Histoire naturelle de la maladie VIH et classification , livre ebook

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Les cellules cibles du VIH sont les lymphocytes T CD4. Le VIH, en infectant ces cellules puis en s’y répliquant, conduit à leur destruction accélérée. En l’absence de traitement, pendant plusieurs années, les lymphocytes T CD4 progressivement détruits par le virus se renouvellent rapidement jusqu’à ce que les altérations des organes lymphoïdes centraux (thymus) ne permettent plus leur régénération, ces altérations étant en partie dues à l’activation chronique et généralisée des cellules immunocompétentes en réponse à la réplication virale.En l’absence de traitement antirétroviral, la quasi-totalité des patients infectés par le VIH évolue vers le SIDA, expression clinique de la phase ultime de la maladie. Il a d’abord été défini en 1982 comme une maladie due à l’atteinte de l’immunité cellulaire, sans cause identifiée à ce déficit immunitaire. En 1987, la définition s’est étendue à l’ensemble des manifestations cliniques tardives de l’infection par le VIH. La dernière révision concernant la définition du SIDA date de 1993 et elle est toujours d’actualité (Tableau S32-P05-C03-I).
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Date de parution

01 janvier 2020

Nombre de lectures

4

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
Maladies infectieuses
Chapitre S32P05C03
Histoire naturelle de la maladie VIH et classification
J G ADE HOSN
0 04 0
3 0 C 5 0 P  2 3 S
Les cellules cibles du VIH sont les lymphocytes T CD4. Le VIH, en infectant ces cellules puis en s’y répliquant, conduit à leur destruction accélérée. En l’absence de traitement, pendant plusieurs années, les lymphocytes T CD4 progressivement détruits par le virus se renou-vellent rapidement jusqu’à ce que les altérations des organes lym-phoïdes centraux (thymus) ne permettent plus leur régénération, ces altérations étant en partie dues à l’activation chronique et généralisée des cellules immunocompétentes en réponse à la réplication virale. En l’absence de traitement antirétroviral, la quasi-totalité des patients infectés par le VIH évolue vers le SIDA, expression clinique de la phase ultime de la maladie. Il a d’abord été défini en 1982 comme une maladie due à l’atteinte de l’immunité cellulaire, sans cause iden-tifiée à ce déficit immunitaire. En 1987, la définition s’est étendue à l’ensemble des manifestations cliniques tardives de l’infection par le
VIH. La dernière révision concernant la définition du SIDA date de 1993 et elle est toujours d’actualité (Tableau S32-P05-C03-I). L’infection VIH est caractérisée par : • des signes propres liés à la réplication virale (comme lors de la primo-infection VIH) ou à des atteintes spécifiques du VIH (encépha-lite) ; • des manifestations infectieuses dites « opportunistes » car liées à l’immunodépression. Elles sont : – soit de nature endogène, liées à un organisme persistant à l’état latent dans l’organisme depuis la primo-infection (cytomégalovirus, herpès virus ou toxoplasmose), cet organisme se réactivant à l’occasion de l’immunodépression ; – soit de nature exogène, provenant de l’environnement (cryptococ-cose, pneumocystose…). • des manifestations tumorales : – maladie de Kaposi lié à la réactivation de l’infection par le virus HHV8 ; – lymphome lié le plus souvent à une activation dérégulée du virus EBV (Epstein Barr Virus) ; – cancer du col de l’utérus lié au virus HPV. Le seuil en-dessous duquel le risque d’infection opportuniste est 3 considérablement majoré est 200 CD4/mm (Figure S32-P05-C03-1). La diminution des lymphocytes CD4 est d’environ de 50 à
Tableau S32P05C03IClassification de la maladie VIH selon le CDC (1993). Catégorie A Catégorie B Catégorie C Un ou plusieurs des critères Manifestations cliniques chez un adulte ou un adolescent Cette catégorie correspond à la définition du sida chez l’adulte. ci-dessous chez un adulte infecté par le VIH ne faisant pas partie de la catégorie C Lorsqu’un sujet a présenté une des pathologies de cette liste, ou un adolescent infecté et qui répondent au moins à l’une des conditions il est classé définitivement dans la catégorie C : par le VIH, s’il n’existe aucun suivantes : candidose bronchique, trachéale ou pulmonaire, des critères des catégories B angiomatose bacillaire, candidose œsophagienne, et C : candidose oropharyngée, cancer invasif du col, • infection VIHcoccidioïdomycose, disséminée ou extrapulmonaire,candidose vaginale persistante, fréquente asymptomatique, ou qui répond mal au traitement, cryptococcose extrapulmonaire, • lymphadénopathie persistante • dysplasie du col (modérée ou grave), cryptosporidiose intestinale supérieure à 1 mois, généralisée (LPG), carcinome in situ, infection à CMV (autre que foie, rate ou ganglions), • primo-infection • syndrome constitutionnel : fièvre (> 38,5 C) rétinite à CMV, symptomatique. ou diarrhée supérieure à 1 mois, encéphalopathie due au VIH, leucoplasie chevelue de la langue,infection herpétique : ulcères chroniques supérieurs zona récurrent ou envahissant plus d’un dermatome, à 1 mois, infection bronchique, pulmonaire purpura thrombocytopénique idiopathique, ou œsophagienne, salpingite, en particulier lors de complications histoplasmose disséminée ou extrapulmonaire, par des abcès tubo-ovariens,isosporidiose intestinale chronique (supérieure • neuropathie périphérique. à 1 mois), Cette catégorie est hiérarchique, c’est-à-dire sarcome de Kaposi, qu’un sujet classé dans la catégorie B ne peut passer lymphome de Burkitt, dans la catégorie A lorsque les signes cliniques ont lymphome immunoblastique, disparu. lymphome cérébral primitif, infection à Mycobacterium avium ou kansasii, disséminée ou extrapulmonaire, • infection à Mycobacterium tuberculosis, quel que soit le site (pulmonaire ou extrapulmonaire), • infection à mycobactérie, identifiée ou non, disséminée ou extrapulmonaire, pneumopathie bactérienne récurrente, leuco-encéphalopathie multifocale progressive, septicémie à Salmonella non typhi récurrente, toxoplasmose cérébrale, syndrome cachectique dû au VIH.
S32P05C03
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