157
pages
Français
Ebooks
2013
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
157
pages
Français
Ebooks
2013
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
11 octobre 2013
Nombre de lectures
1
EAN13
9782894557099
Langue
Français
Publié par
Date de parution
11 octobre 2013
Nombre de lectures
1
EAN13
9782894557099
Langue
Français
DU MÊME AUTEUR CHEZ LE MÊME ÉDITEUR :
Les héritiers du fleuve, tome 2: 1898 – 1914, 2013
Les héritiers du fleuve, tome 1: 1887 – 1893, 2013
Mémoires d’un quartier, tome 1 : Laura, 2008
Mémoires d’un quartier, tome 2 : Antoine, 2008
Mémoires d’un quartier, tome 3 : Évangéline, 2009
Mémoires d’un quartier, tome 4 : Bernadette, 2009
Mémoires d’un quartier, tome 5 : Adrien, 2010
Mémoires d’un quartier, tome 6 : Francine, 2010
Mémoires d’un quartier, tome 7 : Marcel, 2010
Mémoires d’un quartier, tome 8 : Laura, la suite, 2011
Mémoires d’un quartier, tome 9 : Antoine, la suite, 2011
Mémoires d’un quartier, tome 10 : Évangéline, la suite, 2011
Mémoires d’un quartier, tome 11 : Bernadette, la suite, 2012
Mémoires d’un quartier, tome 12 : Adrien, la suite, 2012
La dernière saison, tome 1 : Jeanne, 2006
La dernière saison, tome 2 : Thomas, 2007
La dernière saison, tome 3 : Les enfants de Jeanne, 2012
Les sœurs Deblois, tome 1 : Charlotte, 2003
Les sœurs Deblois, tome 2 : Émilie, 2004
Les sœurs Deblois, tome 3 : Anne, 2005
Les sœurs Deblois, tome 4 : Le demi-frère, 2005
Les années du silence, tome 1 : La Tourmente, 1995
Les années du silence, tome 2 : La Délivrance, 1995
Les années du silence, tome 3 : La Sérénité, 1998
Les années du silence, tome 4 : La Destinée, 2000
Les années du silence, tome 5 : Les Bourrasques, 2001
Les années du silence, tome 6 : L’Oasis, 2002
Les demoiselles du quartier, nouvelles, 2003
De l’autre côté du mur, récit-témoignage, 2001
Au-delà des mots, roman autobiographique, 1999
Boomerang, roman en collaboration avec Loui Sansfaçon, 1998
« Queen Size », 1997
L’infiltrateur, roman basé sur des faits vécus, 1996
La fille de Joseph, roman, 1994, 2006 (réédition du Tournesol, 1984)
Entre l’eau douce et la mer, 1994
Visitez le site Web de l’auteur :
www.louisetremblaydessiambre.com
Guy Saint-Jean Éditeur
3440, boul. Industriel
Laval (Québec) Canada H7L 4R9
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
www.saint-jeanediteur.com
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Tremblay-D’Essiambre, Louise, 1953-
Les héritiers du fleuve
L’ouvrage complet comprendra 4 volumes.
Sommaire : t. 2. 1898-1914.
ISBN 978-2-89 455-708-2 (vol. 2)
I. Tremblay-D’essiambre, Louise, 1953- . 1898-1914. II. Titre. III. Titre : 1898-1914.
PS8589. R476H47 2013 C843’.54 C2013-940 991-2
PS9589. R476H47 2013
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2013
Conception graphique : Christiane Séguin
Révision : Marie Desjardins
Correction d’épreuves : Jacinthe Lesage
Page couverture : Toile de Daniel Brunet, Isolée pour l’hiver , coll. privée, www.danielbrunet.com
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2013
ISBN : 978-2-89 455-708-2
ISBN ePub : 978-2-89 455-709-9
ISBN PDF : 978-2-89 455-710-5
Distribution et diffusion
Amérique : Prologue
France : Dilisco S.A./Distribution du Nouveau Monde (pour la littérature)
Belgique : La Caravelle S.A.
Suisse : Transat S.A.
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
À ma toute petite,
devenue bien trop vite une jeune demoiselle.
J’en suis très fière.
Je t’aime, Miss Alexie…
« Dans toutes les larmes s’attarde un espoir. »
SIMONE DE BEAUVOIR
« Les mots, c’est évident, sont la plus puissante drogue utilisée par l’humanité. »
RUDYARD KIPLING
NOTE DE L’AUTEUR
Comme le temps passe vite. Je me revois, il y a de celaun an à peine, assise ici, dans ce même bureau que jetrouvais étriqué. Je me sentais à l’étroit, j’étouffais, etj’avais peur que les mots désertent ma pensée. Puis, unmatin, il y a eu Emma, Victoire et Alexandrine quim’y attendaient, et les murs de la pièce se sont ouvertssur l’univers de ces trois femmes que je ne connaissaispas encore. L’horizon était subitement sans limite etl’envie de me lancer dans une nouvelle aventure en leurcompagnie est vite devenue irrépressible. J’ai oubliél’étroitesse des lieux pour découvrir un monde fait delabeur et d’amour, d’espoir et de déception, de peur etde générosité, de rires et de larmes. J’ai humé avecgourmandise l’odeur du varech qui me chatouillait lesnarines et j’ai senti la moiteur des embruns sur mapeau en même temps que ces trois jeunes femmes.Puis, à vol d’oiseau, j’ai rejoint James à Montréal, unemétropole bien différente de celle que l’on connaîtaujourd’hui. J’ai pris le tramway « hippomobile » aveclui — quelle drôle de chose ! — et j’ai admiré les maisons de style victorien dans des quartiers trop chicpour qu’on puisse ne serait-ce qu’espérer s’y installerun jour. James et moi en avons ri ensemble. Il m’a alors présenté ses amis, sa logeuse et, plus tard, sa douceamie Lysbeth.
Et petit à petit, tous les autres personnages se sontgreffés à eux.
J’ai respiré bruyamment devant l’entêtement deMatthieu et j’ai souri devant le gros bon sens deMamie. J’ai eu peur avec Clovis et j’ai pleuré avecAlexandrine. Je me suis réchauffée au feu de la forged’Albert et je peux vous assurer que les gâteaux deVictoire sentent vraiment très bon. Malheureusement,elle ne m’a pas encore invitée à y goûter. Faute detemps, je présume. J’espère qu’elle le fera un jour.
Voilà de quoi a été fait le cours de mes journées,depuis l’été dernier, un pied ancré dans le terroir dudix-neuvième siècle avec mes personnages et l’autrepataugeant dans l’eau de la rivière qui s’est invitée sanspermission à faire un détour par notre sous-sol enplein mois de février !
Comme on dit : c’est la vie !
Il y a la mienne, bien sûr, qui doit sûrement teintermes écrits d’une certaine façon. Il y a aussi celle detous ces nouveaux personnages que j’ai appris à aimer.J’ai remis le manuscrit du premier tome vendredidernier et, sans délai, je me remets à l’écriture dudeuxième dès ce matin. Vous l’ai-je dit ? Il y auraquatre tomes dans cette série, et je vous assure que c’estavec le plus grand des plaisirs que j’ai retrouvé tout cebeau monde dans mon bureau, dès l’aube de ce petitlundi de printemps encore frisquet.
Lionel m’y attendait, un large sourire illuminant son regard habituellement sérieux. J’ai l’impression qu’il aune bonne nouvelle à m’annoncer et je crois savoir ceque c’est. Pourtant, malgré la curiosité de voir si j’aibien deviné, je vais lui demander de patienter encoreun peu. Avant de faire un saut dans le temps qui nousprojettera en 1898, j’aimerais m’attarder à l’automne de1893, pour retrouver Emma. Son inquiétude m’a bouleversée et j’ai envie de l’accompagner jusqu’au bout decette grossesse dont elle se serait bien passée.
En ce moment, je me tiens donc dans le corridor desa maison. Les plus jeunes se préparent à partir pourl’école, on les entend à la cuisine, et les plus vieux sontdéjà aux champs avec leur père. Le temps des récoltesvient de commencer. Quant à Lionel, il a regagné lecollège pour une dernière année. Gilberte aussi estdans la cuisine avec Mamie, et je m’apprête à frapper àla porte d’Emma. C’est que le temps doit lui semblerfort long, maintenant qu’elle n’a plus le droit de descendre au rez-de-chaussée. En effet, même ce petitplaisir quotidien lui a été retiré depuis la fin du moisd’août. Alors j’ai décidé de lui tenir compagnie et, si lecœur vous en dit, il ne vous reste plus qu’à vousjoindre à moi