L'Insulte faite à Dieu , livre ebook

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Où commence la religion ? À la question posée ou à la réponse donnée ? À peine naissants et pensants, nos plus lointains ancêtres ont voulu une réponse... Alors ils n'ont pas hésité. Ils n'ont pas inventé Dieu mais comblé le fossé qui les en séparait. Pour cela ils ont imaginé « les » religions, sans craindre d'insulter Dieu par leurs élucubrations qui n'ont fait que s'amonceler au fil du temps, et au gré des lieux. Bardés de certitudes, ils n'ont eu de cesse d'imposer leurs « vérités », réglant leurs différends par le dédain, ou pire encore dans le sang versé. Et s'ils s'étaient contentés de la question...

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Date de parution

27 juillet 2016

Nombre de lectures

0

EAN13

9782342054255

Langue

Français

L'Insulte faite à Dieu
Jacques Czyglik
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
L'Insulte faite à Dieu
 
 
 
Il est tenté d’écrire, celui qui n’ose ou ne sait parler
 
 
 
 
 
 
Où commence la religion ? À la question posée ou à la réponse donnée ?
Ceci n’est pas une devinette. Ce n’est pas un jeu. Ce n’est pas non plus une énigme à résoudre. Ce n’est qu’une pensée qui me trotte dans la tête, depuis longtemps.
 
Mais ce fut peut-être aussi comme un choix qui se présenta aux premiers hommes, tout juste naissants et pensants, face à ce qui déjà les dépassait, je veux dire ce monde qui les entourait et dont ils prenaient conscience. Le choix qu’ils ont eu de s’en tenir à la question « Dieu ? », sans même le nommer et avec ce point d’interrogation qu’ils n’avaient pas encore inventé… ou d’aller au-delà, vers la découverte. À vrai dire ils n’ont guère hésité. Ils voulaient savoir, et vite. Il leur fallait une réponse et ils l’ont inventée. Oui, sans plus attendre ils ont inventé, non pas la mais les religions. Telle fut la réponse, leur réponse. Ils ont osé le faire.
 
Et aujourd’hui encore ils osent, puisqu’on voit que rien n’a changé, ou si peu. Je veux dire que les hommes persistent à n’entrevoir Dieu qu’à travers leurs rites, leurs textes, leurs dogmes, ne craignant pas de penser, de parler et plus encore d’agir en Son nom. Assurément, la question ne leur a pas suffi.
 
Mais qui suis-je pour m’aventurer dans le domaine de Dieu ? Qui suis-je pour oser à mon tour ? Eh oui, j’ose l’aventure, et je m’y engage sans gêne ni arrogance. Cela pour la simple raison que ce n’est pas Dieu que je m’apprête à contester, mais ceux-là mêmes qui eux n’ont pas été gênés de Le mettre en scène.
 
Les hommes se sont intéressés à Dieu. Rien n’est plus naturel chez ces animaux pensants. Ils ont voulu savoir ce qu’Il était, qui Il était. Mais sans se soucier de déférence, ils Lui ont prêté leurs visions, leurs sentiments, leurs habitudes, leurs mœurs. Au gré des époques et surtout des lieux où ils vivaient, «  ils ont fait Dieu à leur image  », et ce faisant L’ont diversifié. Et ce furent autant de représentations de Dieu, autant de religions.
 
Le problème n’est pas qu’elles soient si nombreuses, mais que chacune, excluant toutes les autres, se croit porteuse de la Vérité, celle qu’on écrit avec une majuscule et qu’on ne discute pas. Un pas de plus c’est l’intolérance, un pas encore la violence. Ça a commencé par une question, et ça s’achève dans le sang. Aurait-il pu en être autrement, et de manière plus pragmatique est-il possible encore que les hommes cessent de s’affronter au nom d’une religion ? Je le pense, à la condition absolue qu’ils ne se substituent plus à Dieu, qu’en quelque sorte ils cessent de L’insulter.
 
 
Mais qui est Dieu ?
Dieu est
Le premier écueil pour parler de Dieu est celui des mots. Comment s’en passer pour désigner les choses et exprimer les idées, et cependant comment y recourir ici, s’agissant de ce qui est d’une tout autre essence que nous ? On peut aller jusqu’à dire qu’y réfléchir est déjà « au-dessus de nos moyens ». Y croire, oui, mais sans rien ajouter, sans rien dire, car on est dépassé… Il faut pourtant revenir sur Terre : l’Homme est un être pensant et parlant (Dieu l’a voulu ainsi d’ailleurs…), et on peut donc lui accorder de vouloir user de ses outils, à condition toutefois qu’il sache rester humble et prudent. Il faut l’être pour parler de l’indicible.
 
On pourrait suggérer aussi qu’il est plus aisé de parler de Dieu si l’on n’y croit pas car « l’objet » de la réflexion devient alors « banal ». Ainsi pourrait-on en discourir comme de toute autre chose, à l’aide du langage habituel. Mais ne pas croire revient à nier toute réalité à Dieu. Est-il bien raisonnable alors de s’échiner à parler de « quelque chose » qui n’existe pas ? Est-ce tout simplement possible ? Et l’on en revient à affirmer qu’il faut croire en Dieu pour en parler, ou du moins « faire semblant », comme disent les enfants… Cela permet de sortir de l’impasse et d’entamer la réflexion.
Dieu est, puisqu’il y a.
Admettons donc, en préambule, que Dieu existe. Le récuser implique d’ailleurs qu’on le démontre : c’est bien la moindre des choses, si l’on se proclame rationaliste et qui plus est, honnête… mais ne pas parvenir à démontrer que Dieu n’existe pas prouverait-il pour autant qu’Il existe ?… Quoi qu’il en soit, l’avantage pour le croyant est d’être « dispensé » de joindre une preuve à l’objet de sa croyance : c’est le privilège de la foi. Il n’empêche que l’on est malgré tout tenté de démontrer l’existence de Dieu. La démarche est humaine, je veux dire par là qu’elle résulte de notre fonctionnement intellectuel et de notre curiosité naturelle. Mais on voit mal un raisonnement scientifique y parvenir… et la simple intuition ne satisfait pas l’esprit. Et pourtant…
 
Je pense que l’on accède à l’inéluctabilité de Dieu lorsqu’on demande « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ». Cela n’est pas un scoop. C’est Leibniz, dit-on, qui le premier aurait formulé la question. En toute modestie, j’affirme me l’être posé aussi, dans les mêmes termes, sans avoir connaissance des propos du philosophe, ni même peut-être de l’existence de ce dernier. Et je pense que la cohorte est longue de ceux qui, depuis la nuit des temps, ont posé cette question que j’estime élémentaire. On peut certes ne pas s’en soucier, mais pour peu qu’elle soit posée, elle n’a de cesse de nous tourmenter. Rien est très certainement ce qu’il y a de plus difficile à se représenter. Il est insaisissable et déplaisant. Mais on peut le simuler en évoquant ce que serait l’absence de tout ce qui vient à l’esprit : l’absence d’univers certes, de galaxies, d’étoiles, de planètes, mais aussi celle de montagnes, de fleuves, d’air, de vide, et bien sûr l’absence de vie où que ce soit, d’animal, de végétation, et encore de tout ce à quoi l’on peut songer, une maison, un crayon, des billes, que sais-je encore, l’absence de moi bien sûr, de ce que j’écris en ce moment même, de l’ordinateur ou de la feuille de papier qui sert de support… on peut poursuivre à loisir. Toute chose, immense ou insignifiante, à laquelle on se prend à songer, aurait pu être absente, ou, formulé autrement et maladroitement je le concède, « remplacée par son absence ». Il faut se résoudre à imaginer que ces absences, ce rien auraient pu être l’alternative à ce qui est, à ce qu’il y a, à ce « quelque chose » qui est tout ce qui nous entoure, du plus proche au plus lointain, qui nous englobe et nous inclut. Or cela n’a pas été. Cela n’a pas été rien, mais au contraire « quelque chose ».
 
Notre esprit est formé à observer les événements qui s’enchaînent, dont les uns sont la suite logique de ceux qui les précèdent, la quête étant toujours de savoir comment cela s’est fait : en quelque sorte, quel a été le mécanisme, le processus. Mais le pourquoi est une autre histoire. Il est à mille lieues du comment et ne doit pas lui être confondu, comme c’est si souvent le cas dans l’usage courant. Lorsqu’on demande « pourquoi les feuilles tombent-elles en automne ? », c’est en fait à un comment que l’on va répondre en explication du phénomène. Le vrai pourquoi se débat dans une ambiance plus abstraite : il s’informe non pas du mécanisme mais plutôt de la raison de ce mécanisme ou du but poursuivi. Pourquoi donc la chute des feuilles, et pourquoi d’ailleurs des arbres, et pourquoi encore, et non pas comment, des saisons, et pourquoi a-t-il fallu que la Terre s’incline sur son axe puisqu’ainsi s’expliquent semble-t-il les saisons ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?… Pourquoi moi et tout ce qui m’entoure, pourquoi le monde, pourquoi l’univers ? Y a-t-il une raison à tout cela, y a-t-il un projet ?… En fin de compte, ce « quelque chose » bien concret est tout aussi troublant que le « rien » inconsistant… Et pourtant, je le redis, il aurait pu « ne rien y avoir », sans que l’on sache pour autant à quoi cela aurait pu correspondre. Alors, comment s’empêcher de penser qu’il a bien fallu qu’un choix se fasse ? Où et quand ? Là n’est pas la question. Elle est plutôt « qui ? ». Qui a choisi qu’il y ait quelque chose ?
 
Je pense que personne n’envisage qu’un jour des scientifiques puissent y répondre, quels que soient les progrès attendus mais en vérité imprévisibles de leurs recherches. Même si l’on parvient à remonter le temps des quelques centièmes de seconde qui nous séparent de la connaissance de « l’instant » du big-bang, même si certains évoquent désormais un « avant big-bang », ce ne seront jamais que des comment qui viendront au secours de nos incertitudes, et non des pourquoi. Il faut donc chercher ailleurs, et là, c’est certain, on ne peut qu’être maladroit et surtout empêtré dans un vocabulaire qui ne convient pas à la situation. C’est comme s’il y avait eu un choix, une responsabilité, une décision, une volonté de cette omniprésence. Il faut bien trouver un mot pour exprimer ce que je cherche à évoquer, tout en sachant que choix, aussi bien que responsabilité , décision ou volonté sont nos propres attributs, ceux de notre condition humaine, de notre humanitude si j’ose ce mot, et qu’ils ne conviennent pas ici. Il faut pourtant avancer, alors va pour l’usage même inapproprié de quelques vocables…
 
Pour qu’il y ait eu et qu’il y ait encore quelque chose plutôt que rien, il a donc bien fallu que se fasse « comme un choix », que fût prise « comme une décision »,

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