La liberté des enfants

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2016

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Trois jeunes sœurs, orphelines, sont prises en charge dans un établissement où les enfants vivent dans des conditions très difficiles. Elles décident un jour de s’enfuir. Où leur fugue les mènera-t-elle ? Pour le découvrir, lisez vite cette nouvelle ! Les sentiments de tristesse mais aussi d’espoir que l’on trouve dans le récit expliquent le choix de la technique : un jeu sur les ombres et les lumières. Ce livre numérique est le fruit d’un projet interdisciplinaire mené avec une classe de 6e. Cinq groupes ont rédigé 5 nouvelles sur le thème du concours : la liberté. La liberté de chaque groupe s’est jouée en cours de français sur la rédaction du texte, le choix de l’histoire et des personnages. Ils ont également rédigé leur quatrième de couverture relatant l’histoire et le rendu. La liberté a également été mise en œuvre dans le choix des techniques de réalisation des visuels en cours d’arts plastiques (ici, l’ombre chinoise). Enfin, les élèves ont été libres de choisir la police d’écriture du titre de leur nouvelle et la disposition des visuels dans le livre avec les professeurs-documentalistes. La classe a décidé à l’unanimité de choisir la licence Creative Commons BY-SC-ND pour les 5 nouvelles numériques réalisées par les différents groupes d’écriture. Il est apparu important aux élèves que les utilisateurs sachent qui étaient les auteurs et qu’il faille les citer en tant que créateurs. Les élèves n’ont pas souhaité que des marques éventuelles fassent un bénéfice avec leurs créations. Ils ont trouvé aussi intéressant de pouvoir partager leurs œuvres sur Internet pour que des lecteurs puissent découvrir les histoires écrites. Les élèves ne veulent pas qu’on modifie leurs textes et qu’il y ait plagiat ou appropriation. Les élèves veulent pouvoir reconnaitre leurs textes et qu’ils ne soient pas dénaturés. L’œuvre originale doit rester originale. Groupe « Les enfants libres », classe de 6e5
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Publié par

Publié le

01 février 2016

Nombre de lectures

42

Licence :

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Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification

Langue

Français

Maïmouna C. Bakary D. Sara H. Maëlys P.La
liberté
des enfants
Collège Jean VilarLa Courneuve
Nombre total de mots : 1221
 2016, Licence: BYNCND
Je Ŷe sais pas vous, ŵais ŵoi, j’ai des dƌoits.Tous les enfants ont des droits.
Dans une grande maison bleue, vivait une famille très riche. Les parents et leurs trois filles, Annie, Julie et Laura, étaient tous très heureux. Tabata aidait la mère de famille dans les tâches domestiques et aux yeux de tous, elle faisait partie de la famille.
Un jour cependant, la mère tomba gravement malade et au bout de quelques mois de traitement, elle finit par mourir. La tristesse se répandit comme un brouillard sur la famille. Le père, accablé de chagrin, se laissa lentement dépérir. Les trois enfants se retrouvèrent alors orphelines.
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Les murs de la grande maison bleue devinrent tristes et fades, les arbres de la cour ŵouƌuƌeŶt et l’aƌgeŶt diŵiŶua. MalgƌĠ les effoƌts de Taďata pouƌ s’oĐĐupeƌ des filles, les services sociaux furent alertés et rapidement, on lui fit ĐoŵpƌeŶdƌe Ƌu’elle Ŷ’Ġtait ƌieŶ pouƌ elles. Un placement était envisagé. Annie et Julie, les deux aînées, tentèrent de protester quand elles apprirent la nouvelle. Tabata était comme une mère pour elles ! Laura, la plus jeune ne faisait Ƌue pleuƌeƌ. Les plaiŶtes sileŶĐieuses Ŷ’ĠtaieŶt pas consolées.
Un matin, la séparation redoutée arriva.
Tabata avait préféré ne rien dire mais les filles avaient deviné, à sa tristesse, que quelque chose se passait. Annie était chamboulée et Julie en colère parce que Tabata ne voulait pas leur parler.
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Laura répétait entre deux sanglots : « Je Ŷe veudž pas paƌtiƌ, j’aiŵe Đette ŵaisoŶ.»
Julie pƌoposa de s’attaĐheƌ à uŶ aƌďƌe pour rester, mais Annie lui dit : « Ah quoi bon lutter? Nous Ŷe soŵŵes Ƌue des eŶfaŶts…»
« Qu’est-Đe Ƌu’oŶ va faiƌe aloƌs? » demanda Julie. « Rien, répondit Annie, nous Ŷ’alloŶs ƌieŶ faiƌe.» Sa voix se perdit dans un sanglot.
L’assistaŶte soĐiale Ƌui viŶt les ĐheƌĐheƌ Ġtait jeuŶe et elle teŶta d’adouĐir la peine des filles par des paroles réconfortantes. Elles s’iŶstallğƌeŶt daŶs la voituƌe. Assises à l’aƌƌiğƌe, elles ƌegaƌdaieŶt s’ĠloigŶeƌ leuƌ ŵaisoŶ. Elles la fidžğƌeŶt jusƋu’à Đe Ƌu’elle Ŷe soit plus Ƌu’uŶ petit point gris. Si elles avaient regardé devant elles, elles auraient vu le ciel se charger de
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Ŷuages Ġpais et gƌis. La pluie Ŷ’allait pas taƌdeƌ à tomber.
EŶ aƌƌivaŶt à l’oƌpheliŶat, les filles découvrirent une bâtisse grise et immense, très peu aĐĐueillaŶte. Le diƌeĐteuƌ s’appelait Monsieur Crul. Elles furent rapidement ĐoŶduites à l’iŶtĠƌieuƌ du ďâtiŵeŶt Đaƌ les ĠduĐateuƌs Ŷ’avaieŶt pas eŶvie d’ġtƌe ŵouillĠs.
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Trempées des pieds à la tête, Annie et Julie furent conduites dans la section des adolescentes et Laura se retrouva dans le dortoir collectif des petits. Les deux grandes ĠtaieŶt tƌğs ĠŶeƌvĠes d’ġtƌe sĠpaƌĠes de leuƌ petite sœuƌ Ƌui devait ġtƌe ĐoŵplğteŵeŶt apeuƌĠe. Jaŵais elles Ŷ’avaieŶt ĠtĠ sĠpaƌĠes jusƋu’à pƌĠseŶt.
Dans les chambres, Annie et Julie furent pƌises d’effƌoi: les lits étaient en mauvais état avec leurs draps rapiécés et les coussins tâchés. Paƌ eŶdƌoit, la peiŶtuƌe s’ĠĐaillait et à Đause des infiltrations, des morceaux de plafond tombaient. Les ampoules diffusaient une lumière triste. Les filles rangeaient rapidement leurs vêtements dans une armoire qui sentait le ŵoisi ƋuaŶd uŶ Đoup de sifflet ƌeteŶtit. C’Ġtait l’heuƌe du dĠjeuŶeƌ. Il se dĠƌoula daŶs le Đalŵe: les enfants se servirent une nourriture sans goût 7
et s’iŶstallğƌeŶt à taďle, suƌveillĠs paƌ les éducateurs. Annie et Julie purent retrouver Lauƌa et elles s’assiƌeŶt à taďle Đôte à Đôte.
Les jours, les semaines et les mois passèrent. Toujours répéter les mêmes gestes, toujours ressentir la même tristesse. Même si les eŶfaŶts Ŷ’ĠtaieŶt pas vĠƌitaďleŵeŶt ŵal traités, ilsŶ’ĠtaieŶt ĐepeŶdaŶt pas heuƌeudž. PeƌsoŶŶe Ŷe leuƌ deŵaŶdait jaŵais Đe Ƌu’ils ressentaient, personne ne leur demandait jamais leur avis sur rien.
Cependant, Annie et Julie ne cessaient de vouloiƌ s’ĠĐhappeƌ de Đet eŶdƌoit. Elles concevaient des plans pours’eŶfuiƌ, réfléchissant aux différentes possibilités, mais jaŵais elles Ŷ’osaieŶt se laŶĐeƌ.
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Une nuit cependant, elles se décidèrent à agir. Le moment était venu. Les deux aînées, au moment de dormir, restèrent éveillées et quand elles furent certaines que tout le monde dormait, elles allèrent trouver Laura qui dormait, son doudou ouistiti serré entre ses bras. À pas de loup, elles se dirigèrent vers les toilettes du rez-de-chaussée. Elles avaient vu Ƌue la feŶġtƌe doŶŶaŶt suƌ le paƌĐ Ŷ’Ġtait pas fermée. Elles firent la courte-échelle à Laura pouƌ Ƌu’elle puisse l’atteiŶdƌe et passeƌ à l’edžtĠƌieuƌ. Les deudž gƌaŶdes suiviƌeŶt.
DaŶs l’oďsĐuƌitĠ, elles s’eŶfuiƌeŶt à toutes jambes à travers le parc, Annie portant Laura daŶs ses ďƌas. Il faisait fƌoid, leuƌs Đœurs battaient fort.
AƌƌivĠes devaŶt les gƌilles de l’oƌpheliŶat, il fallut encore grimper. Annie se blessa en
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soulevant la petite. Mais à cet instant, la liberté Ŷ’avait pas de pƌidž.
Leur fugue ne dura que quelques heures cependant. Les éducateurs qui faisaient des rondes pendant la nuit ne tardèrent pas à
ƌeŵaƌƋueƌ Ƌu’elles Ŷ’ĠtaieŶt plus là et elles furent vite repérées sur la route qui menait à la ville voisine.
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Elles furent ramenées dans leur chambre apƌğs Ƌu’elles aieŶt ďu du lait Đhaud. C’Ġtait la pƌeŵiğƌe fois Ƌu’elles avaieŶt l’iŵpƌessioŶ d’edžisteƌ audž LJeudž des adultes Ƌui s’oĐĐupaieŶt d’elles. Elles ĐƌaigŶaieŶt ĐepeŶdaŶt leuƌ réaction.
Mais, au lieu d’ġtƌe puŶies Đoŵŵe elles si attendaient, les éducateurs décidèrent de réunir les enfants afin de discuter avec eux de ce qui s’Ġtait passĠ.
Ils s’assiƌeŶt tous daŶs le ƌĠfeĐtoiƌe et MoŶsieuƌ Cƌul, le diƌeĐteuƌ de l’oƌpheliŶat, donna la parole aux filles. Au début, personne Ŷ’osa paƌleƌ. Il LJ avait uŶ sileŶĐe aďsolu daŶs la salle. Mais au bout d’uŶ ŵoŵeŶt, AŶŶie se laŶça et dit : «OŶ est paƌti paƌĐe Ƌue Ŷous Ŷ’eŶ pouvons plus de vivre ici. » Monsieur Crul demanda : « Que voudriez-vous changer ? »
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