Au fond du couloir , livre ebook

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Malgré une grande famille qui l’entoure, Lola, 10 ans, est une enfant rêveuse qui se retrouve souvent seule pour jouer. Elle s’imagine des tas de choses, joue avec ses poupées, ses peluches, mais ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est aller dans la pièce au fond du couloir.
Entre réalité seule et imagination débordante, que choisir ?


Découvrez une histoire dans laquelle l'enfant que vous êtes ou que vous avez été se retrouvera certainement. Quand le rêve d'une petite fille n'est plus ce qu'elle a imaginé, la barrière entre réalité et fiction existe-t-elle encore ?

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Date de parution

31 juillet 2023

Nombre de lectures

0

EAN13

9782383518990

Langue

Français

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Titre
Blanche Nalb
Au fond du couloir
 
1 J ’ aime les musiques qui me font rêver …
Il était une fois… oui, comme beaucoup d’histoires !
Je disais donc, il était une fois, une jolie petite fille brune prénommée Lola. Elle était la plus jeune d’une famille de trois enfants. Anna, qui avait cinq ans de plus, était une enfant, non, une adolescente, froide, qui ne riait jamais. Elle passait son temps enfermée dans sa chambre et ne voulait jamais jouer avec Lola ou Tom.
Tom, vous l’aurez compris, était le garçon de la famille. Il avait deux ans de moins que Anna et donc trois ans de plus que Lola. Lui était vraiment sympa. Ils aimaient jouer tous les deux, enfin, des fois. Tom préférait jouer aux jeux vidéo ou regarder la télévision.
Et puis Lola, elle, avait dix ans. Elle aurait aimé jouer avec son frère ou sa sœur, ou vivre de grandes aventures autour de jeux de société, ou entendre de jolies histoires racontées par ses parents, mais elle devait se contenter de se les raconter toute seule, ses histoires.
D’ailleurs, parlons de ses parents, Paul et Nathalie. Ils sont les heureux parents de trois enfants et sont propriétaires d’une belle maison à la campagne. Ils sont tous les deux des personnes que l’on qualifie d’actives. On appelle des personnes actives, des gens qui travaillent. Alors oui, imaginez Paul parti de sept à vingt heures et Nathalie, qui cumule trois emplois, agent d’entretien dans le petit village où ils habitent, aide-ménagère et maman de trois enfants (oui, c’est un métier !). Ça ne laisse pas beaucoup de place aux jeux et aux divertissements tout ça.
Comme je vous le disais plus haut, Lola aimait se raconter des histoires. Comme elle ne pouvait pas jouer avec son frère ou sa sœur, elle avait pris l’habitude de jouer toute seule. Le plus souvent, elle s’enfermait dans sa chambre et écoutait de la musique, alors elle s’imaginait chanteuse, en général de comédie musicale. Elle s’imaginait aussi être une maman qui élève ses enfants (c’est comme ça quand on joue à la poupée) ou elle imaginait qu’elle était vétérinaire et se mettait à soigner ses animaux en peluche. Et puis, des fois, elle allait se cacher dans la petite pièce au fond du couloir…
2 J ’ étais comme ça
— Bonjour Maman, disait Lola à sa mère en montant dans la voiture.
Ce petit bonjour était toujours accompagné d’un bisou sur la joue de sa maman, qui était douce et sentait bon.
— Bonjour ma puce, répondait-elle.
Et Lola racontait sa journée. Tous les soirs, c’était le même rituel, avec un récit différent bien sûr, toutes les journées d’école ne se ressemblent pas.
Lola était la première rentrée de l’école. Anna était au collège et le bus arrivait environ quinze minutes après. Alors, ça laissait un peu de temps pour raconter la journée. Et puis, quand Anna ouvrait la porte de la voiture, l’ambiance changeait. Sa mère lui demandait comment la journée s’était passée et elle ne répondait jamais à cette question. Ça avait le don de l’énerver. Alors, Lola reprenait son récit, histoire de calmer tout le monde mais au fond, elle savait bien que plus personne ne l’écoutait.
Une fois rentrées à la maison, c’était l’heure du goûter, puis des devoirs. Je ne vous ai pas parlé du retour de Tom. Lui était dans un collège professionnel et Nathalie allait le chercher plus tôt que Lola et Anna dans l’après-midi.
Donc, une fois à la maison, après avoir pris le goûter, c’était l’heure des devoirs. Anna filait dans sa chambre (en fait, elle ne prenait pas de goûter et donc allait directement dans sa chambre en rentrant). Tom et Lola s’installaient sur la table de la cuisine et pendant que leur mère préparait le repas du soir, ils récitaient leurs leçons. Tom n’aimait pas les devoirs, en fait, il n’aimait pas l’école. C’est pour ça qu’il était dans un collège professionnel, pour apprendre un métier. Mais Lola, elle, voulait apprendre, elle voulait savoir compter, lire, écrire… Elle adorait l’école, tant qu’elle avait des bonnes notes, évidemment. Souvent, elle se demandait quel métier elle ferait quand elle serait plus grande. « Je serai médecin, non, vétérinaire, parce que j’adore les animaux et puis, non, je serai maîtresse d’école… », et elle se mettait à rêver.
Quand leurs devoirs étaient terminés, que leurs affaires étaient rangées, Lola et Tom pouvaient aller jouer ou regarder la télévision. Tom choisissait quasiment toujours la télévision, donc Lola se retrouvait toute seule. Et… pas question de demander à Anna, de toute façon, elle savait très bien que sa grande sœur l’enverrait balader. Alors, Lola allait s’enfermer dans la petite pièce, celle du fond du couloir. Pourquoi celle-là et pas une autre ? Certainement parce qu’elle savait que personne ne l’embêterait dans cette pièce-là ! Et elle se mettait à parler toute seule. Non, elle ne parlait pas toute seule. Lola s’était imaginé un monde merveilleux avec des petits êtres tout aussi merveilleux.
3 C ’ était là , il était là
Imaginez le sol de la petite pièce recouvert de carrelage. Entre chaque carreau, un joint. Imaginez maintenant que chaque carreau se transforme en une jolie maison colorée et que chaque joint devient un chemin. Eh bien, vous y voilà, vous êtes entrés dans le merveilleux monde imaginaire de Lola.
D’habitude, quand elle entre dans la pièce, elle imagine toutes ces choses, les maisons, les ruelles, les arbres… Mais ce jour-là, pour la première fois, quelque chose d’irréel se passa. Elle n’était plus dans la petite pièce. Lola s’est retrouvée dans son monde imaginaire. Il y avait en face d’elle une maison bien réelle. Cette maison était petite, toute petite. Elle était rouge avec des boiseries bleues qui la traversaient de haut en bas. Elle avait aussi un toit de chaume, marron clair, une porte d’entrée en bois et deux toutes petites fenêtres de chaque côté de la porte. Lola était émerveillée.
« Waouh ! Mais, qu’est-ce que je fais là ? Cette maison… Comme ça doit être sombre à l’intérieur », se dit-elle !
Elle regarda à droite, à gauche, alla même regarder par les petites fenêtres. Il n’y avait personne. Comme elle commençait à se sentir bien et que ce lieu lui était plutôt familier, elle décida de partir le visiter, mais à peine avait-elle fait un pas qu’elle entendit une voix.
— Bonjour !
Elle hésita un instant, puis se retourna. Elle vit, penché à une fenêtre de la maison rouge, un petit bonhomme avec de grandes oreilles. Il avait une tête qui ressemblait un peu à celle d’une souris, avec de grandes oreilles rondes et des cheveux roux.
Après un moment d’hésitation, elle répondit.
— Bonjour ! Qui es-tu ?
Il descendit de la maison et la rejoignit.
— Je suis Anton, un de tes personnages imaginaires. Tu sais bien, tu me parles souvent de là-haut.
« Là-haut », ça devait être la petite pièce. Lola comprit alors qu’elle était arrivée dans le monde qu’elle avait inventé. Pourtant, elle ne reconnaissait rien du tout. Quand elle parlait à ses personnages, de « là-haut », comme disait Anton, elle ne voyait pas les maisons, elle ne les imaginait pas vraiment, ni même les personnages. Elle faisait juste semblant. D’ailleurs, ses personnages étaient bizarres. Anton avait non seulement une tête de souris avec des grandes oreilles et des cheveux roux, mais il était aussi tout petit. Il avait un corps d’humain, avec des petites mains poilues. Il était habillé avec un gilet gris et un pantalon rouge, et avait à ses pieds de grosses chaussures marron.
— Tu me connais Anton ? l’interrogea-t-elle, un peu hésitante.
— Bien sûr ! Ça fait deux ans que tu me parles, que tu me racontes tes joies, tes peines. Je savais qu’un jour tu viendrais nous rendre visite. Je suis tellement heureux de te voir enfin !
Lola était à la fois craintive, mais heureuse de rencontrer de nouveaux amis.
— Anton, je peux te poser une question ?
— Vas-y, je t’écoute.
Il avait un petit sourire sur les lèvres. On aurait cru qu’il savait déjà ce que Lola allait lui demander.
— Quand je suis arrivée, je me suis trouvée devant cette maison rouge. Je l’ai bien regardée, et il n’y avait pas de fenêtre à l’étage. J’allais partir, là, tu m’as dit « bonjour », quand je me suis à nouveau tournée vers la maison, tu étais perché là-haut, à la fenêtre de l’étage. Est-ce que je suis folle ?
— Oh non, dit Anton. Tu n’es pas folle du tout ! Il y avait sans doute déjà un étage, mais comme tu étais émerveillée par toutes ces nouveautés, tu n’y as certainement pas prêté attention.
Lola était perplexe. Elle était persuadée que cette maison n’avait pas d’étage. Mais Anton avait sûrement raison. Après tout, il connaissait ce monde mieux qu’elle, puisqu’il y vivait.
— Bon eh bien, tu dois repartir maintenant, lui dit-il.
— Mais pourquoi ? Je viens tout juste d’arriver !
— Ta mère va s’inquiéter si tu restes trop longtemps dans la petite pièce. Tu dois rentrer maintenant. Nous aurons bien d’autres moments pour nous revoir. Chaque chose en son temps.
Il se dressa sur la pointe de ses pieds (il faisait bien une tête de moins que Lola), et l’embrassa sur la joue. Tout disparut autour d’elle. Elle était revenue dans la petite pièce.
***
— Lola, peux-tu m’aider à mettre la table ?
C’était la voix de sa maman. Elle sortit de la petite pièce, un peu abasourdie. Elle ne savait pas si elle avait rêvé ou si tout ça était réel.
— Lola, dit à nouveau sa mère. Où étais-tu ? Ça fait cinq minutes que je t’appelle. Aide-moi à mettre la table, tu veux bien ?
— Mais maman, je l’ai déjà mise hier ! demande-lui à elle, là-hau

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