52
pages
Français
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2022
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Ebook
2022
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Publié par
Date de parution
14 décembre 2022
Nombre de lectures
0
EAN13
9782342366655
Langue
Français
Au XXIIIème siècle, les humains ont rencontré des peuples venus d’autres planètes. Ils ont imaginé des technologies qu’on ne touche aujourd’hui que du bout des doigts. Ils ont créé des méthodes médicales capable de soigner toutes les maladies et des outils ultra-technologique pour faire face à la dégradation climatique. Pourtant, malgré toutes ces avancées techniques, la religion fait encore et toujours des ravages au Moyen-Orient.
Europa, telle son ancêtre la célèbre amante de Zeus, traverse la méditerranée jusqu’à la Phénicie pour venir en aide à son amie Elissa, qui fait face avec courage et abnégation, à la menace omniprésente de la RM3 (religion monothéiste N°3).
Le retour d’Europa est un conte d’un temps futur terriblement empreint d’actualité qui réussit, malgré la rudesse de son univers, à nous emporter dans l’ailleurs.
Publié par
Date de parution
14 décembre 2022
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EAN13
9782342366655
Langue
Français
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par les Éditions Publibook,
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
http://www.publibook.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-342-36665-5
© Éditions Publibook, 2022
Dédicace
Inspiré de faits réels…
À tous les jeunes enfants terrorisés par les conflits…
Lexique
5D-MUs : MetaUniverses 5D
5-DEC : Five Dimensions Electric Corpos
5D : Five Dimensions
AV : ailes volantes
CR : codes religieux
CUE : Chinese Units for Exchange
DEV : développement embryonnaire in vitro
DM : Dark Meta
EUE : European Units for Exchange
FEP : Flying Engine for Particular
FV : Flying Vehicles
HHE : Helium Hydrogen Energy
IC : Identity Code
JE : Jihadists Extraminators
M : monothéiste, monothéisme
RM : religion(s) monothéiste(s)
RM 1 : religion monothéiste numéro 1
RM3 : religion monothéiste numéro 3
RM2 : religion monothéiste numéro 2
RPC : Respiratory Parenchyma Combination
SE : Soli Energy
SARS-CoV-2 : Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2
TPST : Terrestrial Positioning System and Timing
UG : (Ultraviolet-C Gun)
USUE : United States Units for Exchange
VL : Virtual Laptop
WW : Wonderment Woman
PARTIE I
Chapitre I
Pourquoi ma mère m’appela Europa ?
Il était une fois un roi, Agénor, roi de Tyr de Phénicie, qui envoya ses trois fils pour retrouver sa fille bien-aimée Europa sur l’autre rive de la Méditerranée…
La nature était capricieuse et imprévisible et avec toute l’expertise en navigation maritime que ma famille m’avait transmise, c’était improbable d’éviter de se trouver dans une telle situation : j’étais au large des côtes italiennes de Genova quand le vent descendu du Ciel s’abattit sur nous. Naguère, on savait prédire quand le mistral allait se mettre à souffler ou qu’un poniente allait se manifester, ou encore un levante se mettre en colère pour les opposer ; mais ça, c’était il y a bien longtemps. Les vagues géantes frappaient mon voilier, et n’ayant pas les forces de Zeus – ayant enlevé ma lointaine arrière-grand-mère Europa – pour les affronter, je décidai d’accoster dans la province de Pise. Eh oui, ma mère pensait – pour rigoler – qu’elle était la descendante de la princesse Europa, fille d’Agénor, roi de Tyr, enlevée par Zeus, car mes ancêtres maternels justement étaient des Phéniciens. D’après la mythologie, Zeus tomba amoureux d’Europa, se transforma en taureau, puis l’enleva ; ils traversèrent ensemble la Méditerranée pour s’accoupler. Agénor, furieux, envoya ses trois fils pour retrouver leur sœur. Mais ils ne la retrouvèrent guère et finirent par fonder des cités dans le nouveau continent, qui portait depuis le nom de leur sœur « Europe ». Ma mère avait donc choisi ce beau prénom pour moi.
Mon voyage, mon enfance en deux mots, mes points de vue
Les voiliers en ces temps-là – au XXIII e siècle – ne ressemblaient guère aux voiliers de mes arrière-grands-parents au début du XXI e siècle. Pour s’acclimater au milieu terrestre devenu hostile, les humains n’avaient pas eu d’autre choix que d’inventer de nouveaux engins pour faire face à tout caprice inattendu.
La mer s’affola encore et encore, et je n’eus pas d’autre solution que d’appuyer sur un bouton pour déclencher le système de navigation aérienne. Les voiles se rangèrent, le mât s’enfila dans le bateau, une coque en verre recouvrit celui-ci et deux ailes percèrent les deux côtés ; je rejoignis alors le siège de vol de bord pour prendre les commandes. Du ciel, la vue n’était plus la même, des vagues géantes s’enchaînaient et on pouvait presque apercevoir le fond de la mer. Dans l’air, la situation n’était pas meilleure, le vent sifflait violemment, et malgré mes compétences de pilote ma prudence m’ordonna de prendre la bonne décision et de changer de cap pour aller vers les terres de Florence. Le taux hormonal dans mon sang commença à se normaliser, mon rythme cardiaque se stabilisa et la voix électronique de l’intelligence artificielle de mon engin flottant me suggéra de profiter à présent de ma pause en attendant que la tempête se calme. Pendant toute cette tourmente, je n’avais même pas pensé à demander l’aide de Dieu, naguère omniprésent dans la vie quotidienne. Désormais, la poussée scientifique avait semé des doutes dans les croyances des êtres terrestres.
J’avais baigné toute ma vie dans un océan scientifique. Mes parents étaient des médecins chercheurs, comme l’étaient aussi mes arrière-arrière-grands-mères. Sans s’en rendre compte, leurs discussions sur la façon de soigner et sauver des vies, et sur tous les résultats des essais scientifiques qu’ils avaient faits, avaient influencé et orienté ma carrière. Je devins naturellement docteur et j’en épousai un. Mais mes parents étaient surtout de bons vivants. Ils s’aimaient. Ils profitaient de chaque instant de leur vie riche en émotions et en actions. Ils se respectaient. Ils prenaient leurs décisions ensemble. Et ils étaient de très bons parents qui débordaient d’amour et de bonté. En gros, j’étais une enfant heureuse et je posais beaucoup de questions pour comprendre les liens de causalité. « Et pourquoi on est devenus la cible des microbêtes ? »
Justement, parlant des micro-intrus, Nanie (une de mes arrière-arrière-grands-mères) écrivit dans son livre de mémoires il y a environ deux cents ans que le cancer ravageait la vie des patients et que le sida mutait à nouveau. Il devint très virulent et rendit la trithérapie obsolète, il n’épargnait aucun hôte. Des pandémies se propageaient à toute vitesse et n’épargnaient pas ceux qui étaient fragiles… Le SARS-CoV-2 provoqua véritablement la première pandémie qui mit le monde, et surtout les systèmes de santé, dans le chaos. En fait, d’autres pandémies se succédèrent, car la fabrication des virus était devenue une arme biologique au sein des différentes ethnies.
Mais en notre temps, le cancer ne tuait plus personne, le sida non plus. Une solution thérapeutique personnalisée était proposée en fonction de la carte génétique du patient. La fécondation in vitro dont les mamies parlaient autrefois avait été remplacée par la DEV (développement embryonnaire in vitro) – les spermatozoïdes étaient fabriqués en laboratoire et transmis dans des utérus conçus eux-aussi dans des laboratoires. L’utérus synthétique étaient ensuite placé dans une chambre stérile dans les unités rattachées à celles de maternité de certains hôpitaux. Des nouveau-nés dépourvus de toute maladie et ayant une espérance de vie de cent soixante-dix ans étaient conçus à la demande des couples souhaitant en avoir. La science promettait également d’aller jusqu’à cinq cents ans en matière de longévité d’ici à un demi-siècle, à condition que la reproduction des humains soit programmée en fonction des besoins familiaux et de la main-d’œuvre. Le don d’organes avait disparu. On en fabriquait maintenant en fonction des besoins.
La seule menace qui mettait encore les chercheurs en défaut, c’était la mutation naturelle des virus (beaucoup plus virulente que ceux conçus par l’humain) causée cette fois-ci par le changement désastreux des climats. Certains virus étaient même devenus visibles à l’œil nu. Alors qu’ils étaient très résistants et transmissibles par voies respiratoires, alimentaires, sanguines ou sexuelles, quand ils envahissaient certaines régions par milliards d’unités, la seule méthode pour ne pas être contaminé par ces gènes volants – qui pouvaient avoir une espérance de vie allant jusqu’à trois mois –, c’était d’enfiler un RPC (Respiratory Parenchyma Combination).
Cette transformation climatique arriva plus tôt que prévu et devint bientôt irréversible. Les catastrophes naturelles s’enchaînaient, et deux tiers de la population terrestre succombèrent à cause des inondations, des incendies, des tremblements de terre ou encore de nouvelles éruptions volcaniques.
Pour faire face aux dégâts imposés à la nature, la chance nous sourit. Notre planète fut découverte par des êtres vivants venus d’une autre galaxie, et qui avaient cinquante et un siècles d’avance sur nous. Comme nous, ils étaient à la recherche d’autres vies dans l’univers. On apprit grâce à eux que la vie était connue précisément sur cent trois planètes – qui avaient toutes des fondements des calendriers des différences civilisation. La leur « Xinuza », ce qui voulait dire la planète mère, était la plus vieille civilisation. 1
Bref, en mettant à notre disposition toute leur technologie pour maîtriser la composition de notre atmosphère et réduire la pollution, les Xinuzois nous aidèrent à modifier la nature-même de l’eau pour l’utiliser comme source d’énergie, et ils nous fournirent de nouvelles molécules inexistantes jusqu’ici sur terre pour neutraliser les nouveaux virus virulents. Une accalmie s’installa enfin sur Terre, après des années de conflits et de malheur, causés surtout et initialement par des problèmes religieux et plus particulièrement par le monothéisme, qui avait éloigné les humains de la préoccupation prioritaire : prendre soin de leur environnement et de l’être humain lui-même !
Comment étais-je devenue célèbre sur Xinuza ?
Ce fut surtout grâce à mes travaux en recherche scientifique sur l’humain et les mutations environnementales. Mais aussi, grâce à mon engagement à travers mon association connue partout où il y avait des connexions 5D-MU. (MetaUniverses-5D), pour améliorer continuellement le micro-environnement de chaque être humain et non humain, que je devins leur interlocutrice privilégiée en matière d’échanges intergalactiques.
Bienvenue à Pise
La tour tordue était toujours debout ! Je fis quelques tours avec mon vaisseau autour de la cathédrale et de la tour de Pise pour bien profiter de la vue de cette œuvre majestueuse. Après l’atterrissage forcé dans les alentours, car mon engin flottant n’était pas autorisé dans c