Quoi dire, comment faire et quand? , livre ebook

Réalisation de la couverture : Jean-François Szakacs
Illustrations intérieures
et de la couverture : Anne Villeneuve, annevilleneuve.com
Photographies : Adrien Duey, adrienduey.com



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© 2014, BÉLIVEAU ÉDITEUR



Dépôt légal : 3 e trimestre 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
ISBN 978-2-89 092-667-7
ISBN ePub 978-2-89092-679-0  
920, rue Jean-Neveu
Longueuil (Québec) Canada J4G 2M1
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Remerciements
Cher lecteur, vous qui êtes curieux de l’étiquette, je vous dédie ce livre. Je vous remercie de la confiance que vous me portez. Vos questions sont l’inspiration de ce recueil. Vous motivez continuellement ma recherche du quoi dire, comment faire et quand.
Ensemble, visons notre harmonie collective et un monde meilleur.
Au plaisir de vous croiser dans notre belle communauté,

Avant-propos
V ous l’avez demandé, le voici, le petit guide des solutions pratiques aux situations délicates : Quoi dire, comment faire et quand ?
Que votre voisin vous envahisse, que votre collègue sente mauvais ou que vous soyez invité à un mariage dans le Sud, au quotidien et dans les occasions spéciales, il y a de ces moments de la vie où vous ne savez pas quoi dire, comment faire et quand. Ce référentiel contemporain est conçu pour ces moments-là. Il répond à vos interrogations, incluant quoi dire ou faire lorsque votre belle-sœur vous annonce qu’elle a un cancer.
Avec plus de cent réponses aux questions des lecteurs de mon blogue, du public à la suite de mes parutions dans les médias ou des participants à mes activités sur l’étiquette, j’ai compilé mes meilleurs billets dans cet ouvrage afin de vous guider telle une marraine à son filleul ou un mentor à sa protégée.
Simplement, sans nez ou petit doigt en l’air, ce recueil vulgarise le savoir-faire relationnel à l’ère numérique.
Les règles de l’étiquette ne sont pas du snobisme ou des conventions exclusives à l’élite. L’étiquette n’est pas non plus un code secret. Premièrement et avant tout, l’étiquette est le respect des gens ainsi que des circonstances qui nous entourent. L’étiquette, c’est le mode d’emploi répandu qui facilite et ordonne la vie en visant l’harmonie.
Ma mission est simple : vous donner les réponses pour que vous rayonniez au meilleur de vous-même. En vous outillant, je vous évite d’être marginalisé, dépassé ou mis de côté parce que vous êtes figé ou embarrassé à cause de votre ignorance des bonnes paroles et des gestes appropriés du savoir-faire.
Je vous entends dire : « C’est facile pour quelqu’un comme toi, Julie, toutes ces bonnes manières. Tu as grandi dans ce beau monde avec une aisance naturelle. » Oh non, pas du tout, bien au contraire, madame, monsieur.
Roulement de tambour, s’il vous plait… Drrrrr rrrrrrr boom !
Permettez-moi de vous faire une confidence, de faire à mon tour mon coming out , non pas de mon orientation sexuelle, mais bien de qui je suis à la base. Je suis gauche et gauchère. En d’autres mots, je suis maladroite. J’ai donc une tendance à me retrouver dans l’embarras. Plus jeune, j’étais différente et remarquée pour ces raisons.
Par contre, dès l’adolescence, j’ai su qu’en observant, en m’informant de la marche à suivre et en la pratiquant, éventuellement ma confiance prendrait le dessus sur mon embarras. Je croyais et je crois toujours que, dotée de la connaissance du savoir-faire, mon corps dégage de l’assurance. Attention, il ne s’agit pas ici d’être arrogante ou d’intimider. En connaissant les règles, je n’aurai plus d’hésitation et mes yeux ne seront pas écarquillés, en quête d’un signe de ce qu’est la suite des paroles et des gestes. En connaissance de cause et confiante, je suis écoutée pour ce que j’ai à contribuer et non pas parce que je m’empêtre dans mes pas ou mes mots.
En plus, je suis fascinée par les us et coutumes des gens qui m’entourent. Je suis une bonne élève et j’aime faire de la recherche. J’aime fouiller pour apprendre et ensuite éduquer les autres. J’étais petite et déjà, plus que tout, je préférais jouer à l’école. Ma mère avait même installé un tableau noir qui couvrait un mur complet de notre salle de jeu. J’y passais des heures à écrire et effacer devant mes élèves : mon frère, ma sœur, mes amis et même mes toutous.
Je crois que la connaissance de l’étiquette donne du pouvoir avec des résultats exponentiels. Ils débutent tous avec un « C » : la Confiance en soi, la Crédibilité ainsi que la Cohérence pour ensemble donner l’avantage Compétitif . En termes mathématiques, on peut formuler cette équation comme E=C 2 .
Un des exemples les plus éloquents de cette croyance m’est venu il y a déjà plus de trente ans lorsque j’étais étudiante au cégep. Durant les vacances d’été, je travaillais au Parc olympique de Montréal. J’étais guide touristique. Je commentais les installations des Jeux olympiques de 1976 avec les détails techniques de la conception de l’architecte français, Roger Taillibert.
Et c’est parti pour la troisième fois de la journée, peut-être la centième fois de l’été. Je sors du salon des guides pour accompagner une visite avec cinquante personnes, en anglais. Mégaphone sur l’épaule, micro à la bouche, je me présente à mon groupe. Je m’informe de leurs pays d’origine. Je dirige le regard des visiteurs vers la tour des tremplins et je défile les statistiques : hauteur, profondeur, volume d’eau et les records mondiaux. Hoquet ! Je sursaute, puis mes épaules et ma tête suivent. On m’offre de l’eau. Rien à faire, le hoquet persiste. Impossible de m’arrêter ou de me faire remplacer. Je ne peux que continuer. Je débite mon texte agrémenté de mes anecdotes. Nous marchons et nous arrêtons aux endroits stratégiques : les piscines, le vélodrome, puis le stade et finalement jusqu’à la porte de la boutique de souvenirs.
Je remercie mon groupe international de touristes en visite. Ils proviennent de l’Ontario, des Maritimes, des États-Unis, de la Nouvelle-Zélande et de l’Allemagne. Des poignées de mains s’échangent. J’en dirige quelques-uns vers le Jardin botanique, quelques autres vers le métro. Une Américaine souriante s’approche de moi et me serre chaleureusement la main : « That was great dear and by the way, you have charming hic-cups ». [ C’était très bien, chère et, en passant, votre hoquet est charmant. ]
Mon hoquet a duré tout le long du parcours, soit les soixante minutes de leur visite. Parce que je connaissais bien mon texte et les installations, j’ai continué avec confiance. J’étais crédible dans mes propos et mes réponses aux questions. Les gens m’ont écoutée au lieu de s’attarder à ce qui n’allait pas. J’avais oublié ce petit passage de ma vie jusqu’à récemment. Je le trouve maintenant très pertinent. C’est rassurant de reconnaitre que notre savoir nous donne confiance, même quand des petits contretemps de nature physique se manifestent. Et quand la confiance augmente, le stress diminue. Ça, c’est une bonne chose !
Ainsi, si vous avez présumé que c’était inné pour moi d’interagir et de parler facilement avec les gens, je suis la preuve de ce que j’affirme : la connaissance des règles de l’étiquette donne de la confiance en soi, de la crédibilité face aux autres et de la cohérence avec qui l’on est. N’est-ce pas là ce que nous souhaitons tous : être confiants et crédibles pour ultimement tisser des liens solides et durables ?
Je suis diplômée de la Protocol School of Washington . Je compte plus de 500 présentations devant plus de 5 000 participants. Permettez-moi de vous faire une deuxième confidence : je ne suis pas parfaite et loin de moi l’idée d’avoir cette aspiration maintenant. Depuis mon burnout , je dis maintenant : « Bye bye, Miss Parfaite. » Ça, c’est une autre histoire que je raconte dans la préface de mon livre sur l’étiquette professionnelle, Etiquette : Confidence & Credibility 1 .
Je suis une enseignante anti-gaffe. Je partage mes connaissances pour votre bénéfice. Ce n’est pas pour «  péter de la broue » , pour vous pointer du doigt ou, comme on disait dans le temps, pour taper de la règle, même si je vous ferai certes les gros yeux si vous mâchez de la gomme à pleine bouche devant moi.
La gomme à mâcher est ma petite bête noire. Selon moi, mâcher de la gomme devrait être une activité solitaire. Même que, dans certains endroits comme à Singapour, c’est illégal d’en mâcher.
De gauche et gauchère à enseignante anti-gaffe, je suis donc une étude vivante, en évolution constante, des us et coutumes contemporaines dans les relations interpersonnelles sociales et professionnelles.
Contrairement à plusieurs ouvrages sur l’étiquette, j’ajoute également, aux solutions à des situations délicates, le pourquoi ainsi que des astuces et des trucs aux règles et codes de conduite.
Même si je crois fermement que l’application des règles de l’étiquette contribue à un monde meilleur et à notre harmonie collective, que vous utilisiez ou pas le savoir que je transmets vous appartient. Parce que vous aurez lu quelques pages de ce livre, que vous aurez entendu quelques conseils à la radio ou que vous aurez activement participé à une de mes activités d’étiquette, vous serez dorénavant confiant, crédible et cohérent. Ça, c’est ma mission : vous à votre meilleur. C’est aussi la raison d’être de ce livre.
En terminant, cher lecteur et lectrice, comme l’écrit Michelle Blanc, la papesse des médias sociaux, dans ses propres l