360
pages
Français
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2014
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Publié par
Date de parution
03 novembre 2014
Nombre de lectures
0
EAN13
9782342029918
Langue
Français
« La guerre entre l'armée libanaise et les troupes syriennes stationnées autour de l'hôpital fut destructrice. En 1989, les deux hôpitaux où nous travaillions subirent les bombardements, l'hôpital Barbir et l'hôpital Middle East. Cette dernière bataille causa des pertes énormes au peuple libanais, pertes humaines et aussi pertes matérielles. Les patients n'osaient plus s'approcher de ces hôpitaux au cours de cette période difficile, d'où l'absence de revenus. Les écoles étaient fermées depuis six mois. Nous avions perdu tout espoir. Nous quittions le Liban le 12 septembre 1989. » Médecin chirurgien orthopédiste libanais, formé en Yougoslavie et au Canada, Ziad Mehio a quitté son pays pour s'installer au Québec à la fin des années quatre-vingt. De la vie de famille à la guerre, de sa carrière à ses concepts religieux, il nous fait découvrir un parcours fait de virages et de fuites en avant. Riche de par les thématiques abordées, abordant les avantages et les inconvénients de l'immigration, voici le témoignage édifiant d'un véritable citoyen du monde.
Publié par
Date de parution
03 novembre 2014
Nombre de lectures
0
EAN13
9782342029918
Langue
Français
Vols Beyrouth-Montréal
Ziad Mehio
Société des écrivains
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Vols Beyrouth-Montréal
Introduction
C’est une histoire vraie, un témoignage fait de détails attachants. J’espère que le lecteur prendra plaisir à lire et à vivre les événements que j’ai vécus. J’ai adopté un langage simple, sans utiliser l’éloquence de la forme ; c’est une histoire écrite pour tout le monde.
Au début, à la demande de ma femme Amira, j’ai écrit ce roman pour mes enfants et mes petits-enfants, vivant dans leur pays d’adoption, le Canada, pour leur faire connaître le passé de leurs parents, de leur famille ainsi que l’histoire de leur pays d’origine.
J’aime la lecture et surtout les histoires collectant des informations réelles du quotidien présent et passé. Au cours de la rédaction de la présente biographie, j’ai compris que mes motivations provenaient de l’amour, qui m’a permis de relever certains défis qui m’ont par la suite conduit à franchir les différentes étapes de ma vie. J’ai expliqué de façon plaisante les souffrances rencontrées au cours de mes études en médecine et lors de ma spécialisation. J’ai également raconté les aspects positifs et négatifs liés à l’immigration. J’ai mentionné quelques blagues et de nombreuses histoires survenues durant les guerres du 1977 à 1989 au Liban et les souffrances de la vie pendant les conflits. De plus, j’ai soulevé des questions sur les concepts de vie et de religion. J’ai présenté l’histoire de ma propre carrière et celle de ma famille.
Il n’est pas possible de citer tous les événements spéciaux et autres accomplissements mais j’ai évoqué des dates aussi précises que possible pour éclaircir les faits marquants qui ont jalonné ma vie.
Les histoires ne seront complètes que si elles sont racontées par toutes les personnes concernées. C’est mon roman, mais il est toujours possible de vérifier la véracité des événements historiques dans les journaux, les magazines et les livres d’histoire. Mes idées sociales, mes points de vue, mes recherches et les questions que j’ai soulevées sur la religion, sont parfois sujets à controverse. Je les ai présentés afin de pouvoir un jour arriver à la vérité.
Je vous souhaite une agréable lecture et vous remercie.
Ziad Mehio.
À mon père
Dieu ait son âme : je ressens peine et angoisse quand je me souviens de mon père car j’étais un garçon pas comme les autres ; j’étais indépendant et en activité continue. Je n’ai pas eu l’occasion de lui dire merci et de lui exprimer mon amour. Que Dieu le bénisse là où il est ; mon père était un homme bon, aimable, distingué et généreux.
À ma mère
Dieu ait son âme : ma mère vit toujours avec moi dans mon esprit et mes émotions. Ma mère est mon éducatrice. Je lui ai donné tout ce que je pouvais, jusqu’au dernier moment de sa vie. Elle a fait beaucoup de sacrifices à notre égard.
À mon frère Youssef
Que Dieu lui accorde une longue vie : c’est une personne rare, il s’est privé d’une vie normale avec sa famille pour donner aux autres ; il est généreux non seulement matériellement, mais aussi par cet amour qu’il donne sans limite.
À ma femme
L’amie de ma vie, elle est mon support et mon amour.
À Nouha
Ma fille aînée, parfaite dans sa persévérance. La fille idéale, elle a été une bonne référence pour son frère et sa sœur. La présence de son mari Haitham et de sa fille Jumana a procuré à la famille beaucoup de joie.
À Ali
Mon fils, le bon pour ses sœurs. Il est ambitieux, il a fondé avec sa femme Sura et sa fille Lily la branche familiale dans l’ouest du Canada.
À Hala
Ma fille cadette, elle m’a appris que les plus jeunes peuvent enseigner aux plus âgés. Ses idées sont simples, provenant du cœur. Son mari Benoît, canadien d’origine, est très proche de moi et de ma famille. Leur fille Maya sème la joie autour d’elle.
Prologue
Par Amira Roumani-Mehio, mon épouse.
J’étais étudiante à la faculté de médecine de Beyrouth quand j’ai connu Ziad. J’ai découvert un jeune homme ambitieux, affectueux et responsable. Par la suite, après notre mariage, j’ai connu une vie pleine de surprises ; nous n’avons pas connu la routine. Chaque époque de notre vie a été différente de celle qui l’avait précédée. Moi, j’aime lire des histoires. J’en ai lu beaucoup de passionnantes et intéressantes mais jamais une si belle que celle qui retrace la vie de Ziad. Elle est remplie de surprises de toute sorte survenues dès l’enfance. Maintenant, il a atteint l’âge d’or. Il est devenu grand-père de trois petites-filles. Ziad incarne la sécurité pour sa famille. Vous allez comprendre sa capacité de responsable. Les preuves de son grand amour, vous allez les constater en lisant son livre Vols Beyrouth-Montréal .
J’ai trouvé cette carte de Ziad en fouillant dans mes vieux papiers précieusement gardés et voilà venu le moment de la relire avec vous autres :
« Amira, mon amour, ma chérie, ma femme, mon amie et aussi ma partenaire en tout ce que je possède,
Les années ont passé et nous avons continué ensemble notre magnifique chemin de la vie, avec toutes ses joies et ses peines.
Nous découvrions l’avenir en regardant nos enfants.
Nous apprécierons le bilan de notre réussite par les résultats de nos enfants.
Nous remercierons le bon Dieu pour tout ce qu’il nous a donné, et nous Lui demanderons le bonheur pour nos enfants et nos proches.
L’avenir, le succès, la santé et le bonheur ont besoin de beaucoup d’efforts pour y accéder.
Je te regarde pour me percevoir, je pense à toi pour récupérer le bonheur, je surpasse le sentiment d’amour sans embarras.
Tu as mon cœur, mon âme et mes pensées.
Et j’ai peur de l’inconnu et des surprises de la vie.
Je demande au bon Dieu, le charitable, de nous combler par sa bonté et qu’il nous donne la force de continuer ensemble sur ce chemin de la vie.
Ma chère Amira,
Depuis notre première rencontre et notre première promesse, j’ai été déterminé à continuer et à compléter notre partenariat.
Amira, mon amour et mon amie, à l’occasion du Ramadan et du Nouvel An 1999, je te souhaite les meilleurs vœux, à toi et à nos enfants. Ziad. »
Que penser d’une personne qui exprime ses pensées et ses sentiments avec une telle spontanéité et une telle honnêteté ?
Amira.
Chapitre 1. Le jour où ma mère est tombée malade
Le jour où ma mère est tombée malade fut une mauvaise et malheureuse journée pour nous ; le médecin a mal diagnostiqué sa maladie. Cet événement a été à la base de ma motivation pour exercer la médecine et devenir chirurgien. J’ai ressenti, lors de sa maladie, que ma vie allait changer. J’ai pris la décision d’étudier la médecine pour aider les malades, les plus démunis et ainsi lutter contre l’injustice.
Le 7 septembre 1959, à l’âge de quarante-deux ans, ma mère est donc tombée malade. Je me souviens de ce jour-là ; j’avais quinze ans. Ma mère se plaignait de douleurs abdominales. À cette époque, nous n’avions pas de téléphone à la maison ; elle m’a demandé de solliciter l’épicier du bâtiment pour qu’il aille chercher un médecin. Le médecin a examiné ma mère et l’a emmenée dans sa voiture sans délai, pour une opération d’urgence sans le consentement de la famille.
Ma mère a été admise à un hôpital privé de Beyrouth, situé en face de la faculté de médecine de l’université Saint-Joseph. Il lui a fait une appendicectomie d’urgence, sans tests ni radiographie. Les douleurs de ma mère se sont accentuées après l’opération. Quelques jours plus tard, son état s’est aggravé, elle est devenue jaunâtre. Nous avons demandé l’avis d’autres médecins. Le mauvais diagnostic du chirurgien traitant était une erreur grave, car ma mère avait une inflammation aiguë de la vésicule biliaire ; la chirurgie avait été une grave erreur médicale.
L’erreur du chirurgien nous a coûté la moitié de notre héritage. L’argent a été dépensé pour les hôpitaux, les médicaments et les médecins. Le séjour de notre mère dans plusieurs hôpitaux a duré plus de deux ans à cause du dysfonctionnement de ses organes suite à la chirurgie et aux médicaments. Quant à nous, les enfants, notre vie familiale a été perturbée à cause de l’absence de notre gardienne durant cette période, causant instabilité, tristesse extrême et sensation d’abandon.
Ce mauvais chirurgien fut la raison principale qui entraîna ma décision d’exercer la médecine. Mon amour profond pour ma mère me donna la forte motivation qui me poussa dans une course contre la montre pour atteindre cet objectif. J’ai réussi et je suis devenu médecin moins de dix ans après la date du diagnostic. Je n’ai jamais ressenti de fatigue ou d’ennui durant mes études, malgré les énormes difficultés et les nuits blanches.
Ces années de ma vie m’ont donné du plaisir, c’était un goût de bonheur jamais expérimenté auparavant. La satisfaction était assouvie par l’apprentissage, l’épreuve du mérite et le plaisir du défi pour atteindre mon but. La réussite valait l’effort, ainsi que la fierté et la joie dans les yeux de ma mère quant à cette réalisation. J’ai suivi un entraînement pour adopter à mon tour les bonnes habitudes acquises par mes professeurs et les médecins renommés. De cette façon, je les ai adaptées à ma propre personnalité, fondée en premier sur le respect d’autrui, l’argent étant ma dernière priorité. J’ai commencé ma carrière en tant que médecin stagiaire à l’hôpital (Dar Al Saha), propriété du docteur Nassib Barbir (ex-ministre de la Santé) à Beyrouth au Liban. J’ai quitté mon pays d’origine quand