rendez-voussurtahitimagazines.compournerienmanquerdeTama’aetdesautresmagazines de l’agence SMILE
tama’a!MISE EN BOUCHE
Avan les vacances scolaîres de l’Hîver ausral (quî concîde avec l’éé amérîcaîn ou européen de l’HémîspHère nord, où de nombreux résîdens polynésîens von passer leurs se-maînes esîvales), nous avons décîdé de nous metre au ver quelques semaînes, Hîsoîre d’ainer une sîlHouete un peu épaîssîe par le premîer semesre de l’année, un brîn séden-aîre îl fau le dîre, malgré l’Heure de marcHe ou de spor quoîdîenne. Nos junîors souHaîen, eux aussî, manger saîn : adoles-cence oblîge, plages e maîllos de baîn à venîr, envîe de plaîre aux copaîns e aux nouvelles connaîssances de l’éé : légîîme. A āmā’a, nous avons oujours recHercHé à manger local, même sî nous ne recHîgnons pas pour un peî coup de pouce gusaîf d’un produî opporun, împoré, quî apporera une oucHe d’exoîsme aux produîs du fenua. Donc, manger saînemen, “healthy” comme dîsen les pubs quî nous gaven d’anglîcîsme,why not, maîs du local ! C’es là que ça se complîque. Sî je propose une soupe de mauînî (courge), une purée de ‘umara (paae douce) ou du aro bouîllî à mes ados, je me faîs lyncHer. Eux ne juren, comme ous leurs poes, que par des bowls, des keTa, des falafel, des burgers, du IsH & cHîps, des samosas végés, des acos, des gyoza ou des banH mî (des sandwîcHs vîenamîens ; en plus, j’appprends des rucs ous les jours). Sî je leur propose une oure de vîande comme leur mamîe (aH, cHez elle, c’es oujours super bon, alors qu’on a les mêmes recetes), je suîs vîrée du loT. Maîs sî je leur dîs : “J’aî faî des empanadas à mîdî”, alors là îls soren de leur grot… de leur cHambre, dévalen les escalîers à se rompre le cou e adoren… ma oure ! C’es pareîl à la canîne. ïls y mangen deux foîs par semaîne. A cHaque foîs, j’aî droî à la même moue : “bof ”, “moyen”, e à la même rengaîne : “On peu pas aller manger avec Maîa (Maîarîî) e Djî ( Jean) au snack X ? A la roulote Y ?” C’es sûr, là-bas, îls fon des crêpes, des cHurros, des wraps e aures muins. Sans oublîer la peîe glace de In de repas, Heîn ?
EDITORIALparAlix Baer
CHronîqueuse
Je me suîs donc collée en cuîsîne e j’aî ouver mes lîvres de cuîsîne (ouî, baH, google quoî), pour rouver les recetes quî leur corresponden. Un dîcîonnaîre à la maîn (CHagp : c’es comme le Larousse maîs en moîns lourd), j’aî regardé ous les noms qu’îls me cHanen à l’oreîlle à longueur de semaîne. Puîs je suîs allée au marcHé un vendredî maîn, bîen décîdée à créer des recetes brancHées e appéîssanes pour oue la semaîne. J’aî compléé les acHas le dîmancHe maîn ô, noammen pour les poîssons e aures produîs de la mer. Vous le verrez, j’aî acHeé beaucoup de légumes, maîs en peîes quanîés, îdéal pour 4 à la maîson. Au Inal, rès peu de décHes, quî rejoîndron naurellemen le compos. J’aî prîs des sacs en papîer avec moî, que j’uîlîse jusqu’à ce qu’îls soîen vraîmen décHîrés. E comme en vîlle, on peu rare-men rouver une place où se garer, je suîs venue en vélo depuîs Punaauîa : mon spor de la journée e de vraîes courses durables pour une conscîence ranquîlle. Mes ados donneurs de leçons de vîe von adorer ! Le résula ? Vous le rouverez dans les pages recetes. ou es réalîsable à la maîson, assez facîlemen. Pas besoîn d’équîpemens de poîne, même sî vore KîcHen Aîd ou vore hermomîx préférés son oujours d’une grande aîde. Quelques-uns des produîs uîlîsés (œufs, mangues, papaye, menHe, mîrî, romarîn, paaes douces…) vîennen de mon peî jardîn, maîs vous les rouverez aîsémen au marcHé ou en bord de roue. J’aî prîs soîn de réalîser des recetes plaîsanes, quî on du goû : on ne peu pas cHercHer à plaîre à des ados quî, mal-gré oue nore vîgîlance, aîmen les produîs sucrés-salés-frîs e, je l’aî remarqué depuîs quelques moîs, épîcés, sî nous ne donnons pas du goû à nore cuîsîne. J’aî donc ravaîllé les noms de mes plas, maîs aussî leurs saveurs, dans un esprî le plus saîn possîble, maîs pas ennuyeux pour un franc. A vous (vos ados surou) de juger.
Très bonne lecture et rendezvous à la rentrée scolaire pour un numéro exceptionnel autour des îles Australes.
TAMA’A MAG 3
tama’a!AUMENUDECENUMERO
ÉDITORIALS’inspirer de leurs codes alimentaires tout en veillant à l’équilibre0de leurs r3epas DESREPASBRANCHÉS,SAINSETLOCAUXPOURNOSADOS,C’ESTPOSSIBLEUn numéro qui promeut et soutient l’initiative, le local, et l0e bon bien4sûr AU SOMMAIREDESÎLES,DESGENS,DESIDÉES,DESRECETTES L’ours, histoire d’une petite logistique pour un maga0zine du fe6nua OURSUNEÉQUIPEBIENRÔDÉEPOURUNMAGAZINEDERÉFÉRENCE 0e8 ACTUSCÔTÉTERRE,CÔTÉMER,ILS’ENPASSEDANSNOSASSIETTES Politique, lobby, évolution positive, exportations, protection, identité : c’était au 2 trimestre Deux artisanes ont créé des thés et sirops qui désaltèrent1sans po6lluer BONNES IDÉESDESBOISSONSSANTÉÀRAIATEA ,24 RENCONTRE JONATHAN DROUILLON À THE AVENUE Le bartender le plus connu de Tahiti est aussi restaurateur, et cela vaut une halte gourmande Rendre les enfants et ados acteurs de leur alimentation, quellebonne idée a eu le ly3cée de Ra8iatea POUR LES GÉNÉRATIONS À VENIR HEALTHY FOOD À RAIATEA 50 CAHIER DES RECETTES LESRECETTESHEALTHYDESADOS,C’ESTICI Brochette thai, samossa, muffin, latte, tarte fine, empañada, tacos… made in fenua 72 BONNES ADRESSES AKUARESTAURANTSURL’EAU Le midi, prenez le temps d’une parenthèse enchantée sur l’eau 82 INNOVATIONS & DISTILLATIONS LEPREMLIERGINDUFENUAVIENTDEMANUTEAÀMOOREA Des agrumes, des plantes locales, du tiare Tahiti… So british, les Tahitiens !
LE MAGAZINE QUI FAIT REDÉCOUVRIR LA POLYNÉSIE PAR SA GASTRONOMIE
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Infos, actus, tendances du fenua et du monde, au deuxième trimestre 2024. nos abeilles sont précieuses et en Danger Un organisme indépendant, Pollinis, dénonce depuis quelques années en Europe des scandales dEtat, une corruption au plus haut niveau et des tracs dinuence parmi les plus mortifères qui soient. Tous concernent les pollinisateurs, aaqués de toute part en Europe depuis les remembrements des années 1970 (qui ont permis la destruction des haies, des fossés, des bosquets pour la création dune agriculture industrielle) et la généralisation des pesticides et autres produits phytosanitaires (des mots grecsplante etsanté, un joligreen washingce mot utilisé par les industries chimiques), que permeant une lue sans merci contre les insectes (insecticides), les champignons (fongicides) et les herbes non désirables (herbicides). Pourtant, direz-vous, chaque produit mis sur le marché a fait lobjet de tests an que sa toxicité soit conforme aux lois européennes exi-geantes, censées protéger lenvironnement et la biodiversité. Bien sûr. Ce que vous ne savez pas, et cest un secret bien gardé par ces grands groupes chimiques, cest que ces études préalables à une mise sur le marché ne sont pas le fait des agences (EFSA, lAgence sanitaire européenne, ANSES, son équivalent français) mais, tenez vous bien, celles des rmes chimiques elles-mêmes ! Ces produits sont-ils vrai-ment un danger pour la biodiversité et les hommes ? Ce sera lobjet de notre dossier de Tamaa en n dannée.
De l’eau encarafe au restaurant En parallèle, à la réduction des plastiques la loi du Pays créera lobligation pour les établissements de restauration etdébits de boisson dindiquer de manière visible lapossibilité pour les consomma-teurs de demander de leau potable gratuite sils bénécient dunréseau deau potable, ainsi que lobligation dutilisation dune vaisselle réem-ployable sur place.
FIN DU PLASTIQUE À USAGE UNIQUE:ON Y ARRIVE Le projet de loi du Pays pour réduire lutilisation du plastique va se renforcer. De nouvelles mesures ont été annoncées par le Conseil des ministres ce mercredi 13 mars. Elles concernent les plastiques oxodégradables (qui se décomposent en microplastiques non bio-dégradables, polluant la nature et les êtres vivants) produits à usage unique, produits réemployables, déchets et déchets ménagers. La loi du Pays instaure des interdictions graduelles en 2025 (gobelets, assiees, couverts et pailles), 2026 (barquees), 2027 (emballage pour les fruits et légumes non transformés) et 2028 (lm plastique), pour permere aux acteurs économiques locaux de sadapter à la nouvelle règlementation. Le 2 juillet 2020, lAssemblée de la Polynésie française (APF) avait adopté une première loi du Pays pour limiter la production des sacs plastiques de caisse à usage unique. Cee première interdic-tion est entrée totalement en vigueur depuis le 1er janvier 2022. Sinon par certains petits commerces de proximité qui sortent encore des sacs plastiques à usage unique de leur comptoir, le mouvement a été plutôt bien suivi. Selon les chires de létude de caractérisation des ordures ménagères fournies par le Syndicat Fenua Ma de 2020, on estime à environ 1 500 tonnes par an de déchets de vaisselles plastiques et métalliques, de lms plastiques, sacs plastiques à usage unique aux Îles du Vent.