Le devenir des diplômés des universités

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Il y a eu, entre les années 1980 et 1992, un accroissement très important du flux des sortants universitaires. Le rapport s'interroge sur la question de savoir qui, dans les universités, s'intéresse au devenir des diplômés et remarque des difficultés pour la mise en oeuvre d'une politique d'information sur les débouchés professionnels. Il note la complexité du dispositif d'enquêtes et de circulation de l'information et compare deux dispositifs d'enquête régionale. Il émet douze recommandations pour connaître les caractéristiques générales de l'insertion professionnelle des diplômés, déterminer la politique d'ensemble et nourrir la réflexion sur l'évolution de l'enseignement supérieur.
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Publié le

01 janvier 1995

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19

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Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique

Langue

Français

CNE
Comité National d'Evaluation
des établissements publics à caractère
scientifique, culturel et professionnel
Rapport du groupe de travail
LE DEVENIR DES DIPLÔMÉS DES UNIVERSITÉS
JANVIER 1995Table des matières
Table des matières 3
Préambule 5
INTRODUCTION 7
I - Les transformations des débouchés 9
1 - Les aspects quantitatifs 9
1-1 Un accroissement considérable du flux des sortants de l'enseignement 9
supérieur
1-2 La majorité des diplômés universitaires sont aujourd'hui embauchés 10
par le secteur privé
1-3 Les diplômés de l’enseignement supérieur ne représentent qu’une fraction 11
du recrutement annuel du système productif
1-4 Les bonnes conditions d'insertion des diplômés de l'enseignement supérieur 12
depuis plus de vingt ans résultent de la croissance régulière
des professions intermédiaires et des ingénieurs et cadres supérieurs
1-5 La mobilité géographique des diplômés de l'enseignement supérieur est forte 13
2 - Les aspects qualitatifs 13
2-1 Les débouchés dans l'enseignement et l'exigence de la licence 13
2-2 Les emplois dans les entreprises 14
2-3 Niveaux de diplômes et niveaux de recrutement 15
3 - La régulation des flux de diplômés 15
3-1 Les apports de l’analyse prospective 15
3-2 Le rôle d'une politique diversifiée d'information et de régulation 16
II - Les universités face au devenir de leurs diplômés 18
1 - La mission des universités et l'intérêt pour le devenir professionnel 18
des étudiants
2 - Qui se préoccupe du devenir des diplômés ? 20
2-1 Dans les universités 20
2-2 Les rapports entre les universités et les autorités publiques 24
33 - Les difficultés de mise en oeuvre d'une politique d'information 25
sur les débouchés professionnels
3-1 L'information produite par les enquêtes dérange 25
3-2 Les informations recueillies peuvent mettre en cause certaines idées reçues 26
3-3 Cette activité n'est pas reconnue 26
4 - Des problèmes nouveaux pour les universités 27
4-1 L'ouverture internationale 27
4-2 La présence et le développement de publics en formation post-initiale 27
ou continue
III - Un dispositif complexe d'enquêtes et de circulation 28
de l'information
1 - L'information nationale et régionale sur l'insertion professionnelle : 28
l'Observatoire des entrées dans la vie active (EVA) du CEREQ
2 - Ce que peuvent faire les universités : besoins et difficultés 29
2-1 Une coopération avec le CEREQ qui développe un programme 29
d'action locale, doit être fructueuse
2-2 Les enquêtes sont coûteuses et exigent un personnel très qualifié 30
3 - Étude de cas de deux dispositifs d'enquêtes régionales 31
3-1 L'Observatoire Universitaire Régional de l'Insertion Professionnelle (OURIP) 31
3-2 Le dispositif d'observation de l'enseignement supérieur du Nord/Pas-de-Calais 32
3-3 Comparaison des deux dispositifs 33
IV - Les propositions et recommandations du groupe de travail 34
1 - Retour sur les questions essentielles 34
2 - Recommandations 34
Annexes
Bibliographie
Sigles utilisés
Effectifs d'étudiants dans les universités en 1992-1993
Evolution des effectifs des professions intermédiaires et supérieures
4Préambule
Le Comité National d'Evaluation a inscrit à son programme de travail de mener une
réflexion sur le devenir des diplômés issus des universités.
Le groupe de travail était présidé par Monsieur Jean Vincens, vice-président du
CNE, accompagné de Monsieur Pierre Gilson, membre du CNE. Madame Renée
Ribier, chargé de mission a coordonné ces travaux. Monsieur François Pottier,
directeur des études à l'Observatoire des études et carrières du CNAM, en a été le
rapporteur.
Le groupe de travail a procédé à un ensemble d'auditions dont vous trouverez
ci-après la liste et il remercie très vivement tous ceux qui ont accepté de se prêter à ses
questions. Le contenu très riche de ces entretiens a été utilisé tout au long de ce
rapport. Les passages en italiques reprennent les propos tenus par nos interlocuteurs .
Liste des personnes auditionnées par le groupe de travail
Mme Auerbach Sous-direction de la vie de l'étudiant et de l'insertion professionnelle
MESR
M. Aubert
MESR
M. Bornancin Président honoraire - Université de Nice
M. Chirache Secrétaire général du Haut-Comité Education-Economie
M. Daniel Chargé de mission auprès du Conseil régional Nord/Pas-de-Calais
pour la formation initiale et supérieure
M. Dord Chargé de mission Conseil Régional Rhône-Alpes - OURIP
M. Ezratty Association Bernard Grégory
M. Gauthier Professeur - Université Paris IV
M. Gugenheim OFIP Lille
M. Guin Professeur - Université Montpellier 1
Mme Longueval Président de la Commission de la formation initiale et supérieure du
Conseil régional Nord/Pas-de-Calais
M. Louis Président - Université Lille 1
Mme Mansuy CEREQ
Mme Delamarche Service de liaison avec l'enseignement supérieur - APEC
M. Merlin Haut-Comité Education-Economie
M. Némoz Président honoraire - Université Grenoble I
M. Prevel Directeur adjoint APEC
M. Robert Président honoraire - Université Paris XI
M. Romier Président - Université Grenoble 2
M. Savoye Président du pôle européen de Lille
M. Walker Rectorat de Lille
56Introduction
L'université connaît un développement rapide qui s'est déjà traduit par une
augmentation des flux de diplômés de deuxième et troisième cycles. Ce mouvement va se
maintenir voire s'accentuer au cours des toutes prochaines années. C'est ce qui ressort des plus
récentes études de la Direction de l'Évaluation et de la Prospective du Ministère de l'Éducation
nationale.
Tous les diplômés, lorsqu'ils abordent la vie active, cherchent à utiliser leurs diplômes
pour accéder aux meilleurs emplois possibles. Ces deux constatations, croissance des flux et
volonté d'utiliser le diplôme à des fins professionnelles, ne manquent pas de susciter des
interrogations pressantes sur le devenir des diplômés.
Les débats sur ce problème sont souvent confus, faute de bien préciser les postulats et
les objectifs de la réflexion entreprise. Le point de départ est toujours que l'économie a besoin
de diplômés et que ceux-ci ont des attentes professionnelles qui, dans certains cas, peuvent
être très floues en terme d'emplois mais plus nettes en terme de positionnement social. En bref
les diplômés de l'université ayant obtenu une licence ou davantage visent des emplois
appartenant aux catégories socio-professionnelles des cadres et professions intellectuelles
supérieures et des professions intermédiaires. Ainsi se trouve posé un problème général
d'équilibre, d'adéquation, de correspondance qui peut prendre des formes très diverses. Le
débat ne cesse de rebondir entre ceux qui craignent le risque d'une suréducation globale et
ceux qui estiment que ce risque est faible voire que le risque inverse, celui d'une pénurie de
diplômés, est plus grave. Ce débat est à l'arrière-plan des discussions sur la nécessité de
connaître le devenir professionnel des diplômés.
Personne ne conteste que l'université, remplissant une mission de service public, doive
en rendre compte aux autorités de tutelle. On admet de plus en plus largement aussi que, pour
certaines activités, l'accomplissement de ces missions puisse être mesuré par des indicateurs
de résultats. Il en est ainsi en matière de recherche et d'enseignement. Par exemple les taux de
succès, d'abandon, de redoublement sont de plus en plus souvent utilisés comme indicateurs
d'efficacité interne et les contrats d'établissement leur font une assez large place. En est-il de
même pour le devenir professionnel des diplômés ? Dans quels cas peut-on considérer que la
qualité de l'insertion professionnelle est un indicateur du bon accomplissement de la fonction
de service public confiée à l'université ? Il existe sur ce point de fortes divergences que la
seconde partie du rapport analysera.
Les pays anglo-saxons ont toujours adopté une forme de régulation de leurs
universités par le marché. Les retours d'information sur le devenir de leurs diplômés
s'effectuent par des voies plus ou moins formalisées qui vont des annuaires d'anciens élèves
aux USA à une enquête très spécifique qu'est la "f

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