Sélection
Le monde de l’édition est un monde hétérogène ou les situations diffèrent d’un artiste à l’autre. Le niveau de vie des écrivains est une question récurrente qui peut être un critère décisif pour devenir écrivain. Comment vivent les auteurs et dans quelles conditions ? Nous tenterons de répondre à ces différentes interrogations tout au long de notre article.
La rémunération des écrivains obéit à un ensemble de règles selon le mode d’édition de son livre. En effet, comme nous le rappelions dans l’article sur la publication d’un livre il est possible de faire d’être publié à compte d’éditeur, à compte d’auteur ou par autoédition. Ces différentes méthodes peuvent avoir de fortes répercussions sur la rémunération que peut percevoir l’écrivain.
Dans le cadre de la publication par un éditeur, il existe différents cas de figure. En effet, il faut prendre en compte les droits d’auteur et le niveau des achats. L’écrivain touche un pourcentage des ventes de son ouvrage qui varie d’une maison à l’autre. Les parts de l’auteur peuvent varier également en fonction du nombre de livres vendus. Il est admis que généralement, il touche en moyenne 5% de droits sur les ouvrages jusqu’à 10 000 exemplaires vendus.
Autres éléments à prendre en compte est l’ « ancienneté » de l’écrivain et ses précédents succès. De fait, si un auteur a rencontré le succès avec ses premiers livres, il peut négocier aisément une plus grande part des ventes de ses livres. Leurs salaires peuvent atteindre des millions dans certains cas pour les plus populaires tels Houellebecq ou être limités pour certains autres.
En France, rares sont ceux qui réussissent à vivre de leurs passions, pour beaucoup ils conservent leurs métiers d’origine. La fourchette haute des revenus peut dépasser le million tandis que pour les auteurs connaissant moins de succès la rémunération est moins généreuse.
Dans certains cas, les auteurs peuvent toucher une forme d’ « avance sur salaire » qualifié d’ « à-valoir ». On retrouve ce type de rémunération essentiellement pour les artistes confirmés par un succès de ventes.
Nous vous renvoyons d’ailleurs sur l’article des Inrockuptibles qui détaille cette question.
Dans le cas de l’édition à compte d’auteur, l’avantage pour l’écrivain est qu’il peut gagner l’ensemble des droits sur son livre. Cependant, il doit au préalable investir pour l’impression et les frais associés à la distribution et à la promotion de son livre. La maison d’édition n’étant dans ce cas qu’un prestataire de services. Pour s’assurer un salaire, il doit déduire les frais de production de son livre.
De nombreux auteurs populaires se sont engagés dans ce mode d’édition pour s’affranchir de leurs éditeurs et conserver l’ensemble des recettes de leurs livres dont Marcel Proust.
Le monde de l’autoédition peut être un tremplin dans la carrière d’un jeune écrivain. Celui-ci peut ainsi faire éditer son livre plus facilement qu’en passant par la sélection draconienne des éditeurs traditionnels. Pour cela, il prend en charge l’ensemble des frais associés à la vie de son œuvre. Ceci sous-entendant que l’écrivain ait des sources de revenus à même de satisfaire son ambition, c’est pourquoi il conserve souvent leurs métiers d’origines.
Il existe cependant le cas d’auteurs au succès confirmé qui choisissent de s’affranchir de maisons d’édition pour s’auto publier. Cette situation se retrouve dans le monde de la bande dessinée notamment pour les bédéistes d’Astérix. Les moyens financiers des écrivains sont donc très hétéroclites.
Vous l’aurez compris le niveau de vie des écrivains est grandement lié à son mode d’édition d’une part et de sa popularité auprès de son lectorat. Si de plus, l’œuvre de cet auteur s’avère être un succès, il aura peut-être droit à une adaptation au cinéma offrant des droits plus importants. Ces droits peuvent se chiffrer en millions pour les heureux élus.
Par la suite, ils peuvent percevoir des droits sur les produits dérivés tels que les figurines, les t-shirts et bien d’autres encore.