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Publié par
Nombre de lectures
79
EAN13
9782490414154
Langue
Français
Aveuglé par son incroyable rencontre avec Angie, celle qui devient par la suite sa future épouse et la mère de ses enfants (qu'il ne verra jamais), il en oublie d'écouter les conseils de ses proches et tombe dans le piège des créatures aquatiques "mamiwatas" (sirènes).
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Tous droits réservés. Cette œuvre ne peut être reproduite, de quelque
manière que ce soit, partiellement ou dans sa totalité, sans l’accord écrit
de la maison d’édition, a l’exception d’extraits et citations dans le cadre
d’articles de critique. En cas d’utilisation contraire aux lois, sachez que vous vous exposez à des sanctions pénales et civiles.
Je suis marié à une sirène
Edi Merlin Mbah Nkingne
Dépôt légal : Janvier 2021
Challengeslitteraires.editions@gmail.com
EAN : 978-2-490414-15 -4
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales ».
Cette œuvre est réservée a tout public.
Chapitre 1
Je m’appelle Marc et j’ai connu Angie il y a trois ans. J’étais allé au village pour passer les grandes vacances. Ce soir-là, ma grand-mère m’avait demandé de lui puiser de l’eau à la rivière. Ladite rivière était à environ un kilomètre de la maison, et était l’affluent du plus grand fleuve de la région. Lorsque je suis arrivé au bord de la rivière, elle était là, assise sur un rocher pas très loin de la rive. Le soleil couchant luisait sur son visage et le rendait encore plus beau. C’était une vraie perle. Enveloppée dans une robe moulante de couleur rouge sombre, sa silhouette laissait derrière elle un trait d’ombre fin. Elle était d’une beauté à couper le souffle, et malgré tout le temps que j’avais passé en ville, je n’avais pas encore rencontré une fille aussi séduisante. On aurait dit une fille des dieux. Je l’observai depuis un moment lorsque nos regards se sont croisés. Je lus comme un éclair dans ses yeux, et elle me lança un léger sourire avant de retourner dans sa contemplation de la nature.
Je restai figé là quelques minutes, puis mû par une autre force, je parvins à détourner mon regard d’elle, et à puiser l’eau pour laquelle j’étais venu. Je finis de remplir mon seau ; puis je me retournai pour lui rendre son sourire avant de partir mais elle avait disparu. Il n’y avait eu pourtant aucun bruit, pas de trace sur le sol. Elle avait tout simplement disparu. Rien ne laissait entrevoir la direction qu’elle aurait pu prendre, il n’y avait que de l’eau à perte de vue. Mais comment avait-elle pu disparaître juste comme ça ? Par quel chemin était-elle partie, puisqu’il n’y en avait qu’un seul, celui par lequel j’étais arrivé et que je devais emprunter pour retourner au village. Je passai près de trente minutes à scruter tous les environs dans l’espoir de retrouver un indice : rien. Je rentrai au village ce soir-là avec une seule pensée : revenir le lendemain pour voir si elle y serait.
Je ne parvins pas à dormir cette nuit. Hanté par cette image, je me posais toujours la question de savoir comment cette fille avait fait pour disparaître, quel chemin elle avait pris. Plusieurs questions sans réponses me firent passer une nuit presque blanche, et c’est aux environs de deux heures du matin que je parvins à fermer un peu l’œil. Mon heure de sommeil ne dura pas comme je le souhaitais, puisqu’à quatre heures, il fallait déjà se préparer et se mettre en route pour aller au champ. Oui, il fallait être matinal pour pouvoir faire quelque chose avant que le soleil ne se lève, ne rende le travail pénible et presque impossible.
D’ailleurs, je n’avais pas la tête au travail ce jour. Je guettais juste le moment où ma grand-mère qu’on appelait affectueusement Mami dira qu’elle est fatiguée pour qu’on puisse rentrer. J’avais hâte de repartir à la rivière puiser de l’eau, tout en espérant qu’elle serait encore là. Mon attente fut vraiment longue. On dirait que Mami savait que j’avais des projets, elle qui d’habitude avant quinze heures voulait déjà rentrer, était infatigable ce jour-là. C’est tard vers dix-sept heures qu’elle se décida enfin à rentrer. Voyant que j’étais pressé, elle me regarda bizarrement :
– Je vais puiser de l’eau grand-mère.
– Il se fait tard, on peut utiliser celle que tu as puisée hier. Ce sera suffisant.
– Non grand-mère, il en faut encore un peu. Tu as dit que tu allais préparer le couscous non ?
– Oui, et où est le problème ?
– Si tu dois faire du couscous, il faudra encore plus d’eau. Je reviens.
Avant que ma grand-mère ne place un autre mot, j’étais déjà parti. On dirait que j’étais attiré vers ce lieu par une force surnaturelle. Il ne me fallut pas plus de quinze minutes pour parcourir la distance qui me séparait de la rivière. Je courais presque en route. Heureusement, elle était là, toujours assise sur ce rocher. Cette fois, elle avait changé sa robe de la veille pour une autre, moins moulante, mais qui la rendait encore plus sexy, plus attirante. Ses cheveux tenus en queue de cheval la rendaient digne d’une actrice de film. Je surmontai toutes mes craintes et peur pour lui parler.
– Salut.
– Salut.
– Comment vas-tu ?
– Bien.
On dirait qu’elle ne parlait pas beaucoup, ou alors c’est moi qui l’intriguais.
– Je m’appelle Marc, et toi ?
– Angie, on m’appelle Angie.
– Joli prénom, tout comme toi. Je te trouve très ravissante.
– Merci.
– D’ailleurs, depuis hier je n’ai pas pu m’empêcher d’oublier ton visage.
– Ah bon ?
– Je t’assure. C’est pour cela que je suis revenu et aussi dans l’espoir de te revoir, puisque hier tu étais partie avant que je n’aie eu le temps de dire un mot.
– Oui, ma mère m’avait appelée.
– Ta mère ?
– Oui.
– Mais… Nous sommes à un kilomètre du village. Comment as-tu pu entendre sa voix ?
– Toi, tu es à un kilomètre du village, moi non. Je vis juste ici.
– Ici ? Ici où ? Je ne vois pas de maisons dans les environs !
– Je vis là, me dit-elle en pointant du doigt la rivière.
J’avais la chair de poule. Auparavant, en ville, j’avais entendu des histoires du genre : il y a un autre monde différent du nôtre, un monde dans lequel vivent des esprits. Ma mère me parlait également souvent des Mamiwatas {1} , mais je n’y avais jamais cru.
– Comment ça tu vis là ? C’est la rivière que tu pointes là !
– Je sais. C’est notre maison.
Je devins glacé et je restai figé sur place. La nuit tombait, il fallait que je rentre vite, au risque de me faire agressé en route par ces gens qui n’ont rien d’autre à faire que de se tenir en bordure de route et attendre les passants pour les dépouiller.
– Je ne sais pas quoi dire, mais franchement, j’ai des doutes à ce sujet. Tu veux juste me faire marcher, n’est-ce pas ?
– Pourquoi le ferai-je ? Je te dis la vérité.
– En tout cas, il faut que je rentre. Nous continuerons plus tard. Si je reviens demain, tu seras là ?
– Bien sûr, je suis sur ce rocher tous les soirs pour me bronzer la peau. Je dois me faire toute belle pour mon mariage.
– Ton… ? Mon cou se noua d’un coup avant que je ne puisse prononcer le mot mariage.
– Oui, je vais me marier le mois prochain. J’ai hâte d’y être.
Je n’arrivais pas à y croire. Et moi qui pensais avoir trouvé ma perle rare, voilà la nouvelle qu’elle me lance au visage. Dans tous les cas, ce n’était pas le moment de faire des caprices.
– J’espère que je serai invité.
– Oui, si tu le veux.
Je terminai de puiser mon eau et direction le village. Quand je quittais la rivière, elle était toujours sur le rocher, alors que le soleil était presque couché. Je marchais plus vite qu’à l’aller car j’avais des tas de questions dans ma tête.
Avant que de déposer le bidon d’eau à la cuisine, je harcelais déjà ma grand-mère de questions.
– Grand-mère, les fantômes existent ?
– Oui, pourquoi ?
– Et les sirènes ?
Son visage changea de couleur.
– Pourquoi toutes ces questions Marc, qu’est-ce que tu as vu ?
– Rien grand-ma.
– Ne mens pas Marc… Tu l’as vue n’est-ce pas ?
– Qui donc ?
– La fille de la reine.
– J’ai bien vu que tu étais trop pressé d’aller puiser de l’eau ce soir. j’aurai dû te prévenir de ne surtout pas lui adresser la parole.
– Mais grand-ma, qui est-ce ?
– C’est Angie, la fille de la reine de la rivière et personne n’a jamais vu sa m