Les racines du mal guinéen , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2004

Nombre de lectures

3

EAN13

9782845864962

Langue

Français

Les racines du mal guinéen
^ Alpha Ousmane BARRY
LES RACINES DU MAL GUINÉEN
KARTHALA sur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :« Guerrier embusqué », tableau de Nazaire Kolo, inLes peintres de l’estuaire, Nicolas Bissek et Karthala, 1989.
© Éditions KARTHALA, 2004 ISBN : 2-84586-496-5
Alpha Ousmane Barry
Les racines du mal guinéen
Préface de Michel-Ange Tsiba
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 PARIS
Je dédie ce livre à toute mafamille : mes frères et sœurs, Djan Gallé, Mamadou Alpha, Sékoumar, Djan Dardaye, Youssouf, Mamadou Alimou, Assitaou «Assi », Mariama Ciré « Mama », Mamadou Lamarana « Richard », Nèn Salma « Sally ». À mes enfants Djibril, Soukeyna-Safou et à mon épouse Marlyatou Barry. Particulièrement à mes trèschers parents qui nous ont rendus heureux avec tant de bonheur. Une pensée éternelle à mon tendre père qui nous a quittés le 10 octobre 1993. C’est grâce aux bénédictions de Barry Boubacar et de Baldé Ramata, ma très chère mère, que le fils queje suis essaie de suivre le chemin du bien. À tous ceux qui, dans cettepériode sombre de l’histoire de la Guinée, ont été, de près ou de loin, touchés dans leur chair et leur âme. À tous ceux qui restent encore meurtris par cette bar-barie inhumaine. Au docteur Hélène Jaffé,présidente de l’association AVRE (Association des victimes réfugiés et exilés), et au docteur Pierre Dutertre, directeur du AVRE, qui nous ont été d’un grand support moral dans la réalisation de cet ouvrage. À la mémoire de mes grands-parents, Mamadou Alpha Barry, Mariama Ciré, à Alpha Bacar Kègna, Yayan Safou, Mamadou Lamarana « Baban Mawdhö, à Karamökö Alfa Sambégou, ancêtre des Bari, sans oublier ma grand-mère bien-aimée Thierno Assiatou Kègna, à Adama Hawa et Halimatou Diallo et leur famille, à mon cousin Ibrahima Sory Balde « Badal », à El hadji Baîlo Diallo et à toute sa famille. À mes amis Sékou Yansane Jr, à Mory Keîta, à Toure Fodé Facinet, adjoint au maire deMalakoff, à Aîssata Cisse Tata, à Ibrahima Sory Sow, à mesamis de Dalaba et à toutes les familles, et à Nènan Tappè Sow particulièrement.
Préface
De Conakry à Beyla en passant par Kissidougou, de Beyla à Kankan, de Kankan à Siguiri, de Siguiri à LabéviaDabola, de Dabola à Boké et de Boké à Conakry, c’est la boucle d’une Guinée unie, forte et créative depuis toujours. C’est elle, le 25 août 1958, à l’hôtel de ville de Conakry qui donna l’exemple de la décolonisation et exporta cet amour vibrant guinéen et libérateur au-delà de ses frontières. En effet, Sékou Touré, président du Conseil de gouverne-ment de Guinée, député-maire de Conakry, remplit d’espoirs les peuples de Guinée et d’Afrique noire francophone à tra-vers ces phrases historiques :
Nous avons, quant à nous, un premier et indispensable besoin, celui de notre dignité. Or, il n’y a pas de dignité sans liberté, elle pèse, car tout assujettissement, toute contrainte imposée et subie dégrade celui sur qui elle pèse, lui retire une part de sa qualité d’homme et en fait arbitrairement un être inférieur. Nous préférons la pauvreté dans la liberté, et non la richesse dans l’esclavage. Ce qui est vrai pour l’homme l’est autant pour les sociétés et les peuples. C’est ce souci de dignité, cet impérieux besoin de liber-té qui devrait susciter aux heures sombres de la France les actes
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LES RACINES DU MAL GUINÉEN
les plus nobles, les sacrifices les plus grands et les plus beaux traits du courage(extrait du discours de Sékou Touré, le 25 août 1958).
Mais, fort du constat de la division des peuples de Guinée et d’Afrique, ces paroles restent d’actualité, car elles suscitent moult interrogations sur la racine du mal de l’Afrique noire. Cet ouvrage, documenté et riches d’événements, explore les racines du mal d’un pays pourtant pionnier de la conscience africaine, et interpelle la classe politique, la société civile et la diaspora afin d’œuvrer à la réconciliation de l’identité guinéenne. Aussi, il pose une question principale qui s’adresse aussi bien aux Peuls, aux Manding, aux Soussou, aux Guerzé, aux Toma, aux Landouma, aux Bassari qu’à bien d’autres groupes ô combien considérables, à savoir : ne faudrait-il pas travailler tous ensemble à déconsidérer les faux débats qui n’apportent que des non-réponses à des graves questions politiques, économiques et sociales, et d’aider ainsi les Guinéennes et les Guinéens à en tirer de précieux enseigne-ments porteurs de développement ? De tels errements auraient-ils été possibles au sein de la classe politique et du peuple où le débat d’idées est central ?
Le 30 juin 1960, Patrice Emery Lumumba, Premier ministre du Congo-Léopoldville, dans son discours d’investi-ture appelle les peuples à la liberté de pensée, à la construc-tion de la paix en ces termes :
Nous allons mettre fin à l’oppression de la pensée libre et faire en sorte que tous les citoyens jouissent pleinement des libertés fondamentales prévues dans la déclaration des droits de l’homme. Nous allons supprimer efficacement toute discrimination quelle qu’elle soit et donner à chacun la juste place que lui vau-
PRÉFACE
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dront sa dignité humaine, son travail et son dévouement au pays. Nous allons faire régner non la paix des fusils et des baïon-nettes, mais la paix des cœurs et des bonnes volontés.
De la Guinée au Congo-Brazzavilleviale Ghana, de l’est à l’ouest de l’Afrique, du nord au sud, le projet de l’Afrique des peuples et de l’indépendance globale demeure une néces-sité politique et stratégique pour les Africains. Tandis que l’Afrique et la Guinée des régimes nous rappellent les abus d’autorité, les violences, les blessures, les emprisonnements arbitraires, les coups d’État et les simulacres d’élections.
Cet ouvrage, qui est aussi un vibrant rappel politique, demande à l’Afrique de sortir des errements des régimes poli-tiques pour œuvrer en faveur d’une Afrique des peuples réconciliés.
Michel-Ange Tsiba Docteur en sciences économiques, ancien directeur du Commerce du Congo-Brazzaville, membre du CERDEC (Centre des études et du retour de la démocratie au Congo)
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