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EAN13
9782889301287
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Enfin le week-end ! L’occasion de fuir la ville dense pour profiter d’environnements plus calmes ? Alors que les loisirs occupent une place centrale dans nos modes de vie, les déplacements induits par les loisirs des citadins sont peut-être à même de remettre fondamentalement en cause l’idée de ville compacte dont les vertus en matière de mobilité étaient jusqu’ici largement reconnues. C’est ce que suggèrent certains chercheurs, soulignant que les liens entre formes urbaines et mobilités n’ont été que peu abordés en prenant en compte les loisirs. Or, pour ce motif, ce sont bien les habitants des centres qui sont les plus mobiles. Selon eux, cela s’expliquerait par le fait qu’ils bénéficieraient de plus faibles possibilités de passer leur temps libre sur leur lieu de vie en comparaison avec les propriétaires de maisons avec jardin profitant d’un environnement verdoyant. Cet « effet de compensation » ou « effet barbecue », méconnu, inviterait dès lors à changer de paradigme : cesser de prôner la densité et revaloriser les formes périurbaines afin de réduire ce type de mobilités particulièrement polluantes. Cet ouvrage explore cette controverse en se penchant sur les cas de Genève et Zurich. Son ambition est d’apporter des réponses précises aux enjeux scientifiques et opérationnels de ce débat. L’effet barbecue existe-t-il vraiment ? Qui sont les plus grands pollueurs en matière de mobilité lorsque l’on intègre le motif loisirs ? Est-ce que la ville compacte doit être critiquée sous cet angle ?
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EAN13
9782889301287
Langue
Français
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Couverture
4e de couverture
La collection « Espaces, mobilités et sociétés » investigue les dimensions spatiales des sociétés humaines. Elle s’intéresse notamment au développement et à la reconfiguration de différents espaces (villes, régions, réseaux, etc.) sous l’angle des diverses formes de mobilité (migration, mobilité résidentielle, etc.). Si la géographie humaine occupe une place de choix, la collection est également ouverte à d’autres disciplines telles que l’urbanisme, la sociologie ou l’économie territoriale.
La collection « Espaces, mobilités et sociétés », publiée aux Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, est dirigée par Patrick Rérat.
Déjà parus :
R ÉRAT Patrick, Habiter la ville. Évolution démographique et attractivité résidentielle d’une ville-centre , 2010.
R ÉRAT Patrick, P IGUET Étienne (éd.), « La pensée du monde ». Une société de géographie à la Belle Époque , 2011.
T HOMAS Marie-Paule, Urbanisme et modes de vie. Enquête sur les choix résidentiels des familles en Suisse , 2013.
R ÉRAT Patrick, Après le diplôme. Les parcours migratoires au sortir des hautes écoles , 2013.
K AUFMANN Vincent, R AVALET Emmanuel, D UPUIT Élodie (dir.), Motilité et Mobilité : Mode d’emploi , 2015.
Titre
S ÉBASTIEN M UNAFÒ
L A VILLE COMPACTE REMISE EN CAUSE ?
F ORMES URBAINES ET MOBILITÉS DE LOISIRS
É DITIONS A LPHIL -P RESSES UNIVERSITAIRES SUISSES
Copyright
© Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, 2016 Case postale 5 2002 Neuchâtel 2 Suisse
www.alphil.ch
Alphil Diffusion
commande@alphil.ch
ISBN EPUB : 978-2-88930-128-7
Ce livre a été publié avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique dans le cadre du projet pilote OAPEN-CH.
La thèse de doctorat dont il est issu a été réalisée au Laboratoire de Sociologie Urbaine de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne avec un financement du Forum Vies Mobiles.
Photo de couverture :
www.istockphoto.com
© sam 74100 - photo 93591335
Dédicace
À Aurelio, mon père
À Olivia, ma fille
R EMERCIEMENTS
J e tiens ici à remercier toutes les personnes ayant rendu possible, encouragé, suivi, stimulé, accompagné et parfois peut-être subi le long processus qui a abouti à la réalisation et à l’achèvement de cette passionnante recherche.
Ma gratitude va bien sûr d’abord à Vincent Kaufmann pour la confiance qu’il m’a accordée en m’invitant à rejoindre l’équipe du LaSUR et pour ses encouragements à m’investir dans cette aventure. Son suivi régulier, sa disponibilité, ses conseils, ses nombreuses contributions théoriques et méthodologiques, mais aussi son grand humour et sa jovialité ont garanti un accompagnement idéal.
Ma reconnaissance va aussi au Forum Vies Mobiles, à Christophe Gay et à Sylvie Landriève, qui ont permis la réalisation de cette thèse dans d’excellentes conditions en assurant son financement durant plusieurs années. Merci donc à eux pour leur intérêt et pour cette belle marque de confiance.
Je dois en grande partie au professeur Giuseppe Pini l’intérêt que j’ai développé pour la mobilité et la géographie des transports, mon expérience empirique et méthodologique dans le domaine ainsi que, sans doute, une certaine rigueur. L’avoir côtoyé à l’Université de Genève pendant plusieurs années représente pour moi un bagage d’une très grande valeur. Je le remercie vivement pour cela.
Un autre géographe de renom mérite d’être remercié ici, Martin Schuler, qui a officiellement endossé le rôle de mentor, de relecteur assidu et de rapporteur interne. Merci à lui pour ses conseils judicieux et, plus généralement, pour avoir nourri et marqué cette recherche par sa grande passion plus que contagieuse pour le territoire et ses dynamiques.
Ayant eu la folle idée de m’intéresser à une agglomération suisse-alémanique j’ai eu la chance de trouver, sur place, un correspondant de grande qualité en la personne de Mathias Schreier, notamment pour la réalisation des entretiens qualitatifs dans la langue étrange pratiquée là-bas. Merci pour son travail rigoureux ainsi que pour son regard à la fois pertinent et caustique sur cette ville et sur les modes de vie de ses habitants.
Je tiens, par la même occasion, à remercier tous les Genevois et les Zurichois qui ont accepté d’être interrogés dans le cadre de l’enquête qualitative et de consacrer quelques heures à décrire leur vie et leurs mobilités. Le matériau très riche que j’ai récolté grâce à eux s’est révélé central pour les conclusions et les enseignements auxquels a abouti cette recherche.
Même si écrire une thèse ressemble bien souvent à un long pèlerinage en solitaire, j’ai pu compter sur des collègues et amis à l’EPFL, dont les compétences et les expériences, mais aussi le grand sens de l’humour et un certain penchant pour l’apéro, ont fourni un entourage d’un niveau intellectuel très stimulant et d’une bonne humeur exceptionnelle. Merci aux anciens thésards qui ont placé la barre haut : Hanja, Marie-Paule, Regina, Hossam, Virginie, Yafiza, mais aussi aux prochains sur la liste : Yann, Lorris, Dominic, Marc-Antoine, Alexandra, Tobias, Leticia, Mischa, Derek, Lesslie, Fernando, sans oublier Stéphanie, Emmanuel, Prisca, Virginie et Ander. Une pensée aussi bien sûr pour Christiane Roy, sans laquelle le LaSUR ne serait certainement pas ce qu’il est aujourd’hui.
J’adresse un merci tout aussi chaleureux à une série de partenaires dont l’appui a été crucial : le bureau de recherche 6t à Paris, en particulier à Nicolas Louvet et Hélène Nessi, à Denis Bochatay du bureau Quantis ainsi qu’au centre de transports de l’EPFL et à sa figure légendaire, Michaël Thémans. Merci aussi à Christian Liaudat, à l’État de Vaud, pour avoir encouragé la création d’une méthodologie originale de calcul d’impact environnemental lié à la mobilité.
Merci, bien sûr, à ma famille, mes parents, mon frère et ma sœur pour leur soutien indéfectible et leur entourage précieux, qui m’a toujours poussé vers l’avant en valorisant le travail, la patience, la vivacité d’esprit, la distance critique, la réflexion et l’humilité.
Enfin, je tiens à remercier celle qui, depuis plusieurs années, a subi bien malgré elle les tenants et les aboutissants de l’effet barbecue. Merci à Isabelle pour cette tolérance, ses encouragements et son soutien logistique qui s’est avéré parfois indispensable, mais surtout pour son amour inestimable et pour avoir créé avec moi cette merveille qui a bouleversé nos mobilités de loisirs et que nous avons appelée Olivia. À côté du bonheur que représente la vie tous les jours à leur côté, la satisfaction apportée par l’achèvement d’une thèse est bien peu de chose.
I NTRODUCTION : D ES MOBILITÉS DE LOISIRS QUI REMETTENT EN CAUSE LES VERTUS DE LA VILLE COMPACTE ?
L e rôle des environnements urbains comme déterminants des mobilités routinières contraintes (travail, achats) a été maintes fois démontré et est désormais communément admis. De manière générale, la littérature scientifique montre que l’habitat dans des territoires peu denses est associé à des déplacements longs et fréquemment réalisés par des moyens de transport individuels motorisés. À l’inverse, elle souligne que les formes urbaines denses exercent une influence positive sur le recours aux transports publics, à la marche ou au vélo, et qu’elles réduisent les distances parcourues. Ces constats clairs ont contribué à faire de la ville compacte un idéal de planification peu contesté. À l’inverse, la ville étalée, le périurbain ou le mitage du territoire constituent, quant à eux, autant de termes désormais systématiquement accompagnés d’un très fort présupposé négatif associé aux idées de dépendance automobile,