Migraine, algies vasculaires de la face et autres céphalées , livre ebook

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Céphalées : un challenge cliniqueLes céphalées, douleurs de l’extrémité céphalique englobant la face, sont un motif de consultation très fréquent. La classification internationale ICHD (International Classification of Headache Disorders) publiée en 1988, puis réactualisée en 2004, 2013 et 2018 (IHCD-3) distingue deux types principaux de céphalées, primaires et secondaires, que tout oppose. Elles sont un défi pour le clinicien car il est parfois difficile de distinguer une céphalée primaire bénigne d’une céphalée secondaire aux conséquences potentiellement désastreuses (hémorragie méningée, tumeur, etc.).Les céphalées primaires, les plus fréquentes, sont causées par une dysfonction du système nerveux central avec activation spontanée des voies douloureuses, en l’absence d’autre lésion ou d’autre affection causale. Elles évoluent le plus souvent par crises aiguës et répétées aux caractéristiques précises (migraine, algie vasculaire de la face, céphalée de tension épisodique) et moins souvent sur le mode continu et quotidien (céphalée de tension chronique, migraine chronique). Les névralgies essentielles de la face, caractérisées par des décharges électriques limitées au territoire d’un nerf sensitif, sont rattachées aux céphalées primaires, et s’opposent aux névralgies secondaires. Bien que bénignes, le retentissement des céphalées primaires et des névralgies faciales essentielles sur la qualité de vie peut être majeur. Le diagnostic en est clinique, basé sur un interrogatoire minutieux. Les examens complémentaires sont par définition normaux lorsqu’ils sont pratiqués, et ne servent donc qu’à écarter une cause secondaire. De multiples traitements de crise et de fond sont maintenant disponibles. Ils ne reposent pas sur les antalgiques, mais doivent être le plus spécifiques possible ; la précision du diagnostic conditionne donc l’efficacité du traitement !
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Date de parution

01 janvier 2019

Nombre de lectures

7

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Tableau S14-P03-C14-I
Latéralité de la douleur
Neurologie
Topographie de la douleur Type de la douleur Intensité douloureuse Signes dysautonomiques Nausées ou vomissements
Photophobie, phonophobie
Algie vasculaire de la face 1 F/5 H 15-180 min 1 à 8/j Tous les jours Strictement unilatérale
Activité impossible
Possibles
Agitation motrice typique « lion en cage » Rien ou prise d’alcool
Activité conservée, mais plainte importante Peut améliorer la céphalée
Comportement
Bilatérale
Les céphalées, douleurs de lextrémité céphalique englobant la face, sont un motif de consultation très fréquent. La classification interna-tionale ICHD (International Classification of Headache Disorders) publiée en 1988, puis réactualisée en 2004, 2013 et 2018 (IHCD-3) distingue deux types principaux de céphalées, primaires et secondaires, que tout oppose. Elles sont un défi pour le clinicien car il est parfois difficile de distinguer une céphalée primaire bénigne dune céphalée secondaire aux conséquences potentiellement désastreuses (hémorragie méningée, tumeur, etc.). Lescéphalées primaires, les plus fréquentes, sont causées par une dys-fonction du système nerveux central avec activation spontanée des voies douloureuses, en labsence dautre lésion ou dautre affection causale. Elles évoluent le plus souvent par crises aiguës et répétées aux caractéristiques précises (migraine, algie vasculaire de la face, céphalée de tension épisodique) et moins souvent sur le mode continu et quoti-dien (céphalée de tension chronique, migraine chronique) (Tableau S14-P03-C14-I). Les névralgies essentielles de la face, carac-térisées par des décharges électriques limitées au territoire dun nerf
sensitif, sont rattachées aux céphalées primaires, et sopposent aux névralgies secondaires. Bien que bénignes, le retentissement des cépha-lées primaires et des névralgies faciales essentielles sur la qualité de vie peut être majeur. Le diagnostic en est clinique, basé sur un interroga-toire minutieux. Les examens complémentaires sont par définition normaux lorsquils sont pratiqués, et ne servent donc quà écarter une cause secondaire. De multiples traitements de crise et de fond sont maintenant disponibles. Ils ne reposent pas sur les antalgiques, mais doivent être le plus spécifiques possible ; la précision du diagnostic conditionne donc lefficacité du traitement ! Lescéphalées secondairessont moins fréquentes mais ont des causes très diverses, des plus banales (grippe) aux plus sévères (hémorragie méningée). Elles impliquent une lésion des structures crâniennes sensibles (méninges, vaisseaux, sinus, dents, le parenchyme cérébral en soit nétant pas innervé) ; la céphalée étant le symptôme principal et parfois unique dune affection locale ou générale. Linterrogatoire est létape cruciale de la démarche diagnostique et permet de sélec-tionner les patients à explorer en urgence. Les céphalées secondaires sont le plus souvent aiguës et inhabituelles. Par conséquent, toute céphalée aiguë, récente et inhabituelle doit être considérée comme secondaire et explorée rapidement. En labsence de diagnostic à la phase initiale, il arrive que le patient souffre pendant des semaines et des mois et se présente finalement avec des céphalées devenues « chroniques et quotidiennes ». Il faut repartir systématiquement du début de lhistoire de la céphalée et explorer les patients ayant des céphalées quotidiennes ou quasi quotidiennes depuis plusieurs mois. Dans les céphalées secondaires, un traitement symptomatique est nécessaire mais le soulagement repose sur le traitement de la cause sous-jacente.
Migraine, algies vasculaires de la face et autres céphalées
Chapitre S14-P03-C14
Facteurs déclenchant des crises
A D NNE UCROS
Céphalées : un challenge clinique
Activité difficile ou impossible (se couche au calme) Aggrave la céphalée (pulsatile++) Multiples (voirTableau S14-P03-C14-IV)
0
Stress, contrariété, surmenage
Absents (ou modérés)
Principales céphalées, algies faciales et névralgies primaires. Céphalée de tension Migraine épisodique 3 F/1 H F = H 4-72 h 1 h-7 j Variable irrégulière Variable irrégulière
Sex-ratio Durée des crises Fréquence des crises
Activité physique
S14P03C14
1
Fréquents et importants, parfois osmiophobie
En casque, bandeau Pression, poids Faible à modéré 0 0
Névralgie essentielle trijumeau F > H 2-3 s à 2 min 5 à > 100/j Tous les jours Strictement unilatérale
V2/V3 > V1 Décharge électrique Très sévère 0 0
Sidération brève lors de la décharge Lors des exacerbations évite l’activité par peur des accès Zones gâchettes Parler, mastiquer…
Unilatérale à bascule ou bilatérale Fronto-orbito-temporale Pulsatile ou continue Modéré à sévère Possibles Fréquents
4 1 C - 3 0 -P 14 S
40 1 00
Orbito-temporale Broiement arrachement Très sévère Présents Possibles
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