154
pages
Français
Ebooks
2013
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Publié par
Date de parution
28 octobre 2013
Nombre de lectures
30
EAN13
9782897210526
Langue
Français
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Date de parution
28 octobre 2013
Nombre de lectures
30
EAN13
9782897210526
Langue
Français
M O N T R É A L
COLETTE PORTELANCE
DU MÊME AUTEUR
Relation d’aide et amour de soi
Approfondissez vos relations intimes par la communication authentique
Éduquer pour rendre heureux
Vivre en couple et heureux, c’est possible
Aimer sans perdre sa liberté
La guérison intérieure, un sens à la souffrance
La guérison intérieure par l’acceptation et le lâcher-prise
Les 7 étapes du lâcher-prise
3 grands secrets pour réussir votre vie amoureuse
Les Éditions du CRAM
1030, rue Cherrier, bureau 205
Montréal (Québec) Canada H2L 1H9
Téléphone : 514 598-8547
Télécopie : 514 598-8788
www.editionscram.com
Conception graphique
Alain Cournoyer
II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition. La reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur.
Dépôt légal – 3 e trimestre 2013 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque nationale du Canada
Copyright 2013 © Les Éditions du CRAM
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Portelance, Colette, 1943-
La liberté dans la relation affective
Nouvelle édition.
(Collection Psychologie)
Comprend des références bibliographiques.
ISBN Imprimé : 978-2-89721-050-2 PDF : 978-2-89721-051-9
EPUB : 978-2-89721-052-6
1. Liberté - Aspect psychologique. 2. Relations humaines. 3. Inconscient. 4. Réalisation de soi. I. Titre. II. Collection : Collection Psychologie (Éditions du CRAM).
BF575.A88P67 2013 158.2 C2013-941436-3
Imprimé au Canada
À ma mère, qui a semé en moi les germes de la liberté, et à François avec qui je les ai chaleureusement cultivés. Au sein de chacun de nous se trouve le pouvoir de consentir (...) à la liberté et à l’esclavage. C’est nous qui maîtrisons cela et nul autre. »
Introduction
Le désir d’écrire un livre sur la liberté dans la relation affective m’a habitée pendant plusieurs années à tel point que je me suis demandé un jour : pourquoi écrire et pourquoi sur un tel sujet ?
L’acte d’écrire est essentiellement un acte créateur, un acte dialectique, au sens hégélien du terme, qui résulte d’une synthèse de la connaissance et de l’expérience, de la recherche et de l’inspiration et qui sollicite par le fait même la participation de la tête et du coeur. L’écriture est une forme d’expression qui force l’auteur à recueillir ses idées avant qu’elles ne deviennent évanescentes et à dégager son vécu de la trivialité auquel trop souvent il est destiné en raison de son caractère subjectif et non scientifique. On ne peut avoir une écriture véritablement humaine et profitable que si on structure ses pensées et habite son coeur et ce, quel que soit le genre par lequel on choisit de s’exprimer : roman, poésie, essai ou autre. L’écriture est donc facteur d’harmonisation de la raison et du sentiment tout autant que facteur d’harmonisation du passé, du présent et de l’avenir. Écrire c’est d’abord et avant tout se créer par l’élaboration d’une oeuvre qui participe à la création du monde.
Chaque fois que j’écris, je me découvre en rassemblant toutes les parties morcelées de mon être ; je me construis. J’accomplis ainsi un acte d’unification qui me rend plus cohérente, plus solide, plus novatrice. Par conséquent, l’écriture a, au sens large du terme, un effet thérapeutique incontesté. Elle est un des principaux facteurs de connaissance de soi et de libération de la personne humaine. Cette conviction résulte non seulement de mon expérience personnelle, mais aussi de celle de tous les étudiants qui, dans le cadre de leur formation avancée en psychologie au Centre de Relation d’Aide de Montréal, font une recherche systématiquement fondée sur l’expérience et la connaissance, recherche qui les a amenés au coeur de leur monde intérieur et a donné à tous des outils pour améliorer leur relation avec eux-mêmes et avec les autres, des outils pour cerner la voie de leur réalisation personnelle et professionnelle, des outils pour se connaître et pour devenir de plus en plus libres.
L’écriture, véhicule de cheminement accéléré, est le reflet et l’expression de celui qui l’utilise. Lire une œuvre, c’est non seulement connaître, mais c’est aussi se connaître et connaître celui ou celle qui l’a écrite.
Le professeur Michel Lobrot, qui fut mon directeur de recherche au doctorat à l’université de Paris, m’a fort impressionnée lorsque, au début de son premier séminaire, il a demandé à tous les chercheurs que nous étions, cette question que je me pose maintenant chaque fois que j’entreprends un travail d’écriture : « Quel est le lien entre votre sujet de recherche et vous ? »
Lobrot, qui avait bien compris le rapport indissociable entre la création et le créateur, a posé ce jour-là une question fondamentale parce qu’elle m’a axée sur l’essentiel et m’a empêchée de me perdre, comme le font de nombreux chercheurs, dans les méandres du pouvoir stérile de la théorie pour la théorie et du savoir pour le savoir. Au lieu de nous laisser planer dans des concepts abstraits et dispersés qui placent au-dessus des autres, du monde extérieur et de nous-mêmes, il nous a, dès le départ, canalisés, centrés, connectés à la réalité, c’est-à-dire à nous-mêmes et à notre relation avec le monde. Plutôt que de favoriser les discussions où chacun prend sa valeur dans l’étalage de ses connaissances, il a donné à chacun son importance en alliant connaissance et expérience. Notre langage avait ainsi un écho, une résonance pour les autres qui écoutaient vraiment plutôt que de chercher à intervenir en faisant étalage d’un savoir impressionnant ; ainsi les auditeurs ne moisissaient pas dans l’ennui chaque fois qu’on discourait. En réalité, l’expérience subjective individuelle est à l’origine de toutes les découvertes théoriques dans le monde des sciences humaines et, dissocier l’objectif du subjectif, c’est privilégier une approche dichotomique de l’être humain qui risque de perturber son équilibre psychique. D’ailleurs n’avez-vous jamais remarqué que celui qui s’exprime à partir de généralisations abstraites ne rejoint généralement que peu de personnes alors que celui qui s’exprime à partir de lui-même rejoint à peu près tout le monde ? C’est 1e paradoxe de la communication, ce paradoxe qui m’amène à me poser la question suivante : pourquoi écrire un livre sur la liberté dans les relations affectives ? Autrement dit, quel est mon propre rapport à la liberté ?
Quand j’ai commencé à prendre des notes sur ce sujet, je ne me suis pas demandé ce que je savais de la liberté, mais quelle était mon expérience de la liberté dans mes relations affectives.
Cette question m’a permis de comprendre pourquoi j’avais connu une adolescence difficile et de découvrir que ma souffrance d’enfant, d’adolescente et d’adulte était en grande partie causée par le fait que je donnais inconsciemment aux autres le pouvoir de m’enlever la liberté d’être moi-même. Cette souffrance dont je ne connaissais pas la source m’a maintenue dans un emprisonnement psychique qui a contribué à réprimer pendant de nombreuses années non seulement mes émotions et mes besoins, mais aussi mes potentialités créatrices.
C’est parce que j’ai appris dans ma famille à tirer un apprentissage de chacune de mes difficultés et de chacun de mes problèmes que mon expérience personnelle a été ma meilleure école de formation. Des théories sur le sujet, je n’ai retenu que celles qui m’ont rejointe de l’intérieur. Je crois d’ailleurs que la théorie n’atteint que ce qui est déjà vécu et expérimenté par ceux qui l’entendent ou la lisent. Elle est, de fait, le reflet de