Christianisme et humanisme en Afrique , livre ebook
410
pages
Français
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2003
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Publié par
Date de parution
01 janvier 2003
Nombre de lectures
0
EAN13
9782845863941
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
17 Mo
Mélanges en hommage au cardinal Bernardin Gantin
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Date de parution
01 janvier 2003
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0
EAN13
9782845863941
Langue
Français
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17 Mo
ASSOCIATION DES THÉOLOGIENS DUBÉNIN Christianisme et humanisme en Afrique
Mélanges en hommage au cardinal Bernardin Gantin
mémoire d’Églises KARTHALA
CHRISTIANISME ET HUMANISME EN AFRIQUE
Depuis trente ans, nous avons été les spectateurs et les acteurs d’une formidable mutation du panorama religieux mondial. Au milieu du e XXsiècle, un peu plus d’un catholique sur deux dans le monde vivait en Europe et en Amérique du Nord ; le nouveau millénaire n’en comptera bientôt plus qu’un sur trois et le temps est proche où l’Afrique aura presque autant de chrétiens que l’Europe occidentale. e Cette situation est le fruit de l’histoire : l’histoire missionnaire desXIX e etXXsiècles. Des colonisations aux indépendances, non sans douleurs, des communautés chrétiennes ± catholiques, protestantes ± sont nées en dehors de l’Occident, puis de véritables Églises, qui se sont affirmées et témoignent autrement de l’Évangile du Christ. Elles se penchent aujourd’hui sur leurs origines et veulent en connaître les sources. La collection « Mémoire d’Églises » entend se situer dans cette perspective en recourant à uneapproche historique. Il faut multiplier les histoires particulières pour que deviennent enfin possibles les synthèses informées qui manquent sur les Églises du Sud. Cette collection est dirigée par Paul Coulon, directeur de l’Institut de science et de théologie des religions à l’Institut catholique de Paris.
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
« Le Christ ressuscité », haut-relief de Fazzini, Salle Paul VI des Audiences générales,Osservatore romano. e En 4 de couverture, le cardinal Gantin en 1996, Osservatore romano.
Éditions KARTHALA, 2003 ISBN : 2-84586-394-2
ASSOCIATION DES THÉOLOGIENS DU BÉNIN
Christianisme et humanisme en Afrique
Mélanges en hommage au cardinal Bernardin Gantin
Préface de Bernard Agre et Adrien Sarr
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
CollectionMémoires d£Églises
A la rencontre des Kapsiki du Nord-Cameroun. Regard d’un missionnaire d’après Vatican II,Duriez Christian e e Altérité religieuse, un défi pour la mission chrétienne,XVIII-XXsiècle (L’), Jacquin F. et Zorn J.-F. (éds) Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des surs de Saint-Joseph de Cluny (1779-1851),Lecuir-Nemo Geneviève Aventuriers de la mission. Les spiritains en Acadie et en Amérique du Nord, 1732-1839 (à paraître),Koren H. J. Catholicisme au Burundi, 1922-1962 (Le), Approche historique des conversions,Mvuyekure A. Chrétiens d’outre-mer en Europe. Un autre visage de l’immigration, Spindler M. et Lenoble-Bart A. (éds) Église de Pointe-Noire (Congo-Brazzaville) (L’). Évolution des communautés chrétiennes, de 1947 à 1975,Pannier Guy Espace missionnaire (L’). Lieu d’innovations et de rencontres interculturelles, Routhier G. et Laugrand F. Histoire du christianisme en Afrique. Les sept premiers siècles, Arnauld Dominique Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises. Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911,Delisle Philippe Jean Zoa, prêtre, archevêque de Yaoundé, 1922-1998,Messina Jean-Paul Kalouka et Zoungoula. Les deux premières religieuses de Brazzaville, au Congo, 1892-1909,Banville Ghislain de Mission catholique en République du Bénin (La). Des origines à 1945, Bonfils Jean Ácuménisme et pratiques missionnaires,Cheza M., Costermans M. et Pirotte J. Pierre Ratsimba (1846-1919), le fondateur oublié de l’Église de Fianarantsoa (Madagascar),Noiret François
Préface
L¶intention qui perce chez les initiateurs de cesMélangessemble bien d¶inaugurer la nécessaire transition entre le régime traditionnel de trans-mission orale des faits et gestes des Anciens et une tradition d¶écriture qui permet une meilleure conservation et une communication plus uni-verselle. Elle est excellente et la forme théologique plurielle, empruntée pour échapper à l¶éphémère d¶unelaudatiocirconstancielle, l¶est aussi. À la vérité, dans la série des grands pasteurs africains dont la vie s¶est fondue avec les aspirations du peuple de Dieu des jeunes communautés chrétiennes d¶Afrique pour les faire croître de l¶intérieur dans la pleine dimension de la catholicité, le cardinal Bernardin Gantin, doyen émérite du Collège Cardinalice, vient incontestablement en tête. Il fut en effet, le tout premier représentant de l¶Afrique moderne dans la curie romaine, à une époque de grandes mutations dans le monde et dans l¶Église. LesMélangesque voici se veulent donc un hommage bien mérité à sa personne, au grand pasteur à la prédication fine, à l¶étonnante capacité d¶écoute et aux exceptionnelles qualités humaines qu¶il a rayonnées depuis son Dahomey natal (l¶actuel Bénin) jusqu¶à la Cité du Vatican, où beaucoup ont su reconnaître et apprécier ses qualités de cur. Ces Mélanges constituent aussi un ensemble théologique de valeur, en même temps qu¶une somme de réflexions de penseurs engagés au service de l¶homme et de sa destinée universelle. Le devenir humain global est en jeu ici et nous en sommes reconnaissants aux auteurs. Présence à lºhomme au service de la mission de lºÉglise: c¶est bien ainsi qu¶apparaît ce prince de l¶Église qui frappe d¶abord par la vérité de sa cordialité. Homme distingué s¶il en fût, il est au plus proche de chacun, grand comme petit, et c¶est en cela précisément qu¶il apparaît comme un imitateur authentique du Premier évêque, le Christ, Pasteur Éternel qui veille sur chacun. Si l¶homme, au dire de Jean-Paul II, « est la première route et la route fondamentale de l¶Église » (RH 14), c¶est à
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CHRISTIANISME ET HUMANISME ENAFRIQUE
lui que l¶évêque doit avant tout porter son attention, en soignant la qualité de son humanité qui lui donne d¶êtreforma gregis. Il importait aux initiateurs de cesMélangesque soit scrutée avant tout la question de l¶homme ; car si le Christ, en montant au ciel, ne s¶est pas évadé de notre condition humaine (Préface de l¶Ascension), c¶est que l¶affirmation des Pères de l¶Église, qui veut que le Fils de Dieu se soit fait homme afin que l¶homme devienne Dieu, n¶est pas à entendre dans le sens d¶une annulation de l¶humain. Il est important qu¶un théologien comme Mgr A. T. Sanon se repose d¶une manière originale la question de St Anselme de Cantorbery et y réponde :?Cur Deus Homo Pourquoi Dieu s¶est-il fait homme ? Le cardinal Bernardin Gantin, par la manière dont il a été tout ce qu¶il a été, a apporté une réponse d¶acception à cette question fonda-mentale, réponse que nos Églises se doivent de recueillir et de déposer comme fondation de leur âge patristique. Les nombreuses contributions qui s¶appliquent dans cet ouvrage à réfléchir sur l¶homme noir, sur l¶homme tout court et la mission de l¶Église universelle ne sont que des investigations sur un domaine que le style Gantin a indiqué comme prioritaire. Les historiens futurs de ce Grand Africain auront sans doute à mettre en lumière, en étudiant sa vie et ses écrits, quelle était sa façon de « cultiver » notre commune humanité. Il en va de même du chrétien et de l¶évêque qu¶il est. Si un message est sorti comme rayonnement constant de sa personne et comme en jaillissement permanent de ses lèvres, c¶est bien celui de l¶universalité catholique. Le cardinal J. Ratzinger, son compagnon d¶une longue route, l¶exprime avec la simplicité, la profondeur et la sincérité qui le caractérisent, à la fin de sa contribution à cesMélanges:
« Le Cardinal Gantin, à qui je dédie ces lignes, est pour moi un grand exemple d¶évêque vraiment ´catholique² ¯ très enraciné dans la culture de sa terre natale et tout à fait chez lui dans l¶Église, cette Église qui parle dans toutes les langues et les amène à se comprendre les unes les autres. »
L¶inculturation qui apparaît aujourd¶hui comme l¶un des plus grands défis que l¶Église s¶efforce de relever en Afrique a toujours été une de ses préoccupations majeures. Seul, celui qui s¶ouvre à l¶ampleur catholique des semences du Verbe, présentes dans toute culture vraiment humaine, peut faire uvre d¶inculturation. Mais cette inculturation embrasse et pénètre les grands défis qu¶avec ses frères dans l¶épiscopat et avec tout le Peuple de Dieu en Afrique, le cardinal Gantin s¶emploie à relever : la
PRÉFACE
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présence à l¶homme, le témoignage des valeurs du Royaume, le dialogue interreligieux, la justice et la paix, ainsi que la communication qui, plutôt que d¶être le rouleau compresseur d¶une monoculture du mensonge, de la violence et de la jouissance, a vocation d¶être la communication de la Vérité de Dieu, de l¶homme et du monde qui s¶accueille et se vit en pluriformité légitime.
La liste des collaborateurs est impressionnante par sa variété. D¶éminents cardinaux de la curie romaine s¶y retrouvent, mais aussi des théologiens et des laïcs, hommes et femmes, engagés pour la cause de Jésus-Christ. Tout un éventail de personnalités ecclésiastiques ou laïques s¶y déploie, de l¶espace CERAO à l¶Afrique sans rivage, mais aussi de la France, de l¶Italie, de l¶Allemagne... Bien d¶autres personnes encore, si elles avaient pu être sollicitées, se seraient aussi exprimées pour dire quelque chose d¶essentiel en hommage au cardinal Gantin. Quand Dieu donne, il donne abondamment. Qu¶il soit remercié pour le grand don qu¶il a fait au Bénin, aux Églises de la CERAO, à l¶Afrique et au monde, à travers la personne du respecté et bien-aimé cardinal Bernardin Gantin. Sa longue carrière lui a permis de couvrir plusieurs générations. Si une admiration et une affection profondes, nées d¶une vieille amitié datant du séjour commun au Grand Séminaire Saint Gall de Ouidah (Bénin), dans les années 1948, me valent à moi, cardinal Bernard Agre, président émérite de la CERAO, l¶honneur d¶écrire cette préface, c¶est plutôt la vénération du fils devenu frère en épiscopat et successeur de son grand ami, le cardinal Hyacinthe Thiandoum, archevêque émérite de Dakar, de même que successeur du premier président de la CERAO, qui m¶invitait, moi Théodore Adrien Sarr, à écrire ce mot du cur pour souhaiter bonne fête des quatre vingts ans au cardinal Bernardin Gantin.Ad multos et faustissimos annos ! Nous souhaitons une agréable et instructive lecture à tous ceux qui recevront en main ce livre de culture, de théologie et de pastorale.
Bernard cardinal Agre archevêque dºAbidjan président émérite de la CERAO
Théodore Adrien Sarr archevêque de Dakar président en exercice de la CERAO
I L³homme
