74
pages
Français
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2021
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Ebook
2021
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Publié par
Date de parution
08 mars 2021
Nombre de lectures
3
EAN13
9788726582826
Langue
Français
Publié par
Date de parution
08 mars 2021
Nombre de lectures
3
EAN13
9788726582826
Langue
Français
William Shakespeare
Macbeth
Traduit par Fran ois Pierre Guillaume Guizot
Saga
Macbeth
Traduit par Fran ois Pierre Guillaume Guizot
Titre Original Macbeth
Langue Originale: Anglais
Les personnages et le langage utilis s dans cette uvre ne repr sentent pas les opinions de la maison d dition qui les publie. L uvre est publi e en qualit de document historique d crivant les opinions contemporaines de son ou ses auteur(s).
Image de couverture: Shutterstock
Copyright 1606, 2021 SAGA Egmont
Tous droits r serv s
ISBN: 9788726582826
1 re edition ebook
Format: EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut tre reproduite, stock e/archiv e dans un syst me de r cup ration, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord crit pr alable de l' diteur, ni tre autrement diffus e sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publi et sans qu'une condition similaire ne soit impos e l'acheteur ult rieur.
Cet ouvrage est republi en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.
www.sagaegmont.com
Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com
PERSONNAGES
DUNCAN, roi d' cosse. Fils du roi. MALCOLM. DONALBAIN. G n raux de l'arm e du roi. MACBETH. BANQUO. Seigneurs cossais. MACDUFF. LENOX. ROSSE. MENTEITH. ANGUS. CAITHNESS. FLEANCE, fils de Banquo. SIWARD, comte de Northumberland, g n ral de l'arm e anglaise. LE FILS DE SIWARD. SEYTON, officier attach Macbeth. LE FILS DE MACDUFF. UN M DECIN ANGLAIS. UN M DECIN COSSAIS. LADY MACBETH. LADY MACDUFF. DAMES DE LA SUITE DE LADY MACBETH. LORDS, GENTILSHOMMES, OFFICIERS, SOLDATS, MEURTRIERS, SUIVANTS ET MESSAGERS. HECATE ET TROIS SORCI RES. L'OMBRE DE BANQUO ET AUTRES APPARITIONS.
La sc ne est en cosse, et surtout dans le ch teau de Macbeth, except la fin du quatri me acte, o elle se passe en Angleterre.
ACTE PREMIER
SC NE I
Un lieu d couvert. - Tonnerre, clairs. Entrent LES TROIS SORCI RES.
PREMI RE SORCI RE. - Quand nous r unirons-nous maintenant toutes trois? Sera-ce par le tonnerre, les clairs ou la pluie?
DEUXI ME SORCI RE. - Quand le bacchanal aura cess , quand la bataille sera gagn e et perdue.
TROISI ME SORCI RE. - Ce sera avant le coucher du soleil.
PREMI RE SORCI RE. - En quel lieu?
DEUXI ME SORCI RE. - Sur la bruy re.
TROISI ME SORCI RE. - Pour y rencontrer Macbeth.
(Une voix les appelle.)
PREMI RE SORCI RE. - J'y vais, Grimalkin 1
LES TROIS SORCI RES, la fois . - Paddock 2 appelle. - Tout l'heure! - Horrible est le beau, beau est l'horrible. Volons travers le brouillard et l'air impur.
(Elles disparaissent.)
SC NE II
Un camp pr s de Fores.
Entrent LE ROI DUNCAN, MALCOLM, DONALBAIN, LENOX, et leur suite. Ils vont la rencontre d'un soldat bless et sanglant.
DUNCAN. - Quel est cet homme tout couvert de sang? Il me semble, d'apr s son tat, qu'il pourra nous dire o en est actuellement la r volte.
MALCOLM. - C'est le sergent qui a combattu en brave et intr pide soldat pour me sauver de la captivit . - Salut, mon brave ami; apprends au roi ce que tu sais de la m l e: en quel tat l'as-tu laiss e?
LE SERGENT. - Elle demeurait incertaine, comme deux nageurs puis s qui s'accrochent l'un l'autre et paralysent tous leurs efforts. L'impitoyable Macdowald (bien fait pour tre un rebelle, car tout l'essaim 3 des vices de la nature s'est abattu sur lui pour l'amener l ) avait re u des les de l'ouest un renfort de Kernes 4 et de Gallow-Glasses; et la Fortune, souriant sa cause maudite, semblait se faire la prostitu e d'un rebelle. Mais tout cela n'a pas suffi. Le brave Macbeth (il a bien m rit ce nom) d daignant la Fortune, comme le favori de la Valeur, avec son p e qu'il brandissait toute fumante d'une sanglante ex cution, s'est ouvert un passage, jusqu' ce qu'il se soit trouv en face du tra tre, qui il n'a pas donn de poign e de mains ni dit adieu, qu'il ne l'e t d cousu du nombril la m choire, et qu'il n'e t plac sa t te sur nos remparts.
DUNCAN. - mon brave cousin! digne gentilhomme!
LE SERGENT. - De m me que le point o le soleil commence luire est celui d'o viennent clater les temp tes qui brisent nos vaisseaux, et les effroyables tonnerres, ainsi de la source d'o semblait devoir arriver le secours ont surgi de nouvelles d tresses. - coute, roi d' cosse, coute. - peine la justice, arm e de la valeur, avait-elle forc ces Kernes voltigeurs se fier leurs jambes, que le chef des Norw giens, saisissant son avantage avec des bataillons tout frais et des armes bien fourbies, a commenc une seconde attaque.
DUNCAN. - Cela n'a-t-il pas effray nos g n raux Macbeth et Banquo?
LE SERGENT. - Oui, comme les passereaux l'aigle, ou le li vre le lion. Pour dire vrai, je ne les puis comparer qu' deux canons charg s jusqu' la gueule de doubles charges, tant ils redoublaient leurs coups redoubl s sur les ennemis. moins qu'ils n'eussent r solu de se baigner dans la fum e des blessures, ou de laisser la m moire le souvenir d'un autre Golgotha, je n'en sais rien. - Mais je me sens faible; mes plaies crient au secours.
DUNCAN. - Tes paroles te vont aussi bien que tes blessures: elles ont un parfum d'honneur. - Allez avec lui, amenez-lui les chirurgiens. - ( Le sergent sort accompagn .) Qui s'avance vers nous?
(Entre Rosse.)
MALCOLM. - C'est le digne thane de Rosse.
LENOX. - Quel empressement peint dans ses regards! le voir, il aurait l'air de nous annoncer d' tranges choses.
ROSSE. - Dieu sauve le roi!
DUNCAN. - D'o viens-tu, digne thane?
ROSSE. - De Fife, grand roi, o les banni res des Norw giens insultent les cieux et glacent nos gens du vent qu'elles agitent. Le roi de Norw ge en personne, la t te d'une arm e terrible, et second par ce tra tre d loyal, le thane de Cawdor, avait engag un combat funeste, lorsque le nouvel poux de Bellone, rev tu d'une armure prouv e, s'est mesur avec lui forces gales, et son fer oppos contre un fer rebelle, bras contre bras, a dompt son farouche courage. - Pour conclure, la victoire nous est rest e.
DUNCAN. - Quel bonheur!
ROSSE. - Maintenant Su non, le roi de Norw ge, demande entrer en composition: nous n'avons pas daign lui permettre d'enterrer ses morts, qu'il n'e t d pos d'avance Saint-Colmes-Inch dix mille dollars pour notre usage g n ral.
DUNCAN. - Le thane de Cawdor ne trahira plus nos int r ts confidentiels. Allez, ordonnez sa mort, et saluez Macbeth du titre qui lui a appartenu.
ROSSE. - Je vais faire ex cuter vos ordres.
DUNCAN. - Ce qu'il a perdu, le brave Macbeth l'a gagn .
(Ils sortent.)
SC NE III
Une bruy re. - Tonnerre.
Entrent LES TROIS SORCI RES.
PREMI RE SORCI RE. - O as-tu t , ma s ur.
DEUXI ME SORCI RE. - Tuer les cochons. 5
TROISI ME SORCI RE. - Et toi, ma s ur?
PREMI RE SORCI RE. - La femme d'un matelot avait des ch taignes dans son tablier; elle m chonnait, m chonnait, m chonnait. - Donne-m'en, lui ai-je dit. - Arri re, sorci re! m'a r pondu cette maigrichonne 6 nourrie de croupions. - Son mari est parti pour Alep, comme patron du Tigre; mais je m'embarquerai avec lui dans un tamis, et sous la forme d'un rat sans queue 7 , je ferai, je ferai, je ferai.
DEUXI ME SORCI RE. - Je te donnerai un vent.
PREMI RE SORCI RE. - Tu es bien bonne.
TROISI ME SORCI RE. - Et moi un autre.
PREMI RE SORCI RE. - J'ai d j tous les autres, les ports vers lesquels ils soufflent, et tous les endroits marqu s sur la carte des marins. Je le rendrai sec comme du foin, le sommeil ne descendra ni jour ni nuit sur sa paupi re enfonc e; il vivra comme un maudit, pendant neuf fois neuf longues semaines; il maigrira, s'affaiblira, languira; et si sa barque ne peut p rir, du moins sera-t-elle battue par la temp te. - Voyez ce que j'ai l .
DEUXI ME SORCI RE. - Montre-moi, montre-moi.
PREMI RE SORCI RE. - C'est le pouce d'un pilote qui a fait naufrage en revenant dans son pays.
(Tambour derri re le th tre.)
TROISI ME SORCI RE. - Le tambour! le tambour! Macbeth arrive.
TOUTES TROIS ENSEMBLE. - Les s urs du Destin 8 se tenant par la main, parcourant les terres et les mers, ainsi tournent, tournent, trois fois pour le tien, trois fois pour le mien, et trois fois encore pour faire neuf. Paix! le charme est accompli.
(Macbeth et Banquo paraissent, traversant cette plaine de bruy res; ils sont suivis d'officiers et de soldats.)
MACBETH. - Je n'ai jamais vu de jour si sombre et si beau.
BANQUO. - Combien dit-on qu'il y a d'ici Fores? - Quelles sont ces cr atures si d charn es et v tues d'une mani re si bizarre? Elles ne ressemblent point aux habitants de la terre, et pourtant elles y sont. - tes-vous des tres que l'homme puisse questionner? Vous semblez me comprendre, puisque vous placez toutes trois la fois votre doigt d charn sur vos l vres de parchemin. Je vous prendrais pour des femmes si votre barbe ne me d fendait de le supposer.
MACBETH. - Parlez, si vous pouvez; qui tes-vous?
PREMI RE SORCI RE. - Salut, Macbeth! salut toi, thane de Glamis!
DEUXI ME SORCI RE. - Salut, Macbeth! salut toi, thane de Cawdor!
TROISI ME SORCI RE. - Salut, Macbeth, qui seras roi un jour!
BANQUO. - Mon bon seigneur, pourquoi tressaillez-vous, et semblez-vous craindre des choses dont le son vous doit tre si doux? - Au nom de la v rit , tes-vous des fant mes, ou tesvous en effet ce que vous paraissez tre? Vous saluez mon noble compagnon d'un titre nouveau, de la haute pr diction d'une illustre fortune et de royales esp rances, tellement qu'il en est comme hors de lui-m me; et moi, vous ne me parlez pas: si vos regards peuvent p n trer dans les germes du temps, et d m ler les semences qui doivent pousser et celles qui avorteront, parlez-moi donc moi qui ne sollicite ni ne redoute vos faveurs ou votre haine.
PREMI RE SORCI RE. - Salut!
DEUXI ME SORCI RE. - Salut!
TROISI ME SORCI RE. - Salut!
PREMI RE SORCI RE. - Moindre que Macbeth et plus grand.
DEUXI ME SORCI RE. - Moins heureux, et cependant beaucoup plus heureux.
TROISI ME SORCI RE. - Tu engendreras des rois, quoique tu ne le sois pas. Ainsi salut, Mac