86
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
15 juillet 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782728930807
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Il existe bien des formes de deuil, au-delà de la perte d’un être cher, qu’il s’agisse d’un conjoint tant aimé, d’un parent ou d’un enfant. Se défaire d’un lien toxique, traverser une épreuve professionnelle, expérimenter la douleur de la rupture amoureuse ou vivre un abandon familial… Nombre de situations humaines nous ébranlent et font couler nos larmes. Comment consoler et transmettre l’espérance à ceux qui vivent cette terrible épreuve ?
À partir de sa propre expérience du deuil, enrichie de nombreux témoignages, Élisabeth Mathieu-Riedel propose un cheminement intérieur qui permet de découvrir la présence de Dieu dans notre vie et nous invite à plonger dans sa miséricorde en toute confiance. Les larmes sont alors changées en joie lorsque nous réalisons que nous ne sommes pas abandonnés et que Dieu nous conduit par les justes chemins.
Publié par
Date de parution
15 juillet 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782728930807
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
« Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » (Lc 12, 34)
À Jean-Pierre, mon si cher époux,
qui, par son amour, sa confiance, ses encouragements quotidiens et son aide inlassable dans la rédaction matérielle, a permis que cet ouvrage voie le jour ;
qui, dans notre prière conjugale, accueille la fécondité que Dieu voudra pour nous.
Préface
La demande de préfacer ce livre que m’a adressée Élisabeth s’inscrit dans la trame d’un dialogue engagé depuis plus de trente ans, lors du pèlerinage Lourdes Cancer Espérance de septembre 1990. Bien des évènements et des rencontres nous ont ensuite permis d’entretenir le partage d’une Espérance qui s’offre à chacun pour être offerte à tous.
« L’Église devra initier ses membres – prêtres, personnes consacrées et laïcs – à cet "art de l’accompagnement" pour que tous apprennent toujours à ôter leurs sandales devant la terre sacrée de l’autre »
(Ex. 3, 5)
( La Joie de l’Évangile , Pape François, § n° 169).
« La terre sacrée de l’autre »
Ces lignes que j’ai rédigées m’ont pris du temps. Chaque témoignage de ce livre ne peut être lu sans ces moments de silence, sans ces signes de respect « devant la terre sacrée de l’autre ». On ne passe pas d’une page à l’autre sans découvrir jusqu’au bout ces chemins de vie. Ils croisent les nôtres. Les vibrations, les commentaires de l’auteure du livre ne s’imposent pas, ils se proposent. Rien ne laisse indifférent. Rien ne conditionne. C’est bien une terre sacrée que nous sommes invités à découvrir avec audace et humilité.
Des fils qui s’enchevêtrent dans « la même tapisserie humaine »
Des fils qui ne font pas perdre le fil. Pourtant, on peut avoir parfois une impression d’accumulation, de répétition, d’enchevêtrement. C’est l’envers de la tapisserie. Il ne nous est pas caché. Des situations apparemment semblables et en même temps très différentes, des abîmes de souffrance et des chants de joie, des doutes et des actes de foi : autant d’entrelacements qui n’ont rien d’une juxtaposition ou d’un alliage formel. L’endroit de la tapisserie ne se découvre que si le regard devient le regard du cœur. L’enchevêtrement n’est pas devant nous, il est aussi en nous. Les témoignages nous émeuvent, nous déconcertent parfois, mais ils nous interrogent : « Qu’est-ce que tu vis, quel est ton tourment, quelle est ton espérance ? »
Qui a écrit ce livre ?
Il n’est pas nécessaire de lire toutes les pages de ce livre pour en connaître l’auteure. Son témoignage fait partie de l’ensemble des témoignages. Il est difficile et risqué d’adopter une telle présentation, mais elle répond à la question : « Qui est donc cette personne qui a reçu les confidences de tant de personnes ? » Voilà vingt ans, une journaliste parlait déjà du « voyage au long cours » de la vie d’Élisabeth. Celle-ci ne cherche pas à raconter sa vie avec ses ombres et ses lumières. C’est en faisant route avec l’autre qu’elle se dit en les écoutant et en se livrant.
« Jésus le Christ, lumière intérieure… »
Ce refrain méditatif, constamment repris dans les rassemblements de Taizé, n’a pas cessé de retentir en moi à la lecture de toutes les pages de ce livre. « Jésus le Christ, lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres me parler ». « Mes ténèbres », pas les ténèbres en général. On peut faire la longue liste des ténèbres, des épreuves, des échecs, des nuits… Un témoignage authentique donne de percevoir ce que ces mots (ou ces maux) blessent, altèrent en chaque personne, dans chaque itinéraire. Pour ne pas m’entretenir avec mes ténèbres, il est nécessaire que je puisse parler de mes ténèbres. Ce n’est possible que si l’écoutant m’aide à percevoir la lumière et ne cherche pas uniquement à m’apporter ses lumières. « Jésus le Christ, lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ton amour ».
Pas de prosélytisme dans le propos d’Élisabeth mais la force et la fraîcheur d’une profession de foi qui respecte l’autre et apprend à participer au regard même du Christ : un regard aimant.
« Une lumière qui se reflète de visage en visage » (Pape François)
« La terre sacrée de l’autre » : « une terre où nous apprenons à vivre »… En ces temps éprouvants et incertains, ces mots sont à la fois appel, supplication, fraternité, mission… MERCI Élisabeth d’en avoir reconnu la trace dans l’aujourd’hui de ce monde qui est le nôtre.
Au début de cette préface, j’avais cité le Pape François. Qu’il me soit permis de le citer en terminant une belle inclusion !
« Toi aussi tu as besoin de percevoir la totalité de ta vie comme une mission. Essaie de le faire en écoutant Dieu dans la prière et en reconnaissant les signes qu’il te donne. Permets à l’Église de forger en toi ce mystère personnel qui reflète Jésus-Christ dans le monde d’aujourd’hui » ( La joie et l’allégresse , § n° 23).
Monseigneur Georges Soubrier évêque émérite de Nantes
Introduction
« Il y a un temps pour donner la vie et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher, …un temps pour pleurer et un temps pour rire. » (Qo 3, 2-4)
En mai 2017, alors que j’étais encore très éprouvée par la mort de mon premier mari, j’ai accepté d’être interviewée sur les ondes d’une radio locale, en Bretagne, dans le cadre d’une émission qui s’appelait Chemins de joie . Le thème de l’année était en effet « la joie se partage ». La journaliste souhaitait plus particulièrement entendre mon témoignage sur la joie dans les épreuves. Veuve depuis septembre 2016, j’étais encore dans une profonde tristesse et un grand désarroi, et ne ressentais aucune joie dans cette épreuve immense. Poussée par l’Esprit Saint, je l’ai supplié de m’inspirer et j’ai demandé à la Vierge Marie de me prendre par la main. Mes prières ont été exaucées car ce témoignage m’a remplie de joie et m’a aidée à sortir de mon deuil. Je suis convaincue d’avoir reçu cette grâce en particulier par l’intercession d’Alain, mon défunt mari, qui me voulait heureuse après sa mort. Je me devais à l’excellence de ce témoignage car il avait évangélisé toute sa vie jusque dans la célébration de ses obsèques. J’avais besoin de revenir à la vie en annonçant l’amour de Dieu aux autres !
Je venais de faire un pèlerinage paroissial à Notre-Dame de Pontmain, apparue à de petits enfants en leur disant : « Mais priez, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. » C’était une bonne introduction pour participer ensuite, à la fin de ce même mois de mai, au pèlerinage diocésain à Lourdes en tant que médecin, où j’ai été sollicitée pour faire une conférence sur l’accompagnement des malades en fin de vie. « Que nos visites soient des Visitations » : le thème du pèlerinage était la Visitation, mais c’est moi qui y ai été visitée par la tendresse de Dieu et la consolation de Marie !
Dans cette conférence, j’ai bien évidemment évoqué mon ouvrage Ne pleurez pas, la mort n’est pas triste , paru en 1997, sur les soins palliatifs mais toujours d’actualité avec la révision des lois de bioéthique. En raison de la rupture de stock de mon livre, le libraire m’a demandé de contacter mon éditeur. Ainsi, grâce à cette occasion fortuite, celui-ci m’a proposé d’écrire un autre ouvrage, cette fois-ci sur le thème du deuil élargi : pertes au quotidien de choses ou situations auxquelles on tient, et bien sûr le décès de personnes chères. J’y ai vu alors le signe de la Providence : Dieu a de la suite dans les idées ! Il me faisait ainsi revivre et éloignait de moi l’idée de vouloir rejoindre Alain. J’ai alors accepté avec bonheur cette nouvelle fécondité née dans les larmes, ne sachant pas encore comment réaliser