Ainsi Parlait le Prophète , livre ebook

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Le hadith ou tradition rapportant les actes et/ou les propos du prophète, constitue après le Coran la référence la plus importante de l'Islam. Dans la Jurisprudence musulmane, la chari'a, il est même la seconde source de la loi, après le Coran.
Les croyants, qu'ils soient cultivés ou non, cherchent dans les propos et les actions du prophète, à la fois des sujets d'édification et des modèles de comportement. Comment priait-il? Que disait il avant de s'endormir,au moment de se lever ? A qui faisait-il l’aumône et à quelles occasions ? Comment se comportait-il avec les animaux ? qu'aimait-il manger ? Et bien d'autres questions encore...
Le recueil de Hadiths que nous présentons se veut à la fois simple, pratique et didactique : il est conçu sous la forme d'un dictionnaire, avec des entrées classées par ordre alphabétique et en annexe des récits et diverses paraboles. Ce livre ne retient que les traditions authentiques et, éventuellement bonnes, en tout cas, reconnues par tout les auteurs. Nous avons également voulu présenter au lecteur francophone un portrait du prophète qui lui révèle les aspects souvent méconnus mais néanmoins intéressants de sa pensée. Par le Professeur Mohand Akli Haddadou.
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2013

Nombre de lectures

87

EAN13

9796500336374

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

12 Mo

Ainsi parlait le Prophète
Introduction choix de hadiths et Traduction : professeur Mohend Akli Haddadou
Tous droits réservés à Dar Tidikelt
N° du dépôt légal : 3092-2013 I. S. B. N. : 978-9931-379-08-9 Sarl Dar Tidikelt 03, rue Larbi Tbessi - Bordj El Kiffan -16120 Alger Tél. : 021 21 63 37 E. mail : edition@dartidikelt.com Site Web : www.dartidikelt.com
Introduction
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e hadith ou tradition rapportant les actes ou les propos du Prophète L constitue, après le Coran, la référence la plus importante de l’Islam. Dans la jurisprudence musulmane, la chari’a, il est même la seconde source de la loi, après le Coran. Mais le hadith n’intéresse pas seulement le légis-lateur ou les autres spécialistes des sciences religieuses, il est aussi, et devrait-on dire surtout, un modèle pour le musulman, un peu comme l’imitation de Jésus Christ, chez les chrétiens, autrefois.
Les croyants, qu’ils soient cultivés ou pas, cherchent dans les propos et les ac-tions du Prophète, , à la fois des sujets d’édication et des modèles de compor-tement.
Comme les juristes, ils se sentent concernés par la façon dont il a résolu des problèmes, religieux ou sociaux, et ils sont intéressés par les habitudes du Pro-phète et sa façon de se comporter, que l’on veut imiter. Comment priait-il ? Que disait-il avant de s’endormir et au moment de se lever ? A qui faisait-il l’aumône et à quelles occasions ? Comment se comportait-il avec les animaux ? Qu’aimait-il manger ? Et bien d’autres questions encore....
Dès les premiers temps de l’Islam, l’imitation du Prophète est devenue l’une des préoccupations majeures des musulmans pieux qui se sont mis à rechercher avec passion les traditions remontant à lui, ses propos, ses actions, tout ce qui pouvait être indiqué avec certitude comme pratiqué par lui et, accessoirement ses com-pagnons les plus proches. .
Comme les témoins du Prophète, les compagnons, les suivants et leurs descen-dants s’étaient éparpillés dans le vaste empire musulman, les chercheurs de tra-ditions –on les appelles les traditionalistes devaient effectuer de longs et pénibles voyages. Il fallait non seulement retrouver les témoins mais aussi reconstituer avec
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 Ainsi Parlait le prophète
le plus de précision possible la chaîne complète des transmetteurs et s’interroger sur l’authenticité des propos ou des attitudes rapportés. Ces premiers collecteurs animés seulement par la foi et le désir d’apporter un témoignage sur le Prophète ne se doutaient pas que dans la èvre de la recherche, ils fondaient l’une des sciences religieuses la plus féconde de l’Islam, la science du hadith.
La science du hadith
Selon une tradition, le Prophète aurait interdit à ses compagnons de transcrire et de diffuser sous une forme écrite ses propos, ceci pour éviter que le hadith ne soit mis sur le même pied d’égalité que le Coran, la parole révélée. Mais la collecte du hadith a commencé très tôt et, à la mort du Prophète, on connaissait déjà de nombreuses traditions comme celles que réunitƐurwa ben al Zubayr, sous la dictée de sa tanteƐâ’ isha, l’une des épouses de Mohammed. Cependant, la rédaction des premiers recueils n’a commencé qu’à la n du premier siècle de l’hégire. Les recueils, appelés masânid, singulier masnid, ‘’appui’’, du fait qu’ils réunissaient des traditions propres à chaque compagnon, étaient peu pratiques : la matière n’étant pas classée, celui qui cherche des renseignements sur un sujet précis doit lire l’ouvrage dans sa totalité. Ce défaut des masânid t naître l’idée de maânifsingulier muannaf, deannafa ‘’ diviser, séparer en catégories’’, recueils thé-matiques, réunissant, autour de thèmes clefs, les textes de plusieurs compagnons.
L’intérêt du public pour ce genre d’écrit s’accrut considérablement, et, devant la très forte demande, certains hommes sans scrupules, n’hésitèrent pas, pour remplir leurs volumes, à inventer les traditions. Pour enrayer la contrefaçon, il devint urgent d’établir la critique de la matière compilée. Les docteurs les plus compétents s’attelèrent à la tâche et, sous leur impulsion, se constitua la science du hadith, chargée d’enquêter sur les hommes auxquels on attribue la transmission des hadiths et d’établir avec rigueur l’authenticité des chaînes de transmetteurs.
Dans un premier temps, on s’évertua à établir l’existence historique des trans-metteurs directs, c’est à dire des compagnons et des suivants (tâbiɛûn) qui, pour mériter ce titre, devaient avoir connu au moins un compagnon. La recherche abou-tit à la composition d’ouvrages biographiques xant la généalogie des transmet-teurs et les principales étapes de leur vie. Ce travail permit d’écarter comme faux ou douteux, tous les hadiths attribués à des personnages inconnus ou très peu connus et de classer en fonction des caractéristiques de leurs chaînes, tous les autres. Selon le nombre des transmetteurs, par exemple, le hadith sera dit :
- mutawâtir ‘’non interrompu’’, c’est-à-dire transmis par un grand nombre de
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transmetteurs, tous dignes de foi
- mashhûr ‘’connu, répandu’’, transmis par plus de deux personnes
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-ɛazîz‘’considéré, précieux’’, transmis par un seul homme mais jouissant d’une grande autorité
- gharîb ‘’peu usité, étrange’’, hadith qui ne s’appuie que sur l’autorité d’un narrateur, généralement peu connu
- aad ‘’Unique’’, hadith peu connu
- mawuɛ ‘’ctif’’, hadith apocryphe.
Selon les caractéristiques de la chaîne, le hadith sera dit :
-ai‘’sain, authentique’’, quand la chaîne des transmetteurs est ininterrom-pue
-quand on pense que l’un des transmetteurs n’est pas sans re-asân ‘’bon’’ proche
-aɛîf ‘’faible’’ quand des doutes sérieux sont mis sur un ou plusieurs transmet-teurs.
Les critères ainsi mis en place ont permis d’écarter un grand nombre de hadiths. La tradition ne retiendra nalement , dans l’abondante littérature des hadiths que les recueils satisfaisant à tous les critères d’authentication. Ce sont principale-ment :
-leaî(L’Authentique) de al-Bukhârî
-leaî (L’Authentique) de Muslim
-les Sunân –Les Actes du Prophète) d’Abû Dâwûd
-les Sunân –Les Actes du Prophète) d’Anasa’î
-les Sunân –Les Actes du Prophète) d’Ibn Mâja
-le Jamiɛ (Le Compendium) d’al-Tirmidî
Le hadith n’est pas seulement une source d’étude savante : c’est avant tout une source intarissable d’informations pour le musulman soucieux de mettre en pratique les principes coraniques. Les traditions sont si nombreuses qu’on pourrait rédiger plusieurs livres sur la façon de manger ou de s’habiller du Prophète, sur sa conception de la morale, ses pratiques religieuses etc. De tels livres ont d’ailleurs
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 Ainsi Parlait le prophète
éré rédigés au cours des siècles et ils ont servi de référence à des générations de musulmans. Mais l’abondance des matériaux présentées et les défaillances de la classication ont également découragé plus d’un lecteur. C’est pourquoi, on a réalisé, très tôt, des choix de hadiths, destinés à donner au lecteur un aperçu, à la fois clair et varié, de la pensée du Prophète. Les compilations les plus populaires sont le Riyâ al-alihîn (Le Jardin des Hommes vertueux) de l’imam al-Nawâwî (13ième s. après J.C) et Les Quarante hadiths, du même auteur. On peut citer aussi Jamɛal-Saghîr (Le Petit compendium) de al-Suyûtî..
Le recueil de hadiths que nous présentons, aujourd’hui, en français, se situe dans la lignée de ses ouvrages. Il se veut à la fois simple et pratique : il est conçu sous la forme d’un dictionnaire, avec des entrées classées par ordre alphabétique et, en annexe des récits et des paraboles diverses. On ne retient que les tradi-tions authentiques et, éventuellement bonnes, en tout cas reconnues de tous les auteurs et qui éclairent la pratique de l’Islam.
A travers ce recueil, nous avons également voulu présenter au lecteur franco-phone un portrait du Prophète et lui révéler les aspects, souvent méconnus d’eux, les plus intéressants de sa pensée et surtout ceux qui, aujourd’hui, inuencent le plus le comportement du musulman, non seulement dans ses croyances, sa pra-tique religieuse mais aussi sa vie sociale..
Lehadith,sujetd’édification
Quelle image le hadith nous donne-t-il du Prophète ?
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a tradition rapporte de nombreux détails de la vie privée. Elle nous L donne des précisions sur son comportement avec ses épouses, ses en-fants, ses relations avec ses proches et ses voisins, ses manières en société, sa façon de traiter les affaires…
Ce n’est un secret pour personne que le Prophète a été polygame : au demeu-rant, les prophète de la tradition sémitique l’étaient également. Signalons toute-fois qu’il est resté longtemps monogame, jusqu’à la mort de sa femme, et que la plupart des mariages qu’il a contractés, l’ont été pour des raisons humanitaires (recueillir des femmes seules) ou politiques (établir des alliances).
 Les hadiths nous révèlent l’image d’un homme qui a combattu avec force les préjugés de la société arabe de son époque, qui défendit les pauvres et les per-sonnes faibles et qui magnia les principes d’entraide, de solidarité entre les croyants et de générosité.
La situation de la femme, dans la société arabe, était déplorable, le Prophète a déployé des efforts pour améliorer sa situation. Il lui a reconnu le droit de consen-tir à une union ou de la refuser, de demander le divorce, de disposer librement de ses biens etc.
‘’ Une femme célibataire, veuve ou divorcée, ne peut être mariée sans son consentement, une jeune lle vierge ne peut être, non plus, mariée sans son consentement.’’
On demanda au Prophète : ‘’ Et comment (la femme) donnera-t-elle son consen-tement ?’’
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(1) Il répondit : ‘’ en gardant le silence ’’.
 Ainsi Parlait le prophète
Il va jusqu’à consacrer un jour de la semaine à la formation exclusive des femmes, leur reconnaissant ainsi un droit à l’apprentissage et à l’éducation. Ce-pendant il dictera des règles limitant sa liberté : ainsi, une femme ne peut voyager qu’accompagné d’un proche mâle avec lequel le mariage est interdit, elle ne peut s’isoler avec un étranger, et ce hadith, tant cité, qui établit l’autorité totale de l’homme sur son épouse :
‘’ Si je pouvais ordonner à quelqu’un de se prosterner devant un autre, j’aurais (2) ordonné à la femme de se prosterner devant son époux’’
Avec ses épouses, il se comportait, selon la recommandation coranique de ‘’ la façon la plus convenable’’, en les chérissant, en subvenant à leurs besoins et en respectant leurs opinions. C’est ainsi qu’une de ses femmes, Maria la Copte, a conservé, tant qu’elle l’a voulu, sa foi chrétienne. Des hadiths le montre même en train d’effectuer des taches ménagères :
‘’ Il était, rapporteƐa’isha, au service de sa famille. Il faisait bouillir lui-même ses vêtements et les enlevait, il trayait les brebis, il recousait ses sandales, il se servait lui-même, il s’occupait de la maison, il attachait les bestiaux, il donnait le fourrage à sa chamelle, il pétrissait le pain et il portait lui-même ses marchandises (3) au marché’’
 Sa bienveillance se manifestait également à l’égard de ses enfants et de ses petits-enfants. Il ne les a jamais maltraités, ni humiliés et il souffrait beaucoup quand ils étaient malades ou malheureux.
‘’ On porta vers le Prophète .son petit-ls mort. Dès qu’il le vit, des larmes jaillirent de ses yeux. ‘’ Qu’est-ce que cela, O Envoyé de Dieu ? s’écria un certain Saɛd – C’est, répondit-il, une miséricorde que Dieu Très-Haut a mise dans le cœur de Ses serviteurs. Dieu se montrera compatissant pour les plus compatissants de (4) Ses serviteurs.’’
Il a recommandé de bien traiter les personnes âgées et a élevé au rang d’obliga-tion religieuse le respect et l’affections dus aux parents
(5) ‘’ Les deux parents, a-t-il dit, forment la porte centrale du Paradis’’
1- Rapporté par al Bukhârî et Muslim 2- Rapporté par al-Tirmidhî 3- Rapporté par Muslim, dans al-Shifa’. 4- Rapporté par al Bukhârî et Muslim 5- Hadith rapporté par al Thirmidhî
Le hadith, sujet d’édification
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Il n’a pas connu son père, mort quelques temps avant sa naissance et il a perdu sa mère alors qu’il était enfant, mais il a toujours cultivé leur mémoire. Plus tard, au hasard des campagnes, il s’arrêtait à ‘Abwa où était enterré sa mère, se recueillait sur sa tombe et versait des larmes.
Le même respect est dû au proches et, dans l’ensemble, aux autres croyants. Ainsi, il interdira, aux dèles, de rompre leur relation au-delà de trois jours :
‘’ Il n’est pas licite pour un musulman de rompre ses relations avec un autre musulman plus de trois nuits. Après ce délai, ils doivent se rencontrer et se mettre (1) l’un en face de l’autre, le meilleur des deux est celui qui saluera le premier ’’.
Il insista sur le devoir de bien se comporter en société ; il recommanda la poli-tesse, le bon voisinage et le respect de l’intimité d’autrui. Anas rapporte qu’il a été à son service pendant 10 ans : il ne l’a jamais grondé
‘’ Il ne m’a jamais dit : pourquoi n’as-tu pas fait tel chose ou pourquoi l’as-tu (2) faite’’.
Il fustigea les bavards, les coléreux, les rapporteurs et les calomniateurs. Il in-terdit à la fois le gaspillage et l’avarice, l’excès et le laxisme et recommanda en toute chose la modération et le juste milieu.
Le Prophète a vécu pauvrement. Il avait le loisir, en tant que guerrier, de prendre sa part des butins, mais la laissait aux autres.
‘’Ɛumar Ibn al-Khaâb, évoquant les biens que les hommes ont reçus dans la viea dit : J »i vu l’Envoyé de Dieubénédiction et salut sur lui﴿se courber toute la journée (sous l’emprise de la faim), il n’y avait même pas de datte de mauvaise (3) qualité (al-daqal) pour remplir son ventre !’’
Quant àƐâ’isha, son épouse, elle témoigne dans ce hadith :
 ‘’ Lorsque l’Envoyé de Dieubénédiction et salut sur lui﴿i, est mort, il n’y avait rien qu’un homme pouvait manger chez moi, à l’exception d’un peu d’orge que j’avais sur une étagère. C’est (de cet orge) que je me suis nourri, jusqu’à son (4) épuisement’’
Abû Mûsa al-Ashɛârî rapporte queƐâ’isha leur a montré une tunique et un izar en toile grossière et a dit :
1- Hadith rapporté par al Bukhârî et Muslim 2- Rapporté par al Bukhârî et Muslim 3- Rapporté par Muslim 4- Rapporté par al-Bukhârî et Muslim
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