314
pages
Français
Ebooks
2020
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
314
pages
Français
Ebooks
2020
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
21 avril 2020
Nombre de lectures
785
EAN13
9782897867263
Langue
Français
Publié par
Date de parution
21 avril 2020
Nombre de lectures
785
EAN13
9782897867263
Langue
Français
Copyright © Tome 1 : 2011, Tome 2 : 2011, Danielle Dumais
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Émilie Leroux, Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-724-9
ISBN PDF numérique 978-2-89786-725-6
ISBN ePub 978-2-89786-726-3
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
L’ENLÈVEMENT
PROLOGUE
I l y a fort longtemps, une guerre sournoise venue du ciel avait éclaté à Dorado, bien que l’on dise que le territoire était impénétrable à l’ouest, grâce à une chaîne de montagnes aux cimes élevées, et inaccessible au sud, au nord et à l’est, en raison d’un océan du nom de Brak aux abords hérissés de pics et de rochers.
Cette guerre avait pris fin aussi mystérieusement et abruptement qu’elle avait commencé. Dès les premiers jours d’accalmie, les enchanteurs composés de magiciens et de fées se vantaient d’avoir repoussé des Envahisseurs et que c’était grâce à eux et à un dôme invisible de protection au-dessus de tout le territoire que la paix était revenue.
Bien sûr, les hobereaux (des gens dépourvus de magie) doutaient de la présence de ce dôme de protection et se moquaient des enchanteurs. Ainsi, ils déclamaient sans cesse que le soleil brillait comme d’habitude et que le cycle lunaire n’avait pas changé d’un iota, allant de la nouvelle lune à la pleine lune et de la pleine lune à la nouvelle lune, et ainsi de suite. Toujours d’après eux, le dôme, bien que prétendument transparent, aurait nui aux déplacements des astres diurne et nocturne. Conclusion : il n’y avait pas de dôme. Pour mettre fin aux discussions hostiles et inutiles, les enchanteurs n’en avaient plus reparlé.
Au lendemain de cette guerre, les hobereaux et les enchanteurs s’étaient accordés sur un point, un terrible constat : plus des deux tiers de la population avaient été éliminés. La diversité des animaux s’était dégradée. Ce pays autrefois si beau et si ordonné se retrouvait dépeuplé et désorganisé. Une grande morosité s’était répandue dans tout le pays. Alors, le chevalier Wilbras, dit Le Vaillant, avait pris en charge le pays en se proclamant roi et en s’établissant au château Mysriak, le seul encore debout, et avait instauré un nouveau calendrier.
On avait assisté au début d’une nouvelle ère, le premier jour de l’ère du roi Wilbras I. Au fil des ans, les souvenirs s’étaient estompés de la mémoire des hobereaux.
Depuis lors, soit 150 années, une douce paix bienfaisante régnait au pays du Dorado, une paix qui comportait encore quelques tiraillements entre les hobereaux et les enchanteurs.
Hélas, cette rivalité légendaire remontait à bien avant la guerre ! Les hobereaux accusaient les enchanteurs d’éluder tout problème d’un simple coup de baguette, alors que les magiciens et les fées se défendaient en déclarant qu’il leur fallait pratiquer leur art aussi souvent que possible afin d’éviter de perdre leur don.
Le roi Wilbras I, soucieux du bien-être de tous ses sujets et voyant que la magie représentait une source de débats haineux, avait eu l’idée de l’interdire sur la totalité du territoire. Les rois Wilbras II, Wilbras III, Wilbras IV et Wilbras V, qui lui succéderaient, maintiendraient cette Interdiction du Grand Art. Ainsi, les enchanteurs s’accommodaient tant bien que mal de cette loi si désagréable qui brimait leurs droits.
— N’est-ce pas le prix à payer après avoir vécu une guerre si cruelle qui a tué des milliers de gens ? disaient les hobereaux.
Peu à peu, la vie avait repris ses droits et la forêt dévastée renaissait de ses cendres. De même, les villages se repeuplaient. À coups de haches et de sueur, on élevait de nouvelles maisons qui occupaient le paysage. À nouveau, les rires des enfants résonnaient dans les rues. Les paysans avaient repris leurs cultures et les autres œuvraient à leurs métiers. L’ordre et la joie se rétablissaient au pays. Les hobereaux croyaient dur comme fer que la loi interdisant la magie était juste et nécessaire.
D’un autre côté, les enchanteurs bouillaient de rage. Bien sûr, c’était facile pour les gens ordinaires de dire que la magie était inutile. Les hobereaux avaient une vision si différente de la leur et surtout, une mémoire si courte. La magie n’avait-elle pas sauvé le pays grâce au dôme de protection ? Quelques enchanteurs n’hésitaient pas à dire que les hobereaux étaient des enchanteurs avilis ayant perdu leurs propres pouvoirs. D’autres, mariés à des hobereaux, disaient qu’il valait mieux s’entendre et vivre en harmonie, dans un équilibre précieux, et que la moindre perte d’un enchanteur ou d’un hobereau créerait le chaos.
En ce 31 août de l’an 150, un magicien du nom d’Éxir se remémorait son Dorado d’antan, un pays prospère et puissant. Si les hobereaux avaient eu le moindre souvenir antérieur au règne de Wilbras I, ils n’hésiteraient pas à lever cette Interdiction, car la magie représentait une assurance de bien-être. Mais ils demeuraient plutôt soumis aux lois de la nature parfois violente et sévère, ou pire encore se retrouvaient à la merci d’une menace provenant d’un ennemi lointain. Mais que pouvait-il faire ? Les hobereaux, vivant près de 10 fois moins longtemps que les enchanteurs, n’avaient aucun souvenir du pays, aucune réminiscence des faits survenus 150 ans plus tôt.
Fort heureusement, un évènement allait bientôt leur rappeler le passé et l’existence des dragons, au grand plaisir d’un jeune homme du nom d’Andrick Dagibold.
CHAPITRE 1
LES PRÉPARATIFS DE LA FÊTE
1 er septembre de l’an 150 de l’ère du roi Wilbras I, 6 h
L ’excitation était palpable au domaine Dagibold. À l’extérieur du manoir, la famille réunie chargeait des chevaux pour le transport de nombreux bagages. Le plus excité d’entre tous était le jeune Andrick, âgé de 11 ans. Pour la première fois, il allait participer à une course de dragnards, un curieux mélange animalier entre un renard énorme et une bête imaginaire connue sous le nom de dragon.
— Mère, n’est-ce pas merveilleux ? demanda-t-il une énième fois en sautillant et tournant autour de sa bête, Frivole, un grand dragnard au pelage brun-roux.
— Oui, Andrick, répondit Pacifida, une fée très élancée aux yeux pourpres et à la chevelure blonde, en soulevant un sac de victuailles.
Comme elle était une fée, elle aurait bien voulu préparer toute la nourriture à emporter d’un seul coup de baguette, mais l’Interdiction ne le lui permettait pas. Elle maugréa quelques mauvais mots en attachant les provisions au bât du cheval. Son conjoint, O’Neil, qui empoignait un dernier sac, l’entendit et déprécia son humeur massacrante.
— La magie n’est pas la solution à tout. Le temps peut aussi arranger les choses.
— Qu’est-ce que tu en sais ? D’un coup de baguette, j’aurais pu préparer toute cette nourriture en quelques minutes. Il a plutôt fallu que je me lève deux heures plus tôt.
— Oui, tu y mets… de l’amour !
— De l’amour ? Voyons ! Tu ne vois donc pas que je suis fatiguée ? C’est plutôt de la haine que j’y mets. Heureusement que c’est fini et que ça n’arri