Capital, travail et mondialisation , livre ebook

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Depuis deux siècles, la mondialisation libérale fait des victimes par centaines de millions. Comment combattre ces excès sans comprendre le système qui les génère ? Comment sortir du manichéisme qui veut que quiconque critique l'ultralibéralisme ne soit qu'un dangereux socialiste ? Comment faire passer l'idée que les idéologies ne sont que des outils entre les mains de groupes organisés pour empêcher les travailleurs de jouir concrètement des deux valeurs centrales d'une démocratie véritable, la liberté et l'égalité ?
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Date de parution

01 février 2011

Nombre de lectures

55

EAN13

9782296801509

Langue

Français

Capital, travail et mondialisation
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54221-1
EAN : 9782296542211
Roger Kaffo Fokou
Capital, travail et mondialisation

Vus de la périphérie
L’Harmattan
Du même auteur :
- Demain sera à l’Afrique , L’Harmattan, 2008
- Misères de l’éducation en Afrique : le cas du Cameroun aujourd’hui , L’Harmattan, 2009
- Guide de la littérature au lycée (Parcours littéraire) , L’Harmattan, 2009
- Cameroun : liquider le passé pour bâtir l’avenir , L’Harmattan, 2009
A tous ceux qui, de par le monde, gagnent leur pain à la sueur de leur front ; tant qu’ils ne participeront pas aux processus politiques de prise de décision en qualité de travailleurs, les autres groupes organisés de la société continueront à s’engraisser sur le fruit de leur labeur.
R. K. F.
COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE »
dirigée par François Manga-Akoa
En ce début du XXIe siècle, les sociétés africaines sont secouées par une crise des fondements. Elle met en cause tous les secteurs de la vie. Les structures économiques, les institutions politiques tels que les Etats et les partis politiques, la cellule fondamentale de la société qu’est la famille, les valeurs et les normes socioculturelles s’effondrent. La crise qui les traverse les met en cause et au défi de rendre compte de leur raison d’être aujourd’hui.
L’histoire des civilisations nous fait constater que c’est en période de crise que les peuples donnent et expriment le meilleur d’eux-mêmes afin de contrer la disparition, la mort et le néant qui les menacent. Pour relever ce défi dont l’enjeu est la vie et la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux peuples africains, la Collection « PENSEE AFRICAINE » participe à la quête et à la création du sens pour fonder de nouveaux espaces institutionnels de vie africaine.
Dernières parutions
Berthe LOLO, Mon Afrique. Regards anthropopsychana-lytiques , 2010.
Berthe LOLO, Que faire de l'inconscient ou à quoi sert le rêve ? Fascicule 2 , 2010.
Berthe LOLO, Concepts de base en psychopathologie. Fascicule 1 , 2010.
Serge TCHAHA (sous la direction de), Nous faisons le rêve que l'Afrique de 2060 sera..., 2010.
Sèèd ZEHE, Gbagbologie, Livre I : de la vision à la présidence , 2010.
Sylvain TSHIKOJI MBUMBA, L'humanité et le devoir d'humanité , 2010.
Sissa LE BERNARD, Le philosophe africain et le transfert des sciences et de la technologie en Afrique , 2010.
René TOKO NGALANI, Propos sur l'État-nation , 2010.
Avant-propos
Au début des années 90, deux grands intellectuels américains, Francis Fukuyama et Samuel Huntington, ont théorisé l’un la fin de l’histoire, l’autre le choc des civilisations. Ainsi, après la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique, l’Amérique est passée en très peu de temps de l’euphorie la plus totale à l’inquiétude la plus profonde. La défaite du vieil adversaire « communiste », loin de signifier la fin des problèmes, ouvrait plutôt la voie à l’émergence de nouveaux dangers, que certains comme Huntington croient identifier dans le monde arabo-musulman et le retour de la Chine toujours communiste sur la scène mondiale.
Ce schéma, que Huntington semble trouver nouveau est pourtant fort ancien et dément à la fois sa thèse et celle de Fukuyama, d’autant que d’une certaine manière, les deux intellectuels semblent s’aligner derrière les théoriciens qui, comme Hegel ou Marx, croient au progrès de l’histoire. Les tragiques événements du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis sont venus crédibiliser auprès du grand public américain qui se satisfait facilement de la propagande des média aux ordres l’idée d’une Amérique menacée par un complot civilisationnel. Le hasard a voulu alors que l’hôte de la Maison blanche n’était autre qu’un certain George Walker Bush. Comme le fit le pape Urbain II en 1095, M. Bush monta à la tribune, enflamma l’Amérique la plus conservatrice et, au nom d’un hypothétique axe du bien, lança une croisade moderne contre un axe du mal que l’on a bien du mal à identifier derrière les réseaux diffus d’Al-Qaïda.
Au moment où l’Amérique joue son leadership mondial face à des adversaires bénéficiant d’avantages comparatifs considérables, des politiciens d’extrême-droite engagent ce pays dans une croisade digne du XIè siècle. La crise des subprimes de la fin de la première décennie du XXIè siècle est venue heureusement attirer l’attention du monde néolibéral dont les Etats-Unis sont le bastion le plus avancé sur un ennemi que l’on avait jusque-là tendance à négliger : le capitalisme financier et son refus obstiné de toute réglementation.
Et si le véritable adversaire du néolibéralisme était en son propre sein, tapi dans ses propres excès, sa tendance ultralibérale ?
Il n’est pas sûr que ce discours passe auprès de l’extrême-droite américaine laïque ou religieuse. Déjà le pays se surarme dans la perspective d’un assaut contre tous ceux qui, au nom d’une hypothétique égalité, voudraient attenter à la sacro-sainte liberté libérale. Exactement comme au temps du maccarthysme. Ainsi, l’Amérique des pauvres qui se dénombre par centaines de millions, encadrée par toute une propagande ultralibérale, s’apprête à s’embarquer vers l’inconnu.
Ce n’est pourtant pas cela qui mettra fin à la mondialisation dans sa forme actuelle. Depuis deux siècles, elle fait des victimes par centaines de millions partout dans le monde, puisant sans compter parmi les travailleurs de la périphérie. Aujourd’hui, les masses du centre sont de plus en plus touchées à leur tour par un processus qui fait une poignée de plus en plus réduite de riches toujours plus riches, et une marée de plus en plus immense de pauvres toujours plus pauvres.
Comment combattre les excès de la mondialisation ultralibérale si on ne connaît pas tel qu’il fonctionne le système qui les génère? Comment sortir du manichéisme qui veut que quiconque critique l’ultralibéralisme ne soit qu’un défenseur d’un pseudo socialisme qui n’a pour l’instant fait ses preuves nulle part ? Comment faire passer l’idée simple que les idéologies ne sont que des outils (des media) entre les mains de groupes organisés – religieux, chefs de guerre et marchands – pour empêcher les travailleurs de jouir concrètement des deux valeurs centrales d’une démocratie véritable, la liberté et l’égalité ?
L’auteur
« La classe capitaliste a tout intérêt à ce que les ouvriers demeurent divisés, elle s’emploie donc à fomenter les divisions raciales et les animosités religieuses léguées par le passé »
Daniel de LEON
Deux pages d’histoire romaine , 1903.
Ière partie – Mondialisation : concepts et enjeux
Chapitre 1 : La mondialisation : phénomène naturel ou projet ?
Pour Umberto Eco, il ne fait aucun doute que la mondialisation est un pur phénomène naturel. Comme les tsunamis ou le réchauffement de la planète, elle résulte de l’évolution des conditions de vie sur la planète, aussi fatalement que l’on est passé de l’ homo erectus à l’ homo sapiens sapiens . La lecture du Manifeste du parti communiste de 1848 lui inspire la conclusion suivante : « La leçon que nous pouvons tirer de l’analyse de Marx et Engels est que le processus de mondialisation ne relève pas d’un projet, ni d’un individu, ni d’un groupe donné, mais plutôt d’une espèce de fatalité biologique, comme si la mondialisation était le dernier chapitre de l’histoire de l’évolution humaine »1.
Et tant pis si la mondialisation produit des crises, des tragédies, des destructions. Elle va dans le sens de l’histoire et il n’y a rien d’autre à faire si ce n’est s’en accommoder, d’autant que l’histoire, si l’on en croit ce bon vieux Hegel, tend à se rationaliser toujours davantage. Ce point de vue est partagé par l’économiste américain Jeffrey Sachs, Professeur à la Harvard University. Ce dernier en effet affirme : « Je ne pense pas, quant à moi, que la mondialisation soit un véritable projet mais plutôt qu’il s’agit d’un processus dont les origines remonte

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