De la connaissance (Leibniz) , livre ebook

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Livre IV de l’œuvre de Leibniz : « Nouveaux essais sur l’entendement humain ».
Chap. I. De la connaissance en général
Chap. II. Des degrés de notre connaissance
Chap. III. De l’étendue de la connaissance humaine
Chap. IV. De la réalité de notre connaissance
Chap. V. De la vérité en général
Chap. VI. Des propositions universelles, de leur vérité et de leur certitude
Chap. VII. Des propositions qu’on nomme maximes ou axiomes
Chap. VIII. Des propositions frivoles
Chap. IX. De la connaissance que nous avons de notre existence
Chap. X. De la connaissance que nous avons de l’existence de Dieu
Chap. XI. De la connaissance que nous avons de l’existence des autres choses
Chap. XII. Des moyens d’augmenter nos connaissances
Chap. XIII. Autres considérations sur notre connaissance
Chap. XIV. Du jugement
Chap. XV. De la probabilité
Chap. XVI. Des degrés d’assentiment
Chap. XVII. De la raison
Chap. XVIII. De la foi et de la raison et de leurs bornes distinctes
Chap. XIX. De l’enthousiasme
Chap. XX. De l’erreur
Chap. XXI. De la division des sciences
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Publié par

Date de parution

19 juin 2023

Nombre de lectures

10

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Gottfried Wilhelm Leibniz
De la Connaissance
Mawarid Publishing
De la connaissance Livre IV de l’œuvre de Leibniz « Nouveaux essais sur l’entendement humain »
Mawarid Publishing
2
De la connaissance Table des matières Chap. I. De la connaissance en général Chap. II. Des degrés de notre connaissance Chap. III. De l’étendue de la connaissance humaine Chap. IV. De la réalité de notre connaissance Chap. V. De la vérité en général Chap. VI. Des propositions universelles, de leur vérité et de leur certitude Chap. VII. Des propositions qu’on nomme maximes ou axiomes Chap. VIII. Des propositions frivoles Chap. IX. De la connaissance que nous avons de notre existence Mawarid Publishing3
De la connaissance
Chap. X. De la connaissance que nous avons de l’existence de Dieu Chap. XI. De la connaissance que nous avons de l’existence des autres choses Chap. XII. Des moyens d’augmenter nos connaissances Chap. XIII. Autres considérations sur notre connaissance Chap. XIV. Du jugement
Chap. XV. De la probabilité
Chap. XVI. Des degrés d’assentiment Chap. XVII. De la raison Chap. XVIII. De la foi et de la raison et de leurs bornes distinctes Chap. XIX. De l’enthousiasme Mawarid Publishing4
De la connaissance
Chap. XX. De l’erreur Chap. XXI. De la division des sciences
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De la connaissance
CHAP. I. De la connaissance § 1. Ph. Jusqu’ici nous avons parlé des idées et des mots qui les représentent. Venons maintenant aux connaissances que les idées fournissent, car elles ne roulent que sur nos idées. § 2. Et la connaissance n’est autre chose que la perception de la liaison et convenance ou de l’opposition et disconvenance qui se trouve entre deux de nos idées. Soit qu’on imagine, conjecture ou croie, c’est toujours cela. Nous nous apercevons, par exemple, par ce moyen, que le blanc n’est pas le noir et que les angles d’un triangle et leur
égalité avec deux angles droits ont une liaison nécessaire. Th. La connaissance se prend encore plus généralement, en sorte qu’elle se trouve aussi dans les Mawarid Publishing6
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idées ou termes avant qu’on vienne aux propositions ou vérités. Et l’on peut dire que celui qui aura vu attentivement plus de portraits de plantes et d’animaux,
plus de figures de machines, plus de descriptions ou
représentations de maisons ou de forteresses, qui aura
lu plus de romans ingénieux, entendu plus de narrations curieuses, celui-là, dis-je, aura plus de connaissance qu’un autre, quand il n’y aurait pas un mot de vérité en
tout ce qu’on lui a dépeint ou raconté ; car l’usage qu’il a de se représenter dans l’esprit beaucoup de conceptions ou idées expresses et actuelles le rend plus propre à concevoir ce qu’on lui propose, et il est sûr qu’il sera plus instruit et plus capable qu’un autre qui n’a
rien vu, ni lu, ni entendu, pourvu que, dans ces histoires
et représentations, il ne prenne point pour vrai ce qui
n’est point, et que ces impressions ne l’empêchent point d’ailleurs de discerner le réel de l’imaginaire, ou l’existant du possible. C’est pourquoi certains logiciens
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du siècle de la réformation qui tenaient quelque chose
du parti des Ramistes[1], n’avaient point de tort de dire que les topiques ou les lieux d’invention (Argumenta, comme ils les appellent) servent tant à l’explication ou
description bien circonstanciée d’un thème incomplexe, c’est-à-dire d’une chose ou idée, qu’à la preuve d’un thème complexe, c’est-à-dire d’une thèse, proposition
ou vérité. Et même une thèse peut être expliquée, pour en bien faire connaître le sens et la force, sans qu’il s’agisse de sa vérité ou preuve, comme l’on voit dans les
sermons ou homélies, qui expliquent certains passages
de la sainte Écriture, ou dans les répétitions ou lectures
sur quelques textes du droit civil ou canonique, dont la
vérité est présupposée. On peut même dire qu’il y a des
thèmes qui sont moyens entre une idée et une position. Ce sont les questions, dont il y en a qui demandent seulement le oui et non : et ce sont les plus proches des
propositions. Mais il y en a aussi qui demandent le
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comment et les circonstances, etc., où il y a plus à
suppléer, pour en faire des propositions. Il est vrai qu’on peut dire que, dans les descriptions (même des choses purement idéales), il y a une affirmation tacite de la possibilité. Mais il est vrai aussi que, de même qu’on peut entreprendre l’explication et la preuve d’une fausseté, ce qui sert quelquefois à la mieux réfuter, l’art des descriptions peut tomber sur l’impossible. Il en est
comme de ce qui se trouve dans les fictions du comte de
Scandiano, suivi par l’Arioste, et dans l’Amadis des Gaules ou autres vieux romans, dans les contes des fées, qui étaient redevenus à la mode il y a quelques années, dans les véritables histoires de Lucien[2] et dans les voyages de Cyrano de Bergerac, pour ne rien dire des
grotesques des peintres. Aussi sait-on que, chez les rhétoriciens, les fables sont du nombre des progymnasmata aux exorcisations préliminaires. Mais,
prenant la connaissance dans un sens plus étroit ; c’est-
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à-dire pour la connaissance de la vérité, comme vous faites ici, Monsieur, je dis qu’il est bien vrai que la vérité est toujours fondée dans la convenance ou disconvenance des idées, mais il n’est point vrai généralement que notre connaissance de la vérité soit
une perception de cette convenance ou disconvenance.
Car, lorsque nous ne savons la vérité qu’empiriquement
pour l’avoir expérimentée, sans savoir la connexion des choses et la raison qu’il y a dans ce que nous avons expérimenté, nous n’avons point de perception de cette convenance ou inconvenance, si ce n’est qu’on l’entende que nous la sentons confusément sans nous en apercevoir. Mais vos exemples marquent, ce semble, que vous demandez toujours une connaissance où l’on
s’aperçoit de la connexion ou de l’opposition, et c’est ce qu’on ne peut point vous accorder. De plus, en peut traiter un thème complexe non seulement en cherchant
les preuves de la vérité, mais encore en l’expliquant et
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