Djibouti contemporain , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2013

Nombre de lectures

0

EAN13

9782811108243

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

4 Mo

sous la direction de Amina Saïd Chiré
Djibouti contemporain
KARTHALA
DJIBOUTI CONTEMPORAIN
Cet ouvrage a bénéficié du financement du FSP EMRAUD (Projet pour lÉmergence de la recherche et de lautonomie de luniversité de Djibouti)
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Mise en page : Simon Imbert-Vier, Qolmamit.
Couverture : Les villes dAli-Sabieh, Djibouti et Tadjourah (montage photos de Bernard Lips).
Éditions KARTHALA, 2013 ISBN : 978-2-8111-0824-3
SOUS LA DIRECTION DE Amina Saïd Chiré
Djibouti contemporain
Éditions KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris
DU MÊME AUTEUR
 2012,Le nomade et la ville à Djibouti. Stratégies d\insertion urbaine et production de territoire, Karthala. Avec Biringanine NDAGANO(dir.) : sept. 2011 :Traversées, histoires et mythes de Djibouti, Karthala. Avec Alain GASCONjuin 2007, Coordination scientifique dun(dir.) : Atlas sur Djibouti :Atlas de l\Afrique : Djibouti, Éditions du Jaguar.
Articles
 2011, « Des énergies renouvelables pour un développement local durable : lélectrification des zones périurbaines et rurales par énergie solaire »,Djibéco, n° 1, juill.-sept. 2011.  2010, « Lévolution architecturale du centre-ville de Djibouti au gré du développement économique national »,Djibéco1, juill.-, n° sept. 2010, p. 30-33.  2009, « Djibouti », « Éthiopie », « Érythrée », « Somalie », « Soudan », inLe Grand Atlas de l\Afrique, Éditions du Jaguar, décembre.  2008, « La sémantisation des espaces territorialisés par les immigrants dorigine pastorale dans la ville de Djibouti »,La Revue Universitaire de Djibouti, n° 6, décembre, p. 59-71.  2008, « Sédentarisation et insertion urbaine des populations nomades en République de Djibouti »,La population de Djibouti, Paris, LHarmattan.  2007, avec Idris YOUSSOUFELMI»,, « Ethnies, langues, religions Atlas de Djibouti, Éditions du Jaguar.  2007, avec Claude JEANCOLASet Pascal VILLECROIX,Djibouti vu du ciel, FVW édition.  2007, « Population, villes »,Atlas de Djibouti, Éditions du Jaguar.  1998, « Djibouti : migrations de populations et insertion urbaine des femmes »,L\Afrique Politique, Femmes d\Afrique, p. 121-146.
À Biringanine Ndagano, qui m’a donné l’idée de ce projet et soutenu sa réalisation
I NTRODUCTION
Depuis son indépendance en 1977, la jeune République de Djibouti est devenue un acteur national incontesté dans la Corne de l’Afrique. Elle est parvenue à imposer son existence et maintenir son indépendance dans des contextes internationaux difficiles. C’est en interne que sa construction nationale s’est révélée la plus complexe à réaliser. L’importance des facteurs externes dans sa construction territoriale et l’afflux massif d’habitants des territoires voisins, revendiquant un accès au partage des ressources du pays au nom de légitimités diverses, n’ont pas facilité la mise en place de structures démocratiques. La continuité de la coercition exercée sur les habitants a exacerbé les conflits et accru les difficultés de la réalisation d’une identité djiboutienne. La relative prospérité des ces dernières années permettra-t-elle de surmonter ces obstacles pour aller vers une société djiboutienne ouverte et moderne ? Cet ouvrage, en montrant un panorama à jour de la République de Djibouti dans son environnement régional, souhaite proposer des directions pour réfléchir à ces questions. Il ambitionne également de montrer que les sciences sociales djiboutiennes sont bien vivantes, même si elles sont jeunes. Nous voulons mettre en évidence la réalité et la vitalité des recherches en cours et prouver que des chercheurs impliqués et engagés sont capables de vulgariser les résultats de leurs travaux dans des publications à la fois de haut niveau et accessibles à un large public. Le choix des contributeurs a été mûrement réfléchi. Il associe étroitement chercheurs djiboutiens et français et ambitionne de croiser les regards sur la Corne de l’Afrique en général et la République de Djibouti en particulier. Les chercheurs français ont l’avantage de l’ancienneté 1 dans les travaux de recherches portant sur Djibouti mais, si leur analyse
1. Les premières publications portant sur Djibouti que l’on peut rattacher aux sciences sociales datent de la fin des années 1930, avec l’article d’Annie de Villeneuve, «Étude sur une coutume Somalie: les femmes cousues»,
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DJIBOUTI CONTEMPORAIN
est nécessaire, elle n’est pas suffisante. La recherche djiboutienne prend maintenant son envol alors que de nombreux chercheurs formés dans les universités du Nord développent leurs travaux sur le terrain. Cette nouvelle pluralité des approches permet de développer des points de vue complémentaires et des productions souvent intertextuelles. Lors de sa conception, l’ouvrage était envisagé avec une organisation assez classique qui s’appuyait sur une classification thématique. Mais la richesse des contributions et les discussions qu’elles ont suscitées ont montré la nécessité d’une organisation transdisciplinaire qui permette d’appréhender dans leur complexité la réalité et les évolutions d’un pays finalement aussi complexe que Djibouti. Cette approche a interdit le cloisonnement des recherches disciplinaires dans la mesure où elles concourent toutes à nourrir un développement harmonieux.
Trois thèmes transversaux ont finalement permis d’organiser l’ouvrage et de décrire de façon dynamique les évolutions connues par la République de Djibouti au cours des trente-cinq dernières années.
Les territoires djiboutiens sont abordés par cinq articles qui, de l’archéologie à la géographie en passant par l’histoire et le droit, explorent sous différents angles les fondements, l’invention, l’évolution et le fonctionnement des territoires. Xavier Gutherz retrace d’abord l’histoire de la recherche archéologique à Djibouti et détaille l’état des connaissances dans ce domaine, des premières sociétés de production à la pénétration de l’Islam dans la Corne de l’Afrique. La transition était toute trouvée avec l’article sur l’invention du territoire djiboutien dans lequel Simon Imbert-Vier détaille les étapes de sa réalisation, insérée dans son contexte historique, ainsi que la formation de plusieurs espaces internes. Le processus suivant, la différenciation et la spécialisation des espaces nationaux, est abordé par Moustapha Nour Ayeh à propos de l’émergence des espaces urbains. L’auteur y analyse la fabrication des villes djiboutiennes à l’aune de leur efficacité et de leur influence sur les espaces alentours. En s’appuyant sur les aspects caractéristiques des transitions urbaines : l’explosion de l’urbanisation, la paupérisation du Journal de la Société des Africanistes, 7/1, 1937, p. 15-32 et l’ouvrage d’Edgard Aubert de la Rüe,La Somalie française, Paris, Gallimard, coll. Géographie humaine, 1939, 162 p.
INTRODUCTION
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plus grand nombre des citadins et les tensions sociales générées par des mutations profondes et trop rapides, il démontre que, malgré son niveau record d’urbanisation, Djibouti est encore englué dans une transition urbaine à l’instar des pays africains les moins urbanisés en raison de la macrocéphalie de sa capitale. Ce paradoxe est repris dans les articles d’Abdoulkader Hassan et d’Amina Saïd Chiré qui étudient, sous des angles différents, le fonctionnement des territoires et la réorganisation des espaces à l’aune de la décentralisation. Abdoulkader Hassan interroge et analyse la pertinence du dispositif juridique et institutionnel mis en place pour décentraliser l’administration territoriale. Il mesure également les impacts et les limites politiques, économiques et sociales de celui-ci sur la gouvernance locale. Celui d’Amina Saïd Chiré revient sur l’échec de la décentralisation en analysant l’ensemble des relations entretenues par les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de cette réforme territoriale ainsi que les enjeux de pouvoir dont elle a fait l’objet.
Dans la partie consacrée à Djibouti dans son environnement régional, quatre articles donnent à voir le rôle grandissant de Djibouti dans le développement de la région, envisagé dans la durée. Alain Gascon analyse l’intérêt surprenant et durable du reste du monde pour cette partie déshéritée de la Corne de l’Afrique. Aden Omar Abdillahi lui répond en apportant de nouveaux éclairages avec l’analyse des conditions de l’émergence de la République de Djibouti comme partenaire stratégique à part entière, trente cinq ans après son indépendance et son passage par une situation de pays vulnérable. Comme le montre Bezunesh Tamru, ce changement de statut e géopolitique semble avoir germé, dès le début du XX siècle, avec la construction du port et de la ligne de chemin de fer entre Djibouti et Addis Abeba, inaugurée en 1917. Ce « corridor » a influencé la constitution durable de l’armature urbaine et contemporaine éthiopienne autour de la capitale et le développement d’un couloir économique entre les deux capitales. Cet axe a permis d’asseoir durablement une organisation spatiale mettant le Shewa au centre de la construction territoriale éthiopienne et au-delà de créer une voie de dynamisme commercial et régional dans cette partie de la Corne de l’Afrique.
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