Jean Lilensten est astronome au CNRS, Pascal Dupont est entomologiste. Amoureux de la philosophie, ils se sont rendu compte à travers leurs lectures que leurs déformations intellectuelles de scientifiques les ont fait aborder de nombreux problèmes d'une façon différente des vrais philosophes, souvent plus naïve sans doute, basée sur des définitions que la réalité, l'expérience teste, valide ou infirme. Ils ont souhaité avant tout développer une philosophie qui ne soit pas en contradiction avec les sciences de la nature, physique, chimie, biologie
Ni un nouveau développement sur le thème du naturalisme rousseauiste, mais une philosophie qui soit en accord avec les théories scientifiques. Jean Lilensten a publié 6 livres scientifiques : 2 pour enfants, 2 pour tous publics et 2 pour des universitaires.
- Tu sais, Rabbi, pendant ces vingt années de réflexion solitaire au sommet de ma montagne, seul dans la froidure de l'hiver, seul dans la chaleur de l'été, au cours de ces vingt années de réflexion, j'ai découvert que la vie, Rabbi, la vie, c'est comme un grand jet d'eau.
- Ah, oui, Jacob mon fils ? La vie est comme un grand jet d'eau ?... Intéressant... Très intéressant. Mais... tu es bien certain que la vie c'est comme...
- Hum... Hé bien... A bien y réfléchir, Rabbi, peut-être que finalement, la vie n'est pas comme un jet d'eau.
Le début du livre examine les contraintes que les sciences de la nature imposent à l'élaboration d¹une philosophie. Puis divers sujets classiques sont abordés à l'aune de ses critères. L'idée de nature humaine tout d'abord, sans recours aux religions ou aux croyances. D'autres définitions font cheminer le lecteur de la notion de liberté(s) à celle de droit, de devoir(s.) Une large part du livre aborde les concepts d'existence et d'essence, ce qui permet de poser une théorie de la personnalité. Le fait scientifique, occulté par bien des philosophies, est un élément central de l'évolution de nos sociétés. Nous abordons donc la définition de la science, elle qui constitue notre travail quotidien. Tout le long du texte, une fourmi philosophe nous accompagne. Comme une pause, comme un regard distancié, elle illustre le propos de sa gouaille ou de sa poésie. Des " histoires " de fourmis ou d'insectes sont autant de récréations à réfléchir, qui débusquent l¹anthropomorphisme et élargissent la vision de la société humaine.
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