La Forêt sous la lune , livre ebook

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2015

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Août 1987. Au coeur de la forêt d'Argonne, un corps sans vie est retrouvé par un randonneur. Manifestement assassiné et rapidement identifié, Paul de Vriendt se révèle être un chauffeur routier, d'origine belge au passé trouble. S'agit-il d'un règlement de comptes lié à un trafic de drogue? Une vengeance liée aux frasques passées de la victime? Le crime d'un rôdeur ou d'un proche? Mais alors pourquoi toutes ces coïncidences avec la pleine lune? Et que vient faire ce sanglier abattu dans le tableau? Pour tenter d'y voir plus clair, Nicole Tavernier, tout juste sortie de l'école de gendarmerie, devra faire preuve de tact et de perspicacité afin de comprendre les us et coutumes locaux et démêler le vrai du faux. "La Forêt sous la lune" ou un récit patient, mené de main de maître par l'auteur des "Radios de l'automne" et d'"Au fil de l'eau". Texte à la précision quasi chirurgicale et à la progression méticuleuse, ce roman appartient à ces polars à l'atmosphère immédiatement captivante et dans lesquels on s'immerge avec délice.
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Publié par

Date de parution

03 septembre 2015

Nombre de lectures

45

EAN13

9782342041491

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

La Forêt sous la lune
Du même auteur
Les Radios de l’automne, éditons Publibook, 2014 Au fil de l’eau, éditons Publibook, 2013
Jean Cheruy La Forêt sous la lune
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0120483.000.R.P.2015.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015
Chapitre 1 Il faisait lourd en ce début d’après-midi d’août. Il avait déjeuné dans un petit hôtel de Beaulieu-en-Argonne, dans une modeste salle à manger d’où l’on avait une vue assez étonnante, plein sud, sur les dernières frondaisons de la forêt. Le paysage était beau et reposant, avec des lointains bleutés presque effacés par la brume de chaleur. Heureu-sement, on ne souffrait pas trop de la forte température en marchant sur les petites routes forestières qui, plein nord, le menaient à Clermont où il passerait la nuit. Il aimait aller ainsi, à son pas, dans une complète soli-tude. Il avançait tranquillement dans des futaies de feuillus alors que la veille il avait longé des plantations de conifè-res bien entretenues avec des layons coupe-feux tous les cinq-cents mètres. Parfois, il passait dans une flaque de soleil bien vite effacée par l’ombre des arbres qui bor-daient le chemin. Tout semblait dormir, sauf les insectes qui ne cessaient de bourdonner. Aucun souffle d’air n’agitait les feuilles des arbres et il eut une soudaine envie de s’étendre à l’ombre, sur la mousse, et faire une sieste. Pourtant il avait fait un déjeuner tout à fait frugal. Il réfré-na cette envie en se souvenant qu’il avait encore une bonne dizaine de kilomètres à faire pour arriver au terme de son étape. Tout en continuant à marcher, il aperçut presque fugitivement, dans une clairière sur sa droite, à travers les branches basses, une maison forestière baignée de soleil. Une dizaine de mètres plus loin, il remarqua un sentier qui conduisait à la maison puis reprit sa route, ac-compagné par quelques aboiements d’un chien qu’il avait
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dû déranger dans sa sieste. Il remarqua alors, tout en continuant, qu’il avait sans doute plu dans ce coin pendant la nuit car il y avait encore des flaques éparses sur le che-min. Mais maintenant le soleil brillait dans un ciel entièrement bleu et la forêt somnolait. C’est alors qu’il fut rejoint par le chien, sans doute ce-lui qui avait aboyé lorsqu’il était passé vers la maison forestière. C’était un beau chien-loup qui ne devait pas avoir plus de trois ou quatre ans et qui lui donna l’impression, au bout d’un petit kilomètre, de vouloir l’accompagner. Tantôt il trottinait à côté de lui comme s’il avait accompagné son maître, tantôt il le précédait sur le chemin clair où seules brillaient les flaques d’eau de la nuit et apparaissaient par endroits les taches de soleil. Par-fois l’animal se laissait distancer car il avait reniflé une odeur intéressante et s’attardait pour la sentir. Un chien habitué au coin, pensa le marcheur. Ils cheminèrent ainsi de conserve pendant une heure dans la forêt assoupie où seuls continuaient à bourdonner les insectes. Le marcheur, par instants, se demandait ce qu’il devrait faire à son arri-vée à Clermont-en-Argonne si l’animal le suivait jusque-là ? Malheureusement, il n’avait pas de collier et il lui fau-drait soit le laisser partir, s’il y consentait, soit l’emmener chez les gendarmes. Mais on n’en était pas encore là et il s’assit sur le talus qui, à cet endroit, bordait le chemin et but longuement l’eau tiède de son bidon. Le chien devait comme lui souffrir de la chaleur et avoir les coussinets en feu. Le marcheur fut tout surpris de le voir entrer dans une flaque et en pétrir le fond avec ses quatre pattes, sans doute pour les rafraichir et même les protéger. Il ne pouvait pas en rester là avec l’animal et prenant dans son sac une écuelle en plastique, il la remplit d’eau et la posa à côté du chien qui se mit à laper cons-ciencieusement le liquide pour vider entièrement le récipient. Maintenant, pensa le marcheur, il va venir avec
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