Ortho, fleuve d'or , livre ebook

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« Par l'argent, l'homme a décidé que certains posséderaient et que d'autres, misérables, seraient possédés. Il a décidé ainsi de l'esclavage multiple qui asservit tous les niveaux sociaux. L'expression ‘‘gagner sa vie'' est le reflet de la fausse condition de l'homme. Pourquoi l'homme aurait-il à gagner un don de la nature ? Il se doit simplement de le faire fructifier, d'abord pour son contentement personnel, et ceci en appliquant les lois naturelles. » L'ouvrage de Léna Monnerot rassemble six pièces de théâtre qui mettent en scène des situations hétéroclites, mais partagent en commun une certaine conception de l'humanité. Chacun des protagonistes tente d'exercer son libre arbitre pour trouver sa place dans le monde et propulser sa quête de bonheur. La première pièce se déroule en un seul acte et fait intervenir des personnages qui se livrent à un débat houleux sur les relations qu'entretiennent les individus au sein de la société. Viennent ensuite un commissaire aux prises avec une affaire absurde et insoluble, puis de jeunes gens qui échangent leurs méditations métaphysiques. Dans la dernière et plus longue pièce, les membres d'une même famille défendent, au fil de discussions enfiévrées, une pensée mystique portée par la foi en l'avènement d'un sauveur.

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Date de parution

29 juin 2018

Nombre de lectures

1

EAN13

9782342162127

Langue

Français

Ortho, fleuve d'or
Léna Monnerot
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Ortho, fleuve d'or
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://lena-monnerot.societedesecrivains.com
 
À mes grands-parents, Corinne, Marcelle, Cyr et Loule qui m’ont mise sur la voie.
Sur les rives du fleuve Ortho

Le plaisir pour le plaisir
Non
Mais la joie pour la joie
Oui
 
Avec l’enfant assis
Au gré des lendemains
Accueillons les Merci
Venus près de nos mains
 
Par la pensée première
Allant sur nos chemins
Dansons vers la lumière
D’éblouissants matins
 
Dans le livre miracle
Plongeons nos ailes minces
L’ombre du Taberbacle
Verra nos cœurs de Princes
 
Pas à pas, Rubicon,
Tu souffles sur nos marbres
Fil à fil notre nom
Offre sa quête d’arbre
 
Des notions ici et là
Des percées de brouillard
Pour nos yeux au-delà
Sous un colin-maillard
 
Guéris des performances
Loin des vouloirs néants
Suivons l’appel immense
De l’innée connaissance
 
Le regard de la vie
À l’égale frontière
Au conscient nous convie
Vif de nos joies entières
 
Peut-être, ne demeure
Le mur du faux, se penche
Monsieur Pourquoi se meurt
Aux portes des dimanches
 
Nous sommes réso n ances
De l’Ortho-fleuve d’or
Jouée, notre rayonnance
Ciselée dans l’Essor
 
Le plaisir pour le plaisir
Non
Mais la joie pour la joie
Oui
Léna Monnerot
 
L’Enfance ? Cela se peut, en compagnie du Bateleur.
La Philosophie ? Il y a de ça, et aussi du Pape.
Façon de vivre ? De ce côté-là, l’Ermite est contre.
La Science ? Oui, certainement, le Pendu se redresse.
L’Art ? Un ensemble, en Tempérance.
La Psyché ? Pas vraiment, plutôt le Diable.
Le théâtre, en filigrane, direction Mat.
Le Bonheur, quelque part, vers la Justice.
 
Un groupe d’anthropologues assistés de médecins et de divers spécialistes se sont posé deux questions :
- De quels moyens les humains disposent-ils pour se défaire de leurs habitudes nuisibles et pour en acquérir d’autres ?
- Ces moyens découverts, quelles habitudes nous faut-il acquérir (ou perdre) pour devenir des hommes et des femmes authentiquement adultes ?
 
Les personnages de cette pièce apportent quelques éléments de réponse et proposent un comportement qui justifie la crédibilité de cette recherche.
Ortho fleuve d’or
Pièce en 1 acte et 7 personnages.
Marie : Le Bateleur
Pierre : le Pape
Médicus : L’ermite
Bernard : Le Pendu
Constance : La Tempérance
Hubert : Le Diable
Philippe : Le Mat.
Ce qu’ils représentent :
Marie : L’éveil.
Pierre : La Philosophie.
Médicus : Psychiatre conventionnel.
Bernard : Physicien.
Constance : Logicienne, humoriste et poétesse.
Hubert : L’ignorant volontaire.
Philippe : L’homme du Futur.
Marie est assise sur son lit en tailleur et lit dans « Franchir le Rubicon », un passage puis quelques feuillets bleus s’échappent du livre ; elle en lit un extrait, qui est la présentation des personnages.
Pierre : Philosophe meneur du jeu.
Bernard : Biologiste bourré de savoirs. Il semble avoir du cœur, c’est plus fort que sa science.
Hubert : Père de famille, commerçant aisé plein de sens commun mais irascible, vellé i taire et touche à tout.
Il a 5 filles – Grand consommateur de l’opinion publique.
Médicus : Psychiatre conventionnel, prudent, sceptique et entendu.
Philippe : Mathématicien, logicien, humoriste et don juan.
Constance : Po é tesse, également logicienne, et humoriste comme Philippe.
Il n’y a pas de présentation.
Les personnages se connaissent déjà, et l’action a déjà commencé.
Marie à Pierre : Est-ce que cela ne fait pas partie de ton discours ?
Pierre : C’est le cours de correspondance Ortho.
Marie : C’est quoi Ortho ?
Pierre : C’est la possibilité de penser droit.
Hubert : Penser droit. Penser droit ! On a la faculté de penser, ce n’est déjà pas si mal.
Marie à Hubert : Est-ce que tu penses droit, toi ?
Philippe à Marie : Il est temps pour toi de te joindre à nous.
Marie : Le livre ne s’appelle pas Ortho, mais « Franchir le Rubicon » 1 .
Elle lit le mode d’emploi, page 9.
Bernard : Franchir le Rubicon et être Ortho, c’est la même chose.
Hubert : Faut-il avancer ou bien penser, il faut savoir !
Philippe : Les deux, mon capitaine.
Médicus : Il vaut mieux savoir où l’on veut aller, cela me para î t plus important.
Bernard : Mais si tu ne sais pas où tu vas…
Philippe : Et si tu ne sais pas pourquoi tu y vas…
Marie : Ce n’est pas la peine d’y aller.
(Pendant ce temps-là, Constance marque sur son tableau : Rubicon – Rubis – Ruban.)
Hubert : Oh ! Moi, je veux bien y aller, si c’est rigolo et pas pénible.
Médicus : Illusion !
Philippe : Pas du tout ! Notre pédagodrame te le prouvera.
Marie : Qu’est-ce qu’un pédagodrame ?
Pierre : C’est une leçon camouflée en pièce de théâtre où des professeurs fictifs déguisés en être s v ivants s’efforcent de faire voir et entendre au propre et au figuré, les grandes réalités de la vie.
Philippe : Déclamatif. « Faire des enfants peut être mortel aux nations qui n’en font pas des êtres humains ».
Marie : De quoi parles-tu ? Tu m’embrouilles.
Hubert : C’est le Père d’Ortho qui a dit cela.
Marie : Quoi ? Ortho a un Père ?
Philippe : Oui. Léon-David Steiner, pour vous servir.
Pierre : C’est un voyageur qui a cherché toute sa vie la liberté Intérieure et ses applications.
Bernard : Et il les a trouvées.
Hubert : L’ennuyeux, c’est qu’il en ai t fait un enseignement.
Marie : Il faut aller à l’école, quoi !
Pierre : Détromp e -toi, c’est pour que tu n’aies pas à subir le même mode d’apprentissage de tes pères que trente - deux chercheurs de toute s disciplines ont inventé les cours par correspondance, mais sous une forme particulière.
Marie : D’accord, le pédagodrame par le théâtre.
Hubert : On voit que t’en as pas lu, toi !
Marie : Ce n’est pas la peine puisque vous êtes sortis du livre pour tout m’expliquer.
Hubert : Elle n’est pas paresseuse, celle-là.
Médicus : Mais il y aurait tant à dire.
Bernard : On peut tout expliquer à partir d’un exemple.
Hubert (lugubre) : Faut-il encore qu’il soit bon.
Philippe : On ne peut pas dire que tu en sois un, d’exemple !
Marie : Vous chamaill er comme vous le faites, c’est penser droit ?
Constance : Ortho, c’est penser droit dans n’importe quelle circonstance.
Hubert (en chantant) : Constance est toujours de circonstance (3F).
Philippe : Hubert a toujours perdu ses pompes (3F).
Médicus : Pour franchir le Rubicon, cela peut être g ê nant.
Philippe : Il trouvera toujours le moyen de se faire porter.
Constance (à Marie) : Ce qui n’est pas très ortho.
Médicus : Et si nous parlions de l’exemple en question ?
Bernard : L’homme bio-génétiquement a une notion fondamentale de justice autrement dit il a été créé avec la possibilité d’agir en toute justice, ceci, envers lui-même. Or, depuis qu’il est sur terre, il s’ingénie à nier cette notion, ou à l’occulter. Il pousse l’inconséquence jusqu’à oublier qu’il est porteur de cette notion. Du coup il ne sait plus s’en servir. Elle dort au fond de lui, mais il ne peut pas tromper ses gênes et comme il vit mal en ne se servant pas de cette notion, il en a inventé une autre, qui consiste à jouer au justicier avec ses semblables.
Médicus : Je ne suis pas d’accord avec toi, l’homme est incapable de s’équilibrer par rapport à lui-même, il a toujours recours à une aide extérieure.
Hubert : Pour cela, il y a la peine de mort. Jolie aide.
Philippe : Si en enfant est devant un pot de confiture sans personne à ses trousses, il mangera la quantité de confiture qui lui convient. Il ne dépassera pas celle qui lui est nécessaire. Mais si une dite grande personne lui saute dessus, il aura envie d’exagérer. Instinctivement, il aurait agi avec justice à l’égard de son corps, mais sous une emprise sociale mal placée dans le temps, son sens de l’équilibre se rompt.
Médicus : Je te vois venir, « l’Homme naît bon et c’est la société qui le corrompe ».
Pierre : On ne peut pas parler de bonté, ici, car en Ortho, elle n’existe pas ; il vaudrait mieux dire que l’homme du XX e  siècle est assez mûr pour agir avec équilibre, ceci face à lui-même.
Marie : Et avant, les hommes n’étaient pas mûrs ?
Bernard : Non, l’humanité a pris beaucoup de temps avant de se savoir dotée d’une conscience à la fois collective et individuelle. Il n’y a que maintenant ou nous pouvons en parler un peu.
Marie : Si on pense toujours à ce que l’on fait, on est conscient ?
Pierre : Oui. Pour peu que l’action entreprise nous concerne.
Marie : Je ne comprends pas.
Constance : Si tu lis un bouquin qui t’intéresse et t’apporte des informations opportunes, tu n’auras pas de mal à t’y plonger, en agissant ainsi, tu saisiras bien le sens de ce que tu lis, et ta conscience affleurera. Mais cela se fera naturellement sans effort, donc l’action de ce livre - là te concerne.
Marie : Je comprends, mais quel rapport avec la justice ?
Philippe : Le fait de lire un livre qui te concerne, est une action équitable envers ton propre esprit. En le lisant, tu agis envers toi-même avec justice.
Marie : Donc, chaque fois que je me fais plaisir, j’agis envers moi-même avec justice ?
Pierre : Non ! Cent fois ! Non, c’est justement là le piège, car, comme je disais tout à l’heure, il faut que ce plaisir te concerne et te convienne.
Mari

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