Les Saints bretons d'après la tradition populaire en Cornouaille (Basse-Bretagne) , livre ebook

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En 1893-1894, Anatole Le Braz publie dans les Annales de Bretagne, les notes du compte-rendu de la « mission » du Ministère de l’Instruction publique sur les traditions populaires realtives aux Saints bretons. Et ce n’est qu’après son décès que son texte fut édité, en 1937.


Voilà une belle et instructive promenade au cœur de la Cornouaille bretonne, sur les pas de saints ignorés ou populaires, rustiques et humbles du petit peuple qui, comme pour la Légende de la Mort, reste le seul et unique informateur de l’auteur. Cantiques, histoires pieuses ou simplement merveilleuses, monuments et paysages, c’est encore et toujours la Bretagne éternelle que traque Anatole Le Braz sous les auspices de ses maîtres Renan et Luzel...


Préface de Maggy Robert-Le Braz et d’Auguste Dupouy.


Anatole Le Braz, né à Saint-Servais (Côtes d’Armor), en 1859 ; professeur de lettres au lycée de Quimper ; collecteur infatigable de chansons, contes et traditions populaires ; auteur de nombreux ouvrages sur le sujet : La Légende de la Mort, Contes du Vent et de la Nuit, Le Gardien du Phare, Au Pays des pardons, etc. Professeur à l’université de Rennes (1901-1924). Il s’éteint à Menton en 1926.

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Nombre de lectures

3

EAN13

9782824053684

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Même auteur, même éditeur









isbn

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2013/2014/2020
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0261.3 (papier)
ISBN 978.2.8240.5368.4 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.






AUTEUR

anatole LE BRAZ




TITRE

les saints bretons D’APRÈS LA TRADITION POPULAIRE EN CORNOUAILLE (basse-bretagne)




PRÉFACE
à l’édition de 1937
L e contenu de ce livre a été publié par Le Braz en 1893 et 1894 dans les Annales de Bretagne, à la suite d’une mission d’enquête dont l’avait chargé le Ministère de l’instruction publique. Il est aisé de voir qu’il ne s’agit pas d’un mémoire officiel : ce sont des notes rapportées d’un pèlerinage à des lieux sacrés, et rédigées avec la piété d’un folkloriste, sinon d’un croyant. Ce fut longtemps une coutume chère aux Bretons dévots de faire leur tro Breiz, le tour à peu près complet du duché de Bretagne, jalonné par les cathédrales de sept évêchés. Telle devait être aussi, au siècle dernier, la route habituelle des touristes. Plus modestement, Le Braz a coupé, du Sud-Ouest au Nord-Est, à travers sa Basse-Bretagne, et s’est arrêté aux églises les plus rustiques, aux oratoires les plus ignorés et les plus humbles. Il avait pour eux une prédilection qui s’est exprimée notamment dans l’un de ses derniers ouvrages, Quelques chapelles de Vieille Bretagne, et dont tous ceux qui l’ont connu pourraient témoigner : nous gardons nous-mêmes, entre autres souvenirs de sa suprême randonnée dans la Cornouaille du Sud, celui d’une visite que nous fîmes ensemble à Notre-Dame de Bon Voyage, une chapelle de pêcheurs, isolée sur une butte du cap Sizun. Quelle tendresse dans ses yeux, quel respect dans sa voix, pendant qu’il nous emmenait le long des vieux murs étoilés de lichens ! Il estimait, et non sans doute à tort, que ce qu’il cherchait, il avait surtout chance de le trouver autour ou à l’intérieur de ces sanctuaires épars, qui ne connaissent qu’une fois l’an — mais quelle revanche alors ! — l’allégresse des foules. On se rappelle qu’il a exclu d ’Au Pays des Pardons les panégyries, cependant fameuses, de Sainte-Anne d’Auray et de Notre-Dame du Folgoët. Non certes qu’il en méconnût l’importance dans la vie religieuse de la Bretagne : mais elles répondaient moins à sa préoccupation dominante, elles lui paraissaient trop ecclésiastiques, trop disciplinées et en quelque sorte trop civilisées. Au contraire, et puisqu’il se vouait à la recherche d’une tradition populaire, puisque c’est une légende dorée, portant l’empreinte de la sensibilité et de l’imagination bretonnes, dont il voulait saisir des parcelles, il était naturel qu’il fit passer son chemin par les landes quasi-désertiques de la Montagne Noire et de l’Arez. Il faut dire aussi que c’était la voie la, plus directe pour aller de Quimper, où il enseignait, au pays de Tréguier, où il passait ses vacances. Il l’a seulement fait sinuer cette fois plus que de coutume, poussant des pointes vers l’Est, au-delà de Spézet et de Saint-Hernin, mais — détail significatif — sans aller jusqu’à Plévin, dont l’église garde en pleine nef, à même le dallage, l’hallucinante effigie du Père Maunoir, agenouillée, mains jointes, sur sa pierre tombale. C’est apparemment que le souvenir de ce Jésuite au nom français, régulièrement béatifié à Rome, lui parlait moins que celui des pasteurs primitifs au nom de terroir, Jaoua, Conogan, Edern, Herbot, ou même sans nom, comme le Vieux Petit Saint — Zantik Coz — ou le Saint qui vous tire de peine — Sant Diboan — que le seul peuple de Bretagne avait consacrés
Ce sont naturellement des gens du peuple qui ont été dans cette enquête les informateurs de Le Braz, comme pour sa Légende de la Mort. Il a pris sous leur dictée quelques-uns de ces cantiques qui se chantent encore aux pardons, et dont les textes imprimés ne sont pas introuvables (1) . Cantiques et récits, cela fait une suite de pieuses histoires qu’on peut ajouter à celles d’Albert Legrand ; elles sont dans le même esprit. D’ailleurs, si le sacristain, l’instituteur ou la gardienne était en verve, Le Braz en enregistrait aussi bien qui n’avaient rien à voir avec la sainteté, pourvu que le merveilleux y trouvât son compte. Enfin, il ne s’est pas interdit de décrire des monuments et surtout des paysages. La Cornouaille des monts a des sites d’une grandeur qui le saisissait. Plein de leur image, il a laissé aller sa plume sans se contraindre à serrer de près le sujet. Heureuse nonchalance, à laquelle nous devons de belles pages et qui finalement mène au but, puisqu’elle donne un décor et une atmosphère.
Le seul inconvénient du procédé, c’est qu’il eût exigé des volumes. Est-ce pour cette raison que Le Braz n’est pas allé jusqu’au bout de sa tâche ? A-t-il préféré garder une partie de ses notes pour d’autres ouvrages ? Le livre que voici n’en a pas moins son unité, puisqu’il est consacré, non pas certes à toute la Cornouaille, mais à la Cornouaille seule. Il suffit, à donner la meilleure idée d’une matière des plus riches et d’une manière des plus séduisantes. Le Goffic, qui estimait à un haut prix le texte paru dans les Annales de Bretagne, souhaitait vivement qu’il parût aussi en librairie. Voilà son vœu à demi exaucé, grâce à la piété conjugale de madame Anatole Le Braz, trop tôt disparue pour avoir eu la joie de lire ce premier volume. Sachons gré d’autre part à la fidélité de MM. Calmann-Lévy de nous avoir facilité une tâche d’ailleurs légère.
MAGGIE ROBERT-LE BRAZ.
AUGUSTE DUPOUY.


On verra, par la note de la p. 51 et le texte de la p. 80, que Le Braz distingue entre les cantiques imprimés et les gwerz de saints, orales et plus authentiquement populaires selon lui.


AVANT-PROPOS
Q uand nos pèlerines par procuration se disposent à entreprendre un de leurs pieux voyages, elles ne manquent jamais de s’aller d’abord mettre à genoux dans l’église de la paroisse, devant l’image de leur saint préféré, pour obtenir de lui la grâce de mener à bien leur aventure. C’est par un sentiment de piété analogue qu’avant de commencer le récit d’un pèlerinage de deux mois à quelques sanctuaires vénérés de la Basse-Bretagne, je demande la permission d’inscrire en tète de ces pages le nom de M. Renan. Je dois à la chaleureuse recommandation de cet homme de bien les encouragements officiels qui m’ont été si efficaces pour cette première enquête sur les traditions populaires relatives à nos vieux saints nationaux. Ce fut proprement sous ses auspices et ceux de mon affectionné maître, M. Luzel, que j’entrai en campagne.
Quinze jours avant sa mort, à un moment où la belle lucidité de sa pensée était encore loin de faire prévoir une éclipse si prochaine, j’eus la satisfaction de pouvoir délier devant lui quelques-unes des gerbes les plus fournies de ma poétique moisson. Il parut tout heureux de constater que la légende merveilleuse des bons thaumaturges celtiques n’avait pas fini de fleurir dans l’imagination de notre race. On sait comme il les aima, ces vieux saints, ces richis bretons, ainsi qu’il avait coutume de les appeler. Il ne cessa, jusqu’à la fin, de les vénérer en esprit ; il se plaisait à voir en eux ses vrais ancêtres et l’on peut dire, en effet, sans leur manquer de respect, qu’il leur ressembla par l’harmonieuse simplicité de sa vie comme aussi par la noblesse exquise de son âme, par ce culte passionné des spéculations idéales dont il ne se détourna jamais. J’imagine qu’ils ne lui auront pas fait trop mauvais accueil dans ce pu

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