L’Afrique des Chinois , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2013

Nombre de lectures

0

EAN13

9782811108281

Langue

Français

Les terrains dusiècle
L’Afrique des Chinois
Préface de Jean-Luc Domenach
Nouvelle édition revue et enrichie
Philippe Richer
LAFRIQUE DES CHINOIS
Visitez notre site KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Éditions KARTHALA, 2013 ISBN : 978-2-8111-0828-1
Philippe Richer
LAfrique des Chinois
Préface de Jean-Luc Domenach
Nouvelle édition revue et enrichie
Éditions KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris
DU MÊME AUTEUR
La Chine et le Tiers-Monde, Payot, 1971. La Chine de 1949 à nos jours(avec Jean-Luc Domenach), Imprimerie Nationale, 1981, et « Point Histoire », Le Seuil, 1994. LAsie du Sud-Est, Flammarion, 1996. Le Cambodge, Presses de Sciences Po, 200 1 (nouvelle édition 2009). La Chine, les Chinois et lAsie du Sud-Est, Les Indes savantes, 2012.
Préface
Loffensive que la Chine conduit en Afrique depuis quelques années est sans doute le signe le plus tangible que son statut mondia l sest transformé. En effet, cette offensive se développe loin des frontières chinoises, dans une zone que les puissances occidentales se réservaient jusqualors, et elle vise laccès à des matières premières dune importance stratégique. Lévénement a donc surpris, et souvent scandalisé. Pour le comprendre, Philippe Richer apporte des éléments indispensables. Dabord, de lhistoire, une histoire chinoise dans laquelle lAfrique n a été présente que de façon écliptique et finalement récente : preuve que se produit actuellement une véritable mutation de la puissance chinoise, mais aussi que la diplomatie chinoise risque gros. Ensuite, des explications économiques : lessentiel est en effet que la Chine ne sintéresse plus à enseigner aux Africains son évangile révolutionnaire, comme dans les années soixante, mais quelle est assoiffée de pétrole et affamée de matières premières. Enfin, des éléments de jugement nécessaires à la compréhension dune relation sino-africaine qui nest daucune façon
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LAFRIQUE DESCHINOIS
simple et qui n a probablement pas encore dit sa vérité. Pour écrire un ouvrage aussi informé et justement nuancé, il ne fallait pas seulement la solide connais-sance que Philippe Richer a de la politique étrangère chinoise, en particulier envers le Tiers-monde. Il fallait aussi son expérience diplomatique et politique et, plus généralement, la capacité de jugemen t que seule apporte la fréquentation directe des grands événements et des grands hommes. Le livre de Philippe Richer est à la fois un livre de spécialiste et de généraliste, dhomme de connaissanc e et daction.
Jean-Luc DOMENACH
Avant-propos
Depuis la première édition de cet ouvrage, quatre années se sont écoulées. À lépoque, les « succès » de la politique chinoise étaient observés avec étonnement. Pékin allait jouer un rôle majeur, voire déterminant, dans lavenir du continent noir. Ce qui est adven u dans les dernières années 2000 conduit à retenir une vision plus sobre. LAfrique des Chinois nest plus tout à fait la même. Plusieurs de ses traits se sont confirmés tandi s quapparaissent des perspectives nouvelles. Lappétit de la Chine pour les richesses africaines na cessé de croître, au fur et à mesure que son déve-loppement accentuait limportance de ses besoins. Ses réserves en devises lui permettaien t d« arracher » à des prix élevés ces matières premières, favorisant leur hausse sur le marché mondial. Les prê ts quelle accorde constituent un montant impressionnant, quoique les annonces dont ils font lobjet ne facilitent pas la connaissance de leur exacte valeur. Leur octroi à des pays surendettés a suscité des objections dins-titutions internationales ou dautres donateurs. La participation chinois e au développement des infrastructures  routes, chemins de fer, aérodromes 
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tout en demeuran t le fief des grandes sociétés nationales est maintenant partagée avec des entre-prises dites privées, même si celles-ci conserven t des liens étroits avec les institution s dÉtat compétentes. Quelle que soit la nature des projets, les entreprises chinoises sont souvent retenues aprè s des appels doffres, le faible coû t de la main-d|uvre, essentiel-lement chinoise, leur permettant doffrir les meilleurs prix. La rapidité dexécutio n des travaux, qui leur sont confiés, demeurent un avantage, que ne diminue pas leur qualité souvent critiquée. Globalement, et sans que le « gagnant/gagnant » puisse être considéré comme démontré, le s inter-ventions de la Chine en Afriqu e sont reconnues comme une participation non négligeable aux progrès accomplis par lAfrique dans les année s 2000. En particulier, paraît incontestable le rôle de la Chine dans la mise en place dune des priorités du dévelop-pement : les infrastructures. Et cela, même si à lorigine les tracés retenus correspondent le plus souvent étroitement à lexploitation des richesses africaines et à leurs... exportations. Là où nexiste aucune compensation, et où le bât blesse sérieu-sement, est le secteu r de lindustrialisation du continent noir. Lafflux des marchandises chinoises à bas prix a non seulement détruit pratiquement les industries textiles, mais il a aussi perturbé gra-vement celles dont les produits manufacturés sont peu élaborés. Bref, le « gagnant » de Pékin paraît plus évident que celui de lAfrique qui , pourtant, elle aussi, gagne. Moins nets que les caractères évidents jusquici soulignés de lAfrique de la Chine, dautres son t en train de sinscrire dans le paysage. Apparue comme un effet secondaire, et pensait-on provisoire, de
AVANT-PROPOS
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loffensive chinoise, la présence de citoyens chinois, associés aux divers aspects de laide chinoise, naffichait pas, dans les premières année s 2000, un caractère de masse ni celui dune permanence. Les données connues minimisaient la réalité dune diaspora en devenir. En 2011, il nen est plus de même. À ceu x des Fils du Ciel vivant de petits commerces, aux travailleurs qui choisissaient de ne pas rentrer au pays, se sont adjoints des parents et des jeunes entrepreneurs venus sétablir pour tirer bénéfice dun nouvel eldorado, et décidés à y faire leur vie. Certes, ces minorités chinoise s nont pas, loin de là, limportance des minorités indiennes, mais on peut compter sur elles pour monter en poid s et en cohérence ; le sentiment dêtre et de demeurer partie prenante de la mère patrie nen sera pas le moindre élément constituant dune véritable diaspora. Avec le recul de quelques années, le rôle du nouvel arrivant sur la scène africaine fait lobjet dune meilleure appréciation. Tout d abord les États  ou les grandes entreprises étrangères déjà présentes  ont conservé des cartes très significatives qui relati-visent la place du nouvea u joueur. Un exemple, celui du plus emblématique : le pétrole où les sociétés chinoises sont très actives. En 2010, le volume des réserves desdites entreprises ne sélevait pas à plus 1 de 2 % des réserves totales prouvées . Comparés aux investissements japonais et américains, ceux des Chinois leur sont trè s inférieurs. Et même les montants de laide (le plus souvent des prêts) ne peuvent donner à la Chine, sauf peut-être en Angola
1.
Medan M., « Pétrole et Chine-Afrique, simple ciale ? »,Afrique contemporainen° 228, art. cité in française, n° 3010, 5 janvier 2011, p. 16.
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