149
pages
Français
Ebooks
2014
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2014
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Publié par
Date de parution
05 février 2014
Nombre de lectures
87
EAN13
9782897210281
Langue
Français
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Date de parution
05 février 2014
Nombre de lectures
87
EAN13
9782897210281
Langue
Français
M O N T R É A L
DIANE DULUDE, Ph.D
Les Éditions du CRAM
1030, rue Cherrier, bureau 205
Montréal (Québec) Canada H2L 1H9
Téléphone : 514 598-8547
Télécopie : 514 598-8788
www.editionscram.com
Conception graphique
Alain Cournoyer
Pictogramme de l’unicycle (en couverture)
Delphine de Coninck
II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition. La reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur.
Dépôt légal – 1 er trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque nationale du Canada
Copyright 2014 © Les Éditions du CRAM
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Dulude, Diane, 1962-
Le TDAH, une force a rééquilibrer
(Psychologie)
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN Imprimé : 978-2-923705-40-8 PDF : 978-2-923705-49-1 EPUB : 978-2-89721-028-1
1. Hyperactivité. 2. Enfants inattentifs - Psychologie. 3. Enfants hyperactifs - Psychologie. I. Titre. II. Collection: Collection Psychologie (Éditions du CRAM).
RJ506.H9D842 2013 618.92’8589 C2012-942279-73
Imprimé au Canada
À mes parents, qui m’ont donné les bases pour grandir persévérante et ne jamais accepter sans recul les vérités établies. À mes enfants, Frédéric, Pascal et Pénélope, qui chacun à leur façon, m’ont montré la richesse qui dort en chacun de nous. À Jacques, qui a toujours été une force tranquille à mes côtés, validant ma curiosité intellectuelle et ma passion pour la psychologie. À Michel, mon beau-frère, qui le premier a semé chez moi l’idée du don associé au TDAH. Enfin, à vous tout particulièrement, tourbillons d’énergie ou rêveurs éveillés et à vos familles qui se sont confiées à moi. Merci ! Sans vous cette nouvelle perspective n’aurait jamais vu le jour…
Introduction
Le trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyper activité (TADH), retient l’attention des chercheurs et des cliniciens du domaine de la santé depuis quelques dizaines d’années. Cette condition se caractérise par d’importantes manifestations d’inattention, d’impulsivité et d’agitation, et a des répercussions négatives dans plusieurs domaines de la vie de l’individu, soit dans les domaines académique, social, familial, émotif, ou occupationnel 1 . De plus, elle affecte 3 à 5 % des enfants d’âge scolaire et plusieurs symptômes perdurent, pour un pourcentage significatif d’entre eux, jusqu’à l’adolescence et même jusqu’à l’âge adulte 2 . Ainsi, 48 % des individus qui étaient affectés d’un TDAH lorsqu’ils étaient enfants demeurent symptomatiques à l’âge adulte 3 . Par ailleurs, bien que les traitements actuels – pharmacologique et comportemental – permettent de pallier le déficit, lorsque ceux-ci sont interrompus, il n’y a pas de maintien des acquis, et ce, pour une proportion importante d’individus 4 . Ces constatations portent plusieurs cliniciens du domaine de la santé à aborder le TDAH comme une condition plutôt fixe – un handicap – avec lequel on peut apprendre à vivre, mais qu’on ne peut guérir. Pourtant, il est possible de porter un regard différent sur les données relatives aux trajectoires d’évolution du TDAH au cours du développement. En effet, l’importante étude de l’Institut national de la santé mentale aux États-Unis sur l’effet à court, à moyen et à long terme de plusieurs traitements du TDAH – The Multimodal Treatment Study of Children with ADHD (MTA) – a permis de constater que seulement 30 % des enfants qui satisfaisaient initialement les critères diagnostiques du TDAH satisfaisaient toujours à l’adolescence, soit 8 ans après le début de l’étude, les critères diagnostiques pour le TDAH 5 . Autrement dit, on ne pouvait plus parler de trouble pour 70 % des jeunes adolescents auxquels on avait initialement diagnostiqué un TDAH lorsqu’ils étaient enfants. Ainsi, même si dans l’ensemble ces jeunes n’avaient pas encore atteint le fonctionnement régulier du groupe contrôle – sujets sans diagnostic de TDAH enfants – ils ne pouvaient également plus porter le diagnostic de TDAH lorsqu’ils étaient réévalués à l’adolescence. Une évolution positive, tout de même ! Il en va de même en ce qui a trait à la trajectoire d’évolution notée de la période de l’enfance jusqu’à la période adulte.
Il est possible de se demander ce qui différencie les enfants dont les symptômes s’amenuisent ou même disparaissent de ceux dont les symptômes perdurent ou s’aggravent. De même, on peut se questionner sur ce qui différencie les enfants qui arrivent, malgré leurs symptômes, à s’organiser une vie fonctionnelle et heureuse à l’adolescence et à l’âge adulte de ceux qui s’engagent dans une spirale de difficultés d’adaptation. Notre expérience auprès des enfants affectés de TDAH et de leurs familles, associée aux plus récentes connaissances issues de la recherche scientifique en neuroscience (plasticité du cerveau), en psychologie de la santé, et celles portant sur la résilience et sur le TDAH, nous permet de proposer une réponse à ces questionnements. Ainsi, il semble que l’approche traditionnelle puisse avoir omis de considérer certains objectifs thérapeutiques auxquels il serait crucial de toucher, dans le but de remédier au trouble de l’attention. Il paraît aussi possible de penser qu’à travers la perspective même de manque qu’elle adopte, l’approche traditionnelle du TDAH puisse constituer un obstacle non négligeable à la relance du processus de maturation du jeune en ce qui a trait à ses capacités attentionnelles. L’intégration de notre savoir clinique avec les nouveaux développements théoriques nous permet de concevoir le TDAH sous un angle nouveau, soit celui d’une force à rééquilibrer. Cette perspective nous permet aussi de formuler des pistes de solution novatrices à investir pour mieux accompagner les jeunes affectés d’un TDAH dans la maîtrise de leur attention et de leurs émotions.
Le présent ouvrage se divisera en quatre grandes sections. Le premier volet permettra au lecteur de se familiariser avec les manifestations extérieures associées au TDAH ou de les réviser. Nous tracerons, dans un deuxième temps, les grandes lignes de l’approche traditionnelle du TDAH, tant sur le plan de la compréhension du trouble qu’en ce qui a trait aux implications de cette approche sur le plan de l’intervention. Nous ferons ensuite état des récents développements dans les recherches scientifiques en neuroscience, en psychologie de la santé et sur le plan du TDAH, et nous présenterons également nos observations cliniques, celles qui nous ont portée à réfléchir à la possibilité du TDAH comme force à rééquilibrer. Nous tracerons alors un portrait différent du même enfant en considérant le TDAH comme étant une force à rééquilibrer et nous décrirons comment peut se vivre le TDAH de l’intérieur. Enfin, nous présenterons les implications concrètes de cette nouvelle perspective en regard de l’intervention, tant dans la famille qu’à l’école ou au centre des loisirs !
En bref, cet ouvrage propose une nouvelle façon de penser le TDAH et permet d’ouvrir de nouvelles pistes de solution. L’auteure adhère à l’importance d’adopter une approche interdisciplinaire et multiperspective pour arriver à résoudre les défis associés au TDAH. On propose actuellement des moyens qui aident les enfants et leurs familles à faire face à un défi bien réel. Comment, à partir des plus récentes découvertes de la science, pourrions-nous bonifier l’approche traditionnelle afin de favoriser une façon de remédier à ce trouble ? Peut-être manque-t-il un maillon à notre compréhension du TDAH qui permettrait d’ajuster l’approche traditionnelle et de mettre en place les conditions favorables à la relance du processus de maturation chez l’enfant ? Notre fa