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Publié par
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0
EAN13
9782824055114
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
4 Mo
Avec cet ouvrage paru en 1851, H. Castillon d’Aspet poursuit son itinéraire historique des Pyrénées. « De toutes les vallées qui s’ouvrent, dans tous les sens, au centre des Pyrénées, du côté de notre versant, il n’en est aucune qui résume en elle un plus grand intérêt historique et pittoresque à la fois que celle qui porte le nom de Bagnères-de-Luchon. Depuis les sources mystérieuses de la Pique, aux pieds du port de Venasque, jusqu’aux premières lignes du bassin de Cierp, la vallée de Luchon renferme tout ce que la nature a pu réunir de plus original, de plus grandiose et de plus étrange en même temps... », mais c’est à une évocation historique des origines gallo-romaines, en passant par le comté de Comminges pour s’achever avec la station thermale qui connut une belle célébrité tout au long du XIXe siècle. Une seconde partie « se compose de plusieurs récits qui serviront à expliquer les mœurs de ces localités, en leur donnant des personnages pour les représenter. Le lecteur pourra d’autant plus facilement s’identifier avec les beautés physiques du pays et avec le caractère de ses habitants qu’il les verra lui-même dans toutes les conditions de leur nature... »
Un ouvrage incontournable sur Luchon et sa région, réédité sans interruption depuis plus de 150 ans !
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EAN13
9782824055114
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Même auteur, même éditeur :
ISBN
Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2012/2014/2020
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0092.3 (papier)
ISBN 978.2.8240.5511.4 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.
AUTEUR
H. castillon d’aspet
TITRE
petite HISTOIRE DE BAGNères-de-Luchon
Haute vallée de la Pique de Luchon.
INTRODUCTION
D e toutes les vallées qui s’ouvrent, dans tous les sens, au centre des Pyrénées, du côté de notre versant, il n’en est aucune qui résume en elle un plus grand intérêt historique et pittoresque à la fois que celle qui porte le nom de Bagnères-de-Luchon. Depuis les sources mystérieuses de la Pique, aux pieds du port de Venasque, jusqu’aux premières lignes du bassin de Cierp, c’est-à-dire dans une longueur d’environ vingt-cinq kilomètres (cinq lieues), la vallée de Luchon renferme tout ce que la nature a pu réunir de plus original, de plus grandiose et de plus étrange en même temps : montagnes bizarrement escarpées, lacs immenses, sites pittoresques, cascades nombreuses, végétation riche et, féconde, rochers sauvages, enfin, mille accidents de terrain capricieusement dessinés composent un vaste panorama qui se déroule insensiblement aux regards étonnés du voyageur qui traverse cette magnifique vallée. Tout est riant, varié et sublime dans ce coin isolé et caché de nos montagnes, sur lequel la Providence semble avoir voulu épuiser, exprès, toutes ses faveurs comme pour en imposer à l’orgueil et à l’incrédulité des siècles.
Mais, si, de l’énumération des faits matériels qui composent ce que nous appelons la nature inerte, nous passons à l’appréciation des faits moraux qui constituent la vie intelligente qui a animé cette vallée, aux différentes époques historiques, quel plus vaste sujet ne s’offrira-t-il point à notre curieuse admiration ? Là, des populations primitives se sont agitées à une époque bien antérieure à la formation des gouvernements modernes ; là, des peuples libres et fiers ont vécu en dehors de toute influence étrangère, et se sont administrés par eux-mêmes sous l’action des chefs de leurs tribus ; là, une religion topique, un idiome distinct, des mœurs particulières, ont caractérisé ces peuplades par des traits uniformes qui ont servi à les isoler de celles qui les avoisinaient. Aussi, mœurs, langage, croyances, tels sont les premiers faits humanitaires que nous distinguerons dans l’existence historique des habitants qui ont occupé primitivement la vallée de Luchon.
Au reste, afin de mettre un ordre simple et méthodique dans notre récit ; nous diviserons tout ce que nous avons à dire sur cette contrée en deux grandes parties : la première renfermera ce qui a rapport à son histoire considérée soit dans les faits moraux, législatifs ou sociaux ; soit dans les faits qui touchent à la science géologique spécialement et aux sciences naturelles en général, telles que la botanique, l’ornithologie, etc. : ainsi l’homme, les animaux, les plantes et le sol lui-même feront d’abord la principale matière de nos études historiques sur Luchon. Cette partie est purement historique. La seconde partie, que nous appellerons dramatique, se composera de plusieurs récits coordonnés sous la forme d’action, et qui serviront à expliquer les mœurs de ces localités, en leur donnant des personnages pour les représenter. Cette espèce de mise en scène offrira cet avantage au lecteur qui pourra d’autant plus facilement s’identifier avec les beautés physiques du pays et avec le caractère de ses habitants qu’il les verra lui-même dans toutes les conditions de leur nature. C’est en dramatisant les passions, en leur donnant des acteurs et une scène, qu’on peut parvenir à les rendre plus saisissants dans l’esprit, de ceux qui veulent les étudier.
Ainsi, emprunter à l’histoire ses récits, mettre le cœur humain en action avec la couleur locale et les personnages qui peuvent avoir rapport au sujet, tels sont les deux moyens employés pour écrire l’histoire, et que nous allons appliquer à notre étude sur la vallée de Bagnères-de-Luchon. Instruire et plaire, être utile et agréable à la fois, tel est le double but que nous nous proposons d’atteindre !
PREMIÈRE PARTIE : RENFERMANT LES FAITS PUREMENT HISTORIQUES CONCERNANT LA VALLÉE DE LUCHON
CHAPITRE I er
Situation géographique et géologique de Bagnères-de-Luchon. — Populations primitives qui occupaient ces vallées. — Garumni, Arevaci Onebuzales. — Mœurs, Langage et Religion de ces peuplades.
L a vallée de Bagnères-de-Luchon, placée au centre de toutes les Pyrénées, et sans contredit la plus belle de toutes celles qui s’ouvrent dans ces montagnes, est située environ entre le 1° 13’ de longitude et le 42° 52’ sud. — Elle est élevée au-dessus du niveau de la mer à 314 toises (611 mètres 986 millimètres), selon les calculs les plus exacts du savant Charpentier. Sa forme, depuis le petit village de Cierp, qui est le point le moins avancé dans les montagnes et qui lui sert de premières limites, jusqu’au pied de l’Hospice, qui est son point le plus extrême, ressemble assez à la forme d’un C très ovale. Aussi, à partir de Cierp jusqu’à l’Hospice, sa longueur est d’environ cinq lieues (25 kilomètres). Il n’existe aucune vallée parmi les vingt-neuf qui appartiennent à la France qui ait cette longueur (1) . Sa largeur varie considérablement dans toute son étendue. Étranglée d’abord à son origine, c’est-à-dire au-dessus du village de Cierp, elle s’élargit insensiblement, puis elle se resserre et s’élargit ensuite, en dessinant une série de bassins plus ou moins grands qui forment comme autant d’anneaux naturels dont se compose cette ligne de vingt-cinq kilomètres de longueur.
Si, dans cet espace tortueux qui serpente du nord au midi, et qu’on nomme vallée de Luchon, nous cherchons à asseoir des observations géologiques, nous trouvons à constater les faits suivants. Ainsi que toutes les vallées les plus importantes de la chaîne des Pyrénées, celle de Luchon est transversale ; comme ces vallées, elle prend naissance à l’extrémité d’un col ou port, celui de Venasque, et va se perdre, comme elles, dans un vallon qui sert de base aux montagnes, celui de Cierp. Les bassins dont se compose la vallée de Luchon, dans toute sa longueur, sont superposés graduellement l’un sur l’autre en forme d’assises ou échelons ; chaque bassin supérieur communique avec le bassin inférieur par un étranglement ou barrage de rochers brisés en forme d’écluses ; ce qui établit comme un fait positif que primitivement les eaux ont séjourné longtemps dans cette vallée, et que, rompant enfin les digues de rochers que la nature leur opposait, elles se sont ouvert un passage forcé. Ces bassins ont été livrés alors à la culture des hommes, les eaux en se retirant ayant fait place à un sol labourable.
Parmi les bassins ou anneaux naturels dont se forme la chaîne que trace la vallée de Luchon nous ne distinguerons que celui qui est le plus élevé, c’est-à-dire celui qui s’arrondit autour de la ville de Bagnères. Il est le plus étendu, le plus vaste, de tous ceux des Pyrénées ; il le dispute aux bassins d’Argelez et de Bedon, les plus renommés dans les vallées de Lavedan et d’Aspe. Il se compose d’un terrain plat dont la fertilité pourrait servir au besoin de proverbe pour désigner un sol très productif. Ces bassins sont traversés par des rivières et par de nombreux ruisseaux qui descendent dans la vallée soit mystérieusement et sans bruit, soit en cascades. Notre but n’est pas de les énumérer tous dans ce chapitre ; nous les désignerons dans le cours de cet ouvrage.
Les principales rivières qui traversent la vallée de Luchon sont l’One et la Pique. La première est formée par la réunion des rivières d’Oô et d’Oueil, qui font jonction au-dessous de Saint-Aventin. La seconde prend sa source dans les gorges qui conduisent au Port de Venasque. L’One et la Pique se joignent à un quart de lieue environ (1 kilomètre) au-dessous de Luchon. La rivière ne prend alors que le nom de la Pique jusqu’à sa jonction à la Garonne, au-dessous de Cierp et de Saint-Béat.
Tel es