Comment lâcher prise sans laisser faire avec son enfant ? , livre ebook

Bruno Humbeeck
Comment lâcher prise sans laisser faire avec son enfant ?
Sommaire Introduction Questionner le lâcher-prise en théorie Le lâcher-prise en philosophie Éduquer en suivant les conseils de Confucius Suivre les conseils d’un moine bouddhiste pour éduquer son enfant L’éducation des enfants à l’heure des philosophies hindoues Comment être un parent stoïque ? Une question de dosage Le lâcher-prise à la grosse louche Le lâcher-prise au compte-goutte Le lâcher-prise n’est pas l’insouciance généralisée Le propre de l’enfance La temporalité de l’adulte est nécessaire à la construction de l’enfant Lâcher-prise et optimisme intelligent Lâcher-prise et pression Mesurer la pression pour mieux la réduire Souhaiter plutôt qu’exiger Quand les parents peinent à réduire la pression Lâcher-prise et tension Diminuer la tension qui menace de rompre la relation Un tensiomètre éducatif familial pour identifier les situations d’hypertension familiale Lâcher-prise et énergie positive Comment maintenir une énergie éducative positive en déplaçant son seuil de tolérance ? Comment maintenir une énergie éducative positive en élevant son niveau d’acceptation ? Le lâcher-prise à l'épreuve des réalités Le lâcher-prise à l’épreuve de la culpabilité Quand nous nous jugeons coupables Taire sa culpabilité : une mauvaise solution Une douleur à soigner Écouter sa culpabilité Le lâcher-prise à l’épreuve des désirs, des émotions et des besoins de chacun Pourquoi développer l’assertivité en famille ? L’assertivité émotionnelle L’assertivité des aspirations L’assertivité dans l’expression des besoins Le lâcher-prise à l’épreuve des résultats scolaires Pas de pression, chacun son rythme Comprendre le rôle de l’évaluation Remettre la note à sa juste place Comment aborder les notes avec l’enfant ? Le lâcher-prise à l’épreuve de l’échec scolaire Échouer, ce n’est pas s’échouer Rater, ce n’est pas être un raté ! Le lâcher-prise à l’épreuve des habitudes familiales Casser la routine et congédier les habitudes : pas si vite ! Comment rompre avec la routine en douceur ? Le lâcher-prise à l’épreuve du manque d’effort Questionner le manque d’effort Fainéant et paresseux : des étiquettes lourdes de sens 3 comportements à adopter Le lâcher-prise à l’épreuve des injures Quels sont les mots qui fâchent ? Jurons incontrôlables Apprendre à l’enfant à maîtriser son impulsivité Le lâcher-prise à l’épreuve des écrans Une « terra incognita » qui effraie les parents Le manque de clarté scientifique entretient le biais de confirmation Faire preuve de nuances En finir avec l’idée d’addiction aux écrans L’autorégulation programmée Le lâcher-prise à l’épreuve des convictions pédagogiques arrêtées et des idées éducatives toutes faites Se défaire de la volonté de tout contrôler Cultiver l’ouverture d’esprit Pour ne pas conclure Page de copyright
Points de repère Couverture Conclusion Corps de texte
La pédagogie positive contemporaine n’a pas inventé le lâcher-prise. En réalité, on retrouve sa trace dans toutes les formes philosophiques, y compris les plus anciennes. C’est d’ailleurs un réflexe que l’on doit avoir quand on souhaite remonter à la source d’une idée pédagogique que l’on pense contemporaine, innovante et résolument actuelle. Il faut partir illico débusquer la manière dont elle a généralement déjà été traitée précédemment en philosophie.
En effet, la pédagogie occupe dans l’histoire des idées scientifiques la position d’une petite jeunette qui n’a le plus souvent organisé sa pensée que dans le sillage de ses aïeules. Aussi, si on veut mieux comprendre l’origine et la filiation d’une idée pédagogique, il vaut mieux le plus souvent oser interpeller sa mère, la psychologie, et plus encore inviter sa grand-mère, la philosophie, pour entendre ce qu’elle peut nous en dire.
En effectuant ce petit travail d’archéologie des idées, on se rend compte que le lâcher-prise en éducation est loin d’être une idée neuve. Relâcher l’étreinte qui pèse sur sa vie ou sur celle de ceux dont nous avons la charge semble constituer une constante de la pensée sous toutes les latitudes et à toutes les époques.
Une partie du discours philosophique s’est visiblement donné pour fonction, un peu partout, d’alléger le poids que chacun risquait de faire peser sur son existence et celle des autres en se montrant trop exigeant par rapport à ce qu’elle semble à première vue réclamer. Évidemment, comme la tentative d’allégement doit toujours trouver sa place dans un discours plus large, il a bien fallu rattacher le lâcher-prise à des écoles de pensée liées à des cultures et des mentalités parfois très différentes les unes des autres.