Dans la Tourmente des Répressions Politiques au Tchad - (De Ngarta Tombalbaye à Idriss Deby Itno) , livre ebook

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Les rumeurs allaient bon train sur l’imminence d’un affrontement militaire entre clansZakhawa: les Bideyates d’Idriss Deby et les Zakhawa de Abbas Koty. Contre toute attentece matin, ce fut l’ancienne présidence vers laquelle se dirigèrent des véhicules. L’hôten’était autre que Maldom Bada Abbas. Il fut arrêté et jeté en prison pour motif de coupd’État. En fait, il se susurrait déjà qu’il aurait organisé, par orgueil, ce fameux coup d’État,avec ses deux plus audacieux lieutenants, Kaffine et Garboubou. Obnubilé par lapersonnalité d’Idriss Deby, il l’appela pour dénoncer la manœuvre. Jeté en prison, lesautres Hadjaraï, militaires, anciens rebelles, paysans, élèves se retranchèrent dans la sous-préfecture de Melfi. Le milieu Hadjaraï, porté par une vague de dévouement passionnel,soutint sans ambages les insurgés. Une fois de plus, les Hadjaraï furent livrés à un cycleinfernal de guerre, de rébellion avec leurs vagues de répressions, de traîtrises, deretournements comme si une malédiction les prédisposait à faire les régimes politiquessuccessifs et de se faire payer ensuite en monnaie de singe. Chaque fois que cela seproduit, il y a toujours en dessous de leurs malheurs, les propres fils du terroir hadjaraï.Par des calculs d’intérêt, ils ont sacrifié les leurs.Ainsi, Melfi fut investi à l'improviste par une foule de rebelles un matin. Ce jour-là, lesdebyistes se sont faits honnêtement massacrés. En définitive, la bataille de Melfi est toutde même considérée comme la victoire d’Idriss Deby. « On sait aussi que la région duGuéra qui a abrité cette bataille a été un charnier et un terrain de tuerie en masse. La LigueTchadienne des droits de l'homme n'y a pas fait cas. De paisibles paysans ont étésommairement exécutés.À Silah et à Koury, bien que les forces rebelles aient été en déroute, on peut aussi serappeler qu'à Djara et à Hadjar Grenade, l'armée de Deby a payé un lourd tribut, on ignoreexactement combien ont été enterrés. Néanmoins, Idriss Deby a eu la victoire parce qu'enfin de compte, il a bénéficié du soutien de la France et des Hadjaraï qui ont trahi les leursen rébellion».
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2021

Nombre de lectures

11

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Dans la Tourmente des Répressions Politiques au Tchad (De Ngarta Tombalbaye à Idriss Deby Itno)
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Haroun Zorrino
Dans la Tourmente des Répressions Politiques au Tchad (De Ngarta Tombalbaye à Idriss Deby Itno)
Éditions Toumaï L’Éditeur de nouveaux talents
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Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation reservée pour tous les pays.© By Toumaï Editions, Avenue Taiwan, B.P: 5451 N’Djamena-Tchad, Tél. +235 63 05 65 02 Email : editionstoumai30@yahoo.com ISBN :978-2-37670-107-1
Première édition :Janvier 2021à N’Djaména au Tchad
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Ce livres’inspire d’une histoire réelle, vécue. Les personnages ne sont pas imaginaires et sont à l'occasion, des compagnons de lutte dont certains, célèbres, ont disparu piteusement. Les faits, les situations, les décors sont pris dans la réalité et je me suis efforcé de m'en tenir au plus près des faits exacts.
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Dédicace
À mon grand frère Salet Gaba, mort étouffé dans les geôles de la Direction de la Documentation et de Sécurité(DDS) de Hisseine Habré. À mon autre frère, Mahamat Abatcha Boukar, froidement exécuté par le commandant Adoum Acyl, vraisemblablement sur ordre del’actuel 1 occupant du Palais Rose,en présence d’un ancien administrateur civil, aujourd’hui disparu, de trois autres frères, natifs de la région du Guéra, très actifs encore aujourd’hui dans les cercles restreints des obligés du 2 Président de la République qui devraient être traduits en justice pour "Non assistance à personne en danger". Je le dédie aussi à la mémoire de tous les frères Hadjaraï, notamment Beynie Élie, Ratou Gody, Kamis Alifa, Bany Lagamour, Radjah Hisseine etbien d’autres martyrs, vendus et marchandés pour une politique du ventre.
1 Il s’agit de Ngamai Djari2 Ce sont Moussa Kadam, Mahamat Zene Bada et de Abdel Kerim Nadjo
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Sigles et abréviations ATP : Agence Tchadienne de Presse BNP : Banque Nationale de Paris CCFAN : Conseil de Commandement des Forces Armées du Nord CFS : Compagnie Française de Développement (de fibre) CEG: Collège d’Enseignement GénéralCOMCHEF : Commandant en Chef DCA : Défense Contre les Avions DDS : Direction de la Documentation et de Sécurité FANT/VETO: Fraction de l’Armée Nationale/Victime des Événements du Treize Octobre FMI : Fond Monétaire International FIS : Front Islamique du Salut FNT : Front National du Tchad FROLINAT : Front de Libération National du Tchad KGB : Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnost (URSS) PDG : Président-Directeur Général QG : Quartier Général MNRCS : Mouvement National pour la Révolution Culturelle et Sociale MPS : Mouvement Patriotique du Salut NSKN : Nouvelle Société de Koulou-Niari ONDR : Office de Développement Rural OVNI : Objet Volant Non Identifié PAM : Programme Alimentaire Mondial SONASUT : Société Nationale Sucrière du Tchad STT : Société de Textile du Tchad UNIR: Union National pour l’Indépendance et la RévolutionUSA : United Stade of America UST : Union des Syndicats du Tchad
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Les principales étapes de la guerre du Guéra
Juin 1965 : révolte populaire des Moubi à Mangalmé. Cent soldats sont tués. Le Guéra devient un foyer de rébellion au Tchad. Novembre 1965 : la rébellion gagne du terrain et attaque Adré. 20 personnes sont tuées 22 juin 1966 : création du FROLINAT (Front de Libération Nationale du Tchad) à Nyala au Soudan. er Juillet 1966 : 1 congrès du FROLINAT. Ibrahim ABATCHA devient secrétaire général. Aboubakar DJALLABO, Mahamat Ali TAHER, Mahamat ALBAKHALANI sont les trois autres dirigeants. Juillet 1966 : les attaques de Mangalmé font 122 soldats tués. Le Commandant Félix MALLOUM est chef d’état-major. 6 septembre 1966 : la colonne de Al-Hadj ISSAKHA, chef des maquis du FROLINAT au Dar Silah attaque Daoura (Ouaddaï). Décembre 1966 : desmanœuvres dissuasives franco-tchadiennes s’organisent dans le Guéra. Des unités aéroportées venues de la France et du Sénégal renforcent ceux de l’Escale Française d’Afrique Centrale, déjà présentes au Tchad. Janvier 1967 : deux Européens sont tués et trois autres capturés (un vétérinaire espagnol, un médecin français et une infirmière). 21 février 1967 : sept personnes ont trouvé la mort, dont un préfet et un député, dans une embuscade à Siref 80 km d’Am-Timan. Décembre 1967: les attaques se perpétuent jusqu’à Massakory (Chari-Baguirmi), Nokou (Kanem) et au Lac. 17 février 1968 : ABATCHA, le secrétaire général du FROLINAT est tué. 16 février 1969,l’adjudant-chef ORIONE, chef de peloton méhariste à Oum-Hadjer est tué au combat. er 1 avril 1969 : la mission est confiée au Général ARNAUD (ancien compagnon de la colonne LECLERC, proche compagnon des soldats Hadjaraï anciens combattants de l’armée française).14 avril 1969: l’intervention française présente dans le Guéra, devrait être officialisée. 26 avril 1969 : Une autre colonne française est dépêchée sur Mongo. 29 avril : la colonne française en direction de Mongo est attaquée par les rebelles du FROLINAT.
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