de deux ans, pour sa sieste habituelle. Avec son ours brun et son pouce, dont elle avait du mal à se départir. Pour une fois, l’enfant l’avait épargné de sa colère coutumière, en raison d’une otite bien prononcée. Du moins, c’est ce que le pédiatre El Pardus avait diagnostiqué la veille. Et Loïc son frère, s’était installé dans sa chambre, bien occupé à construire son mécano. Une tour infernale, selon son expression, des mots dont il n’avait pas très bien mesuré le sens et qu’il avait dû intercepter dans la cour d’école. Loïc et Séverine étaient les enfants de Coline, nés d’un premier mariage. Coline avait cuisiné un agneau de sept heures, qu’elle avait placé dans le four, programmé à cinq heures du matin. L’animal avait macéré dans une marinade, garnie de carottes, oignons, céleris, thym, laurier et du persil. Un demi-litre de petit chablis allait agrémenter ce plat succulent, ainsi que des flageolets et des haricots verts très fins. Ils avaient embaumé la cuisine toute cette matinée dominicale. Et pour charmer le palais de ses enfants, elle avait terminé le repas par une mousse au chocolat, suffisamment cristallisée de sucre fin, pour la rendre légèrement fondante et croquante. Puis pour achever cette symphonie culinaire, elle avait sorti de derrière les fagots, un aloxe-corton dix ans d’âge, qui reposait dans leur cave voûtée de pierres de taille. Elle savait qu’en fin cordon-bleu, elle séduirait les papilles gustatives de celui dont elle partageait la vie, depuis trois ans. Elle touchait en cela son point faible et désirait changer les idées à son homme qui lui paraissait soucieux, et un peu mystérieux.
Sébastien Molinot, puisque c’est lui dont on parle, s’était débrouillé, une fois n’est pas coutume, à ne pas s’embarrasser de ses maudits dossiers professionnels. Ils avaient en effet l’art de jeter la zizanie dans leur foyer, voire de générer des conflits familiaux. Seb, ainsi surnommé, était d’ailleurs personnellement assez las de sa position au bureau, coincé au niveau hiérarchique, et sans perspective d’évolution réelle. Il était conseiller juridique à la Banque du Crédit Régional, la BCR, dans un positionnement d’adjoint. Son hiérarchique direct venait d’être remplacé, à son grand détriment. Son propre patron avait intercédé dans cette nomination, en parachutant un cadre informaticien de sa connaissance. Le mariage de l’informatique avec le juridique, avait-il justifié ! Traduisez : coup de piston ! Sébastien avait mal vécu cette opération de copinage, et de trahison, après tant d’attente nourrie d’espoirs, par son propre patron. Seb avait donc postulé à une offre interne parue dans l’institution de sa Banque, à Vannes, dans le Morbihan, dans une fonction de responsable du service juridique et contentieux. Maintenant qu’il avait reçu une réponse favorable, sans en parler à Coline, il se trouvait un peu pris au dépourvu d’avoir à lui en parler. Coline, une femme discrète, qu’il avait rencontrée un jour de cafard, lors d’une soirée entre amis, et qui allait devenir sa compagne. Après un terrible accident mortel de sa première femme, sur une route de campagne, une infirmière en psychiatrie, dont il était éperdument amoureux. Adeline avait perdu le contrôle de son véhicule, très tôt un matin brumeux, certainement fatiguée par un service de nuit. Ils n’avaient pas eu d’enfants, et Adeline était enceinte lors de la tragédie. Une embardée fatale avait eu raison de leur amour, qui n’avait pu lui laisser de descendance. Sébastien avait été marqué au fer rouge par cette double perte, celle de sa femme et d’un enfant à jamais perdu. Coline, un bout de femme, d’une petite taille, les cheveux roux tirés en arrière par un chignon permanent, portait souvent des vêtements masculins, tels que jean bleu et chemise de bûcheron canadien, à carreaux rouge et noir. Elle était entrée dans sa vie depuis trois ans, après une relation conjugale qui s’était dramatiquement terminée. Elle avait subi des violences maritales qui l’avaient profondément affectée, au point d’en devenir un peu, une écorchée vive. Puis son mari avait été retrouvé noyé dans un étang, dans des conditions étranges, et du moins non élucidées. La tendresse de Sébastien, contrastant avec son passé, avait été déterminante dans son choix, sans quoi elle aurait renoncé à toute liaison amoureuse. Leur similitude de veuvage aussi, mais il n’était pas la raison essentielle. Une tragédie avait été en tout cas leur point de rencontre.
Cette balade en forêt, en la compagnie de son setter irlandais, Olympe, allait l’inciter ou pas à prendre sa décision finale. Ces instants-là sont des temps forts de la vie, qui vont permettre ou pas, d’embarquer tout son petit monde, dans une grande aventure humaine. Et au-delà de sa carrière personnelle, ils engagent celle d’une compagne et l’avenir d’enfants. Ils sont complètement impliqués dans une telle équipée collective. Quitter chacun ses amis, ses collègues, sa maison, son école, ses bonheurs personnels, pour l’inconnu, a ce quelque chose de bouleversant et magique à la fois. Et aucun passager ne doit rester au bord de la route, sans quoi l’échec de l’un, peut rejaillir sur le bonheur des autres. En ressassant son mode de présentation, il révisait à voix haute, en simulant des gestes forts. Et l’oxygène de la forêt venait de lui apporter ce qu’il recherchait : cette force de persuasion qui s’avérait nécessaire. Inévitablement, chacun aurait besoin d’un peu de temps, pour se familiariser à l’idée d’une telle bascule de sa vie. Celle d’être transportée dans un autre département, une autre maison, avec de nouveaux amis et de nouvelles relations à construire. Tous ensemble et surtout pas chacun de son côté. Un challenge professionnel pour Coline et Seb s’offraient à eux. Mais pas aux enfants, qui finiraient par leur claquer au visage un jour ou l’autre, n’avoir rien demandé, après tout.
De retour de sa promenade, Sébastien se sentait courageux à l’idée de leur proposer à tous un tel challenge. Il mesurait l’importance des questions pertinentes auxquelles il aurait à répondre, tout seul, devant son tribunal familial. Un peu impressionné, il avait retiré les mains de ses poches. Sa petite voix, qui l’accompagnait sans cesse, lui souffla ces quelques mots : Tu nous emmènes là-bas, sais-tu au moins, toi qui es toujours au boulot et qui sais tout, qui nous allons trouver  ?
À cause de ses émotions, Olympe n’eut pas droit à son privilège habituel, celui de se tapir dans le couloir, derrière le meuble de l’entrée. Seb avait besoin de toutes ses facultés pour entrer dans l’arène. Coline était assiégée par Séverine qui tergiversait entre des petits-suisses ou bien une compote de pomme, avec un biscuit. Loïc s’était endormi devant sa tour infernale et avait visiblement du mal à émerger. Autant dire qu’après le goûter, Sébastien serait résolu à les affronter. L’instant avait été mal choisi.
 
C’était fait. Vers 16 heures, ils savaient tout. Et la parole leur était donnée.
Coline fut la première à poser sa question :
— Comment vais-je faire pour avoir la certitude d’une mobilité ? Est-ce que mon hôpital va l’accepter ?
— Nous rencontrerons ensemble ton directeur. Nous ne partirons qu’avec des certitudes, lui répondit Sébastien.
— Comment est-ce qu’on fait pour retrouver des nouveaux copains, s’interrogea Loïc ?
— Ne te fais pas de soucis, les copains existent partout. Tu n’auras qu’à nous raconter tes problèmes, répliqua Coline.
 
Séverine avait profité de la conversation pour patouiller ses doigts dans les petits-suisses, à s’en coller un peu partout. La scène d’insouciance avait jeté l’hilarité recherchée.
La solidarité de sa compagne donna confiance à Sébastien pour entrer en négociation avec son nouvel employeur. Sa mobilité fut rapidement concrétisée avec Marc Durand. Son nouveau directeur hiérarchique, le directeur des crédits, avec qui il négocia son salaire, ses missions et sa délégation dans sa nouvelle entreprise. Il avait pratiquement le même âge, mais Marc, à 38 ans, était le plus jeune directeur du crédit de

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