Varicelle et zona , livre ebook

icon

5

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2020

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

5

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2020

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Le virus Varicelle Zona (VZV) est un virus herpétique dermatoneurotrope de distribution cosmopolite. La primo-infection se traduit par la varicelle, virose très contagieuse et bénigne de l’enfance. Des complications neurologiques et respiratoires peuvent survenir, beaucoup plus fréquentes chez l’adulte et les personnes immunodéprimées, ainsi que des malformations fœtales au cours de la grossesse d’une mère non immunisée. L’infection VZV persistant sous forme latente dans les ganglions sensitifs rachidiens et des nerfs crâniens, peut être réactivée dans les métamères correspondants en provoquant un zona. La réactivation est favorisée par la diminution de l’immunité cellulaire lors du vieillissement ou d’un déficit immunitaire ; les complications ophtalmologiques et neurovasculaires sont plus fréquentes dans ces situations.
Voir icon arrow

Date de parution

01 janvier 2020

Nombre de lectures

10

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
Maladies infectieuses
Chapitre S32P02C06 Varicelle et zona
J G ACQUES ILQUIN
Introduction
0 06 0
6 0 C 2 0 P 32 S
Le virus Varicelle Zona (VZV) est un virus herpétique dermato-neurotrope de distribution cosmopolite. La primo-infection se traduit par la varicelle, virose très contagieuse et bénigne de l’enfance. Des compli-cations neurologiques et respiratoires peuvent survenir, beaucoup plus fré-quentes chez l’adulte et les personnes immunodéprimées, ainsi que des malformations fœtales au cours de la grossesse d’une mère non immunisée. L’infection VZV persistant sous forme latente dans les ganglions sensitifs rachidiens et des nerfs crâniens, peut être réactivée dans les métamères correspondants en provoquant un zona. La réactivation est favorisée par la diminution de l’immunité cellulaire lors du vieillissement ou d’un déficit immunitaire ; les complications ophtalmologiques et neurovasculaires sont plus fréquentes dans ces situations.
Virologie
Le VZV ou herpès virus humain type 3 (HHV-3) appartient avec les virus herpétiques simplex (HSV) à la sous famille des Alphaherpesviri-nae, dont une caractéristique commune est l’établissement d’une infec-tion latente dans les ganglions sensitifs. Il existe un seul sérotype avec au moins sept clades différent. Le virus d’une taille de 150-200 nm com-porte une enveloppe porteuse de glycoprotéines, essentielles pour la pénétration dans les cellules cibles, et une nucléocapside icosaédrique contenant le génome constitué d’un ADN bicaténaire de 125 kpb. Il n’est cultivable que sur des cellules diploïdes humaines ; son cycle de réplication et les mécanismes à l’origine de l’infection latente sont moins bien connus que pour l’infection HSV. Le VZV est très dépendant des cellules et les virions extracellulaires sont très fragiles [1, 2].
Varicelle
Transmission et épidémiologie
Le réservoir viral est strictement humain. La diffusion du VZV par voie aérienne lors de la varicelle explique sa forte contagiosité avec un taux d’attaque voisin de 85 % après un contact intrafamilial, de l’ordre de 10 à 30 % sans contact étroit au sein d’une collectivité. Le mode de transmis-sion décrit classiquement à partir des sécrétions respiratoires et de la salive est controversé, car il ne semble pas exister de transmission en l’absence de lésions cutanées et lorsque celles-ci sont présentes, le degré de contagiosité est proportionnel à leur nombre. La transmission aérienne proviendrait du contenu des vésicules cutanées très riche en virions aérosolisé pendant la phase de desquamation. La survie du virus sur les surfaces est courte [3]. La contagiosité est maximale 2 jours avant et 6 jours après le début de l’éruption et le risque de transmission persiste jusqu’à la fin de l’évo-lution des lésions cutanées vers les croûtes. La varicelle survient dans 50 % des cas avant l’âge de 5 ans et dans 90 % des cas avant l’âge de
S32P02C06
12 ans, de façon épidémique et saisonnière avec des pics à la fin de l’hiver et au début du printemps [2, 3]. Elle est beaucoup moins fréquente en région tropicale surtout rurale, expliquant un risque élevé de varicelle pour l’adulte migrant vers une zone urbaine tempérée. L’infection est immunisante avec cependant e des épisodes de réinfection infraclinique et la survenue d’un 2 épisode de varicelle chez l’immunocompétent n’est pas rare contrairement à l’idée répandue [4]. Dans les pays où la vaccination est largement uti-lisée, les programmes de surveillance post-vaccinale montrent une e diminution de l'incidence de la varicelle mais la proportion d’un 2 épisode chez les non vaccinés a augmenté de façon significative [2]. La réexposition au VZV favoriserait le maintien de la latence virale en ren-forçant la réponse immunitaire cellulaire.
Manifestations cliniques
La durée d’incubation est en moyenne de 155 jours [2]. L’érup-tion prurigineuse est précédée d’une phase d’invasion brève accompa-gnée d’asthénie, d’une fébricule et parfois de douleurs abdominales. Un énanthème oropharyngé peut être associé à l’exanthème. Le diag-nostic est clinique sur l’aspect évocateur des lésions maculopapuleuses devenant rapidement vésiculeuses en « goutte de rosée ». Les vésicules au contenu clair se troublent, s’ombiliquent et forment une croûte après 2 à 4 jours. La chute des croûtes laisse une dépigmentation transitoire et parfois des cicatrices. L’éruption siège sur le cuir chevelu, la face et le tronc, avant de gagner d’autres territoires par poussées successives faisant coexister des éléments cutanés de stade différent. La phase évolutive s’étale habituellement sur moins d’une semaine chez l’enfant, elle peut être plus longue chez l’adulte ou dans une forme profuse d’un sujet immunodéprimé. Le diagnostic est aisé sauf en cas d’exanthème surve-nant sur une dermatite atopique ou d’autres pathologies cutanées. Il existe des formes inapparentes dans environ 5 % et des formes très limitées détectées dans un contexte épidémique [3, 4].
Complications
Elles surviennent surtout chez le nourrisson, les adultes et les per-sonnes immunodéprimées.
Complications cutanées Les surinfections cutanées sont favorisées par le grattage ou une der-matite atopique : impétiginisation et exceptionnellement syndrome SSSS dus au staphylocoque doré, sepsis et fasciites nécrosantes à Strep-tocoque A, favorisées par la prescription d’anti-inflammatoire non sté-roïdien à éviter ; les septicémies et les arthrites secondaires sont très rares [2, 3, 4].
Complications pulmonaires Elles sont plus fréquentes chez l’adulte (1 cas sur 400) et le nourris-son avant 6 mois ; la pneumopathie interstitielle directement due au VZV survient dans les premiers jours de l’éruption et peut se manifes-ter à différents degrés par une toux, une dyspnée, parfois une hémop-tysie, voir une détresse respiratoire aigüe avec une mortalité élevée proche de 50 %. L’imagerie montre une atteinte interstitielle micro ou macronodulaire plus ou moins diffuse. La surinfection bactérienne, le plus souvent à pneumocoque, streptocoque hémolytique ou staphylo-coque est fréquente. L’atteinte est plus fréquente en cas de tabagisme
Voir icon more
Alternate Text