251
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
01 avril 2021
Nombre de lectures
6
EAN13
9782897657857
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Publié par
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01 avril 2021
Nombre de lectures
6
EAN13
9782897657857
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Français
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Copyright © 2021 Alexandre Charbonneau
Copyright © 2020 Éditions Scarab Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : L.P. Sicard
Révision éditoriale : Jérémie Provencher
Révision linguistique : Mélanie Boily
Illustration de la couverture : Dusan Markovic
Illustrateurs intérieures : Maxime Bigras, Raven Nemore, Jamie Romoser
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89765-783-3
ISBN PDF numérique : 978-2-89765-784-0
ISBN ePub : 978-2-89765-785-7
Première impression : 2021
Dépôt légal : 2021
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Scarab Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Les mercenaires / Alexandre Charbonneau.
Noms : Charbonneau, Alexandre, 1986- auteur. | Charbonneau, Alexandre, 1986- Fardeau de Margotha.
Description : Édition originale : Lanoraie (Québec), Canada : Les Éditions Première chance, [2016]-. | Sommaire incomplet : 1. Le fardeau de Margotha.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 2021004330X | Canadiana (livre numérique) 20210043318 | ISBN 9782897657833 (vol. 1) | ISBN 9782897657840 (PDF : vol. 1) | ISBN 9782897657857 (EPUB : vol. 1) |
Classification : LCC PS8605.H36584 M47 2021 | CDD jC843/.6—dc23
PERSONNAGES
Heron : Un jeune homme qui possède une épée géante. Il est timide, maladroit et quelque peu mélancolique. Il s’oblige lui-même à faire le bien pour se racheter de son passé sombre.
Nera : Jeune archère rousse de dix-huit ans. Elle possède un fort caractère et refuse qu’on la voie comme une gamine malgré son apparence.
Grom : Un lieutenant dans la cinquantaine qui habite l’île Margotha. Homme sérieux et fier. Arbalétrier.
Grim : Mercenaire et frère jumeau de Grom. Il est son opposé : plus animé et plaisantin.
Zeel : Mercenaire connu et charismatique, au début de la cinquantaine. Il se dit pragmatique, mais pour son entourage, il est souvent considéré comme marginal.
Jingu : Très grand homme dans la mi-trentaine. Mercenaire à la peau noire, très costaud, qui se bat avec ses poings. Répugnance pour les armes. Blagueur et optimiste, un peu comme Grim.
Krenge : C’est un chasseur de primes également, mais on l’appelle souvent, parce qu’il a l’apparence d’un garde, « mercenaire-soldat ». Homme bizarre, il parle à des personnes imaginaires… du moins, à priori.
Mysa : Fille mystérieuse et ténébreuse qui ne discute pratiquement jamais. Elle affiche constamment un regard froid et passif. Elle traîne un petit baril noir.
Ouro : Grand homme blond d’apparence très soignée. Il est narcissique et se bat avec une longue pique.
PROLOGUE
HERON – TIMIDE MÉLANCOLIE
L e bras appuyé contre le rebord du navire, Heron ne se lasse pas d’observer tranquillement les vagues de cet océan infini. Et ce, même après les trois longues semaines de voyage qu’il vient de vivre.
Il réalise qu’il se tient à peu près toujours à cet endroit précis du bateau, dans un recoin, seul, sauf quand quelques marins curieux s’approchent pour discuter avec lui, ce mystérieux mercenaire qu’ils mènent jusqu’à la lointaine île de Margotha. Leur intérêt est compréhensible : en plus de son caractère discret, calme, voire froid, son apparence physique n’a rien à voir avec ce que ces loups des mers rencontrent habituellement.
La première chose qui saute aux yeux est sa titanesque épée, anormalement large, et qui semble également aussi grande que lui. Il l’accroche dans son dos, quelque peu en diagonale – sans doute ne pourrait-il pas marcher correctement sinon. En plus, il laisserait sur le sol des marques de lame partout où il va !
Malgré sa grandeur qui est plus qu’impressionnante et qui serait digne d’une arme de géant (il y a aussi son poids, qu’on imagine bien), le mercenaire ne l’a jamais déposée quelque part, dans un recoin ou dans sa cabine, où il ne va pratiquement jamais. Il la garde toujours sur lui. Certains marins propagent même la blague qu’il doit dormir avec son arme sur le dos. Alors, soit il est considérablement fort… soit son épée est bien moins lourde qu’on ne le pense. Or, quelques hommes lui ont demandé son secret et, en fait, cette arme surprenante est composée d’un métal rarissime et léger, qui la rend aussi facilement maniable qu’un couteau.
Les seuls moments où le jeune homme au long manteau avait été quelque peu bavard, réussissant à surmonter un tant soit peu sa timidité, c’est lorsqu’on l’avait interrogé sur la provenance de cette épée et aussi sur celle de son casque, qui, bien que cassé en bonne partie, ressemblait au haut de la tête d’un dragon. Il a probablement une valeur sentimentale parce que, côté défense, ça ne devait pas être trop fiable… Lors de ces discussions, il semblait passionné par le sujet et son air un peu ennuyé et timide se dissipait un moment.
Heron est en fait un grand amateur des Yeerus, une ancienne lignée de guerriers pratiquement inconnue, qui combattait avec des épées immenses pour terrasser ses ennemis. C’était un groupe plutôt sélect et prestigieux, presque totalement tombé dans l’oubli depuis sa dernière apparition, qui devait dater de plusieurs centaines d’années, si l’on ne comptait pas Heron. Ce dernier possède un livre antique sur les Yeerus et tente d’en apprendre le plus possible, malgré les nombreuses pages illisibles, sur les différentes techniques de combat particulières qu’ils pouvaient pratiquer grâce à la grandeur de leurs armes.
Il porte, derrière son long manteau brun détaché, qui couvre tout son dos et qui se prolonge au-delà, quelques petites plaquettes d’armure en bronze, sur les bras et les épaules. Rien de trop encombrant ; c’est pour permettre une bonne mobilité. Ses yeux verts semblent avoir beaucoup de vécu malgré ses vingt-deux ou vingt-trois ans tout au plus, et parmi ses longs cheveux brun foncé se trouve une grande mèche grise, ce qui ajoute à toute l’originalité de ce personnage. Quand on l’interroge sur cette couleur, qui est la plupart du temps réservée aux personnes plus âgées, il redevient silencieux et contemple la mer, le regard taciturne.
Malgré tout, la plupart des matelots n’ont pas l’impression que ce mystérieux combattant est une personne mauvaise ; ce n’est pas ce qu’il dégage. C’est autre chose : quelque chose de sombre, de difficile à cerner.
Tout en tenant fermement l’avant de son long manteau, qui s’agite un peu avec ce vent puissant, Heron réfléchit à ce contrat, qui sera le plus difficile de sa carrière. Non pas parce que c’est si loin, ni particulièrement dangereux, mais parce qu’il va devoir œuvrer en équipe avec d’autres mercenaires. Et il déteste ne pas travailler en solo.
Surtout avec ce qui s’est passé la dernière fois, il y a quelques années…
Pour ce qui est du niveau de danger de sa mission, en fait, il n’en a aucune idée. On ne lui a donné aucune information, ce qui est évidemment embêtant. Mais avec l’immense fortune qu’est la récompense, Heron se doute bien que l’entreprise est risquée. De toute façon, il faut qu’il paie les dettes qu’il a contractées pour son épée, ce qu’il fait depuis des années, car rarissime veut également dire onéreux.
Il sait bien que la plupart des mercenaires n’iraient jamais risquer leur vie sans au moins avoir quelques détails sur le contrat en question. Mais Heron n’est pas un chasseur de primes comme les autres.
Sa source – quelqu’un qu’il connaît bien – est plus que fiable ; c’est ce qui l’avait finalement convaincu d’entreprendre cette mission. De toute façon, Heron n’a pas peur de la mort, bien qu’il l’évite comme il le peut. Après tout ce qu’il a vu, il sait bien que trépasser n’est pas ce qui peut arriver de pire dans ce monde cruel.
Margotha… C’est le nom de la grande île où il doit débarquer. L’équipage fait un détour par là pour lui, en échange d’une généreuse somme. Heron se dit que, de toute façon, même s’il allongeait la fin de sa dette pour son épée de dix à onze ans, cela ne ferait pas une grande différence, alors autant être prodigue pour payer ces marins, qui semblent être de bons bougres.
Il observe les alentours.